Enfance
L'enfance est un stade du développement humain précédant l'âge adulte. Au sens strict, elle ne comprend pas l'adolescence.
Cependant, le mot a souvent été employé dans un sens plus large, et l'on a parfois parlé d'enfants de quinze ou seize ans. C'est donc le contexte, l'époque et l'usage de chaque auteur qui permet éventuellement de savoir comment doivent être compris les termes « enfance » ou « enfant ».
L'enfance à proprement parler comporte plusieurs stades : nouveau-né et nourrisson (bébé), puis la petite enfance ; elle se termine par la préadolescence.
Littérature modifier
Biographie modifier
Hélie de Saint Marc, Toute une vie, 2004 modifier
- Toute une vie, Hélie de Saint Marc, éd. les arènes, 2004 (ISBN 2-912485-77-0), p. 84
Essai modifier
Christian Bobin, Autoportrait au radiateur, 1997 modifier
- Autoportrait au radiateur (1997), Christian Bobin, éd. Gallimard, coll. « nrf », 1997 (ISBN 2-07-074978-9), p. 15
Prose poétique modifier
Octavio Paz, Liberté sur parole, 1958 modifier
Château en l'air
- Liberté sur parole (1958), Octavio Paz (trad. Jean-Clarence Lambert), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 2-07-031789-7), partie II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950), Aigle ou Soleil ? — Château en l'air, p. 98
Roman modifier
Henri Bosco, L'Âne Culotte, 1937 modifier
- L'Âne Culotte (1937), Henri Bosco, éd. Gallimard, coll. « Folio Junior édition spéciale », 1988, p. 77-78
- L'Âne Culotte (1937), Henri Bosco, éd. Gallimard, coll. « Folio Junior édition spéciale », 1988, p. 109
Dominique Fernandez, Porporino et les mystères de Naples, 1974 modifier
- Porporino ou les mystères de Naples (1974), Dominique Fernandez, éd. Grasset, coll. « Les Cahiers Rouges », 1974 (ISBN 978-2-246-01243-6), partie I « San Donato », Du sang sous la lune, p. 112
Julien Green, Léviathan, 1929 modifier
- Léviathan (1929), Julien Green, éd. Fayard, coll. « Le Livre de Poche », 1993 (ISBN 978-2-253-09940-6), chap. XIII, p. 156
Roger Peyrefitte, L'Oracle, 1948 modifier
Ne voyez-vous donc pas que le secret d'une éducation bien dirigée, c'est de prévenir, non la pratique, mais la connaissance du mal ? Loin de la prévenir, vous l'induisez, par des conseils et des sanctions. Il faut faire confiance à des êtres sains et bien portants. Il ne faut les surveiller que par manière d'acquit, ou, comme moi, par plaisir, mais certainement pas par conviction. Aucune surveillance ne les empêchera d'être ce qu'ils sont.
J'ai cru, deux ou trois fois, dans mon enfance, perdre ma qualité d'enfant, et je me souviens de la joie que je ressentis, en me rendant compte que j'avais passé dans le feu sans me brûler, dans la boue sans me crotter et par les piques sans me piquer.
- L'Oracle, Roger Peyrefitte, éd. Jean Vigneau, 1948, p. 254 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Michel Tournier, Le Roi des aulnes, 1970 modifier
L'enfant de douze ans a atteint un point d'équilibre et d'épanouissement insurpassable qui fait de lui le chef-d'œuvre de la création. Il est heureux, sûr de lui, confiant dans l'univers qui l'entoure et qui lui paraît parfaitement ordonné. Il est si beau de visage et de corps que toute beauté humaine n'est que le reflet plus ou moins lointain de cet âge. Et puis, c'est la catastrophe. Toutes les hideurs de la virilité – cette crasse velue, cette teinte cadavérique des chairs adultes, ces joues râpeuses, ce sexe d'âne démesuré, informe et puant – fondent ensemble sur le petit prince jeté à bas de son trône. Le voilà devenu un chien maigre, voûté et boutonneux, l'œil fuyant, buvant avec avidité les ordures du cinéma et du music-hall, bref un adolescent.
Le sens de l'évolution est clair. Le temps de la fleur est passé. Il faut devenir fruit, il faut devenir graine. Le piège matrimonial referme bientôt ses mâchoires sur le niais. Et le voilà attelé avec les autres au lourd charroi de la propagation de l'espèce, contraint d'apporter sa contribution à la grande diarrhée démographique dont l'humanité est en train de crever. Tristesse, indignation. Mais à quoi bon ? N'est-ce pas sur ce fumier que naîtront bientôt d'autres fleurs ?
- Le Roi des aulnes, éd. Gallimard, 1970, p. 104-105 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Pour scandaleuse qu'elle puisse paraître au premier abord, l'affinité profonde qui unit la guerre et l'enfant ne peut être niée. [...] Je me demande si la guerre n'éclate pas dans le seul but de permettre à l'adulte de faire l'enfant, de régresser avec soulagement jusqu'à l'âge des panoplies et des soldats de plomb.
- Le Roi des aulnes, éd. Gallimard, 1970, p. 308-309 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Sur la ligne qui va de l'animal à l'homme, l'enfant se situe ainsi au-delà de l'adulte et doit être considéré comme suprahumain, surhumain.
- Le Roi des aulnes, éd. Gallimard, 1970, p. 328 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Muriel Barbery, Une Gourmandise, 2000 modifier
- Une gourmandise (2000), Muriel Barbery, éd. Folio, 2002, p. 88
Marc Lévy, Où es-tu ?, 2001 modifier
- Où es-tu ?, Marc Lévy, éd. Pocket, 2001, p. 203
- Où es-tu ?, Marc Lévy, éd. Pocket, 2001, p. 205
Psychanalyse modifier
Charles Baudouin, L'Œuvre de Jung et la psychologie complexe, 1963 modifier
- L'Œuvre de Jung et la psychologie complexe (1963), Charles Baudouin, éd. Payot & Rivages, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2002 (ISBN 2-228-89570-9), partie I. Idées directrices, chap. II. Les structures de l'inconscient — L'inconscient collectif, Structures de l'inconscient, p. 73
Cinéma modifier
Agnès Jaoui/Jean-Pierre Bacri, Un air de famille, 1996 modifier
- Catherine Frot, Un air de famille (1996), écrit par Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri
- Catherine Frot, Un air de famille (1996), écrit par Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri
Wim Wenders, Les Ailes du désir, 1987 modifier
— P. Handke, Lied vom Kindsein, 23 septembre 1986.
A trier modifier
Muriel Barbery modifier
- Une gourmandise (2000), Muriel Barbery, éd. Folio, 2002, p. 97
Charles Baudouin modifier
- Il est question de l'inconscient tel que le conçoit Freud
- L'Œuvre de Jung et la psychologie complexe (1963), Charles Baudouin, éd. Payot & Rivages, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2002 (ISBN 2-228-89570-9), partie I. Idées directrices, chap. II. Les structures de l'inconscient — L'inconscient collectif, Structures de l'inconscient, p. 73
André Breton modifier
- le tumulte et l'étincellement sont ceux d'une corrida.
- L'Amour fou, André Breton, éd. Gallimard, 1976 (ISBN 978-2070367238), p. 100 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
René Char modifier
- Fureur et mystère (1948), René Char, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1962 (ISBN 2-07-030065-X), partie FEUILLETS D'HYPNOS (1943-1944), p. 134
Colette modifier
- La Maison de Claudine (1922), Colette, éd. Imprimerie Moderne de Nantes, coll. « Super-Bibliothèque », 1976 (ISBN 2-261-00093-6), Où sont les enfants ?, p. 11
Alberto Eiguer modifier
- Il est question ici de l'enfant dont la mère est une perverse narcissique.
- Le pervers narcissique et son complice, Alberto Eiguer, éd. Dunot, coll. « Psychismes », 1989 (ISBN 2 10 002843 X), partie I. Le Champ de la perversion narcissique, chap. Définition et description générale, Séduction narcissique, p. 26
James Joyce modifier
- Ulysse (1922), James Joyce (trad. Auguste Morel), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1957 (ISBN 2-07-040018-2), p. 593
Stephen King modifier
- Salem, Stephen King (trad. Christiane Thiollier, Joan Bernard), éd. Presses Pocket, 1993 (ISBN 2-266-02961-4), p. 277-278,
- Chantier, Stephen King (trad. Frank Straschitz), éd. J'Ai Lu, 1991 (ISBN 2-277-22974-1), p. 376-377
Friedrich Nietzsche modifier
Dans l'homme véritable est caché un enfant qui veut jouer. Allons, les femmes, découvrez-le cet enfant dans l'homme !
Que la femme soit un jouet, pure et fine, pareille à la pierre précieuse, illuminée par les vertus d'un monde qui n'existe pas encore.
- Ainsi parlait Zarathoustra, Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « Des petites vieilles et des petites jeunes », p. 85
- Par-delà le bien et le mal, Friedrich Nietzsche (trad. Angèle Kremet-Marietti), éd. L'Harmattan, 2006 (ISBN 229600041X), chap. IV (« Maximes et intermèdes »), § 94, p. 103
Roger Peyrefitte modifier
En France, plus encore que partout ailleurs, les enfants sont regardés comme des objets sacrés, qui ne doivent pas quitter le tabernacle. L'homme qui s'intéresse à eux est toujours suspect.
- L'Oracle, Roger Peyrefitte, éd. Jean Vigneau, 1948, p. 226 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Citation choisie pour le 22 avril 2009.
Les enfants nous montrent l'Amour et ne peuvent nous le faire atteindre. Ils n'en sont que l'image, mais c'est ce qui m'attache à eux, pour ce que chacun d'eux en reflète, quelques instants. Cette image de l'Amour, c'est celle de notre propre enfance, morte à jamais en nous, à jamais immortelle en eux.
- L'Oracle, Roger Peyrefitte, éd. Jean Vigneau, 1948, p. 233 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Dans presque tout système d'éducation, on part de ce principe que tous les enfants sont suspects, comme partout est suspect un homme qui s'intéresse à eux. En les surveillant à l'excès, on leur rend désirable ce dont il est question de les détourner.
- L'Oracle, Roger Peyrefitte, éd. Jean Vigneau, 1948, p. 250 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Les enfants sont comme les sages [...] : ils ne peuvent rien faire de mal. Fourbes, ils restent francs ; gourmands, ils restent sobres ; impurs, ils restent purs.
- L'Oracle, Roger Peyrefitte, éd. Jean Vigneau, 1948, p. 251 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
George Sand modifier
- Brulette, à Tiennet.
- Les Maîtres sonneurs (1853), George Sand, éd. Gallimard, coll. « Folio classiques », 1979, Vingtième veillée, p. 320
- Citation choisie pour le 7 décembre 2010.
- Brulette, à Tiennet.
- Les Maîtres sonneurs (1853), George Sand, éd. Gallimard, coll. « Folio classiques », 1979, Vingtième veillée, p. 331
Michel Tournier modifier
Je ne crois pas que les enfants aient un sens esthétique très développé. On ferait d'étranges découvertes, je pense, si l'on s'avisait d'enquêter parmi eux pour savoir ce qu'ils entendent par beau et laid. Mais la plupart sont sensibles au prestige de la force, et plus encore à celui d'une force secrète, magique, celle qui sait peser sur les points faibles de la grise réalité pour la faire céder par pans entiers et l'obliger à livrer les trésors qu'elle cache.
- Le Roi des aulnes, éd. Gallimard, 1970, p. 67 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Marguerite Yourcenar modifier
- Archives du Nord, Marguerite Yourcenar, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1977 (ISBN 978-2-07-037328-4), partie II, chap. Rue Marais, p. 203