Prostituée

personne qui vend des services sexuels pour de l'argent

Une prostituée est une femme dont la profession consiste à avoir des rapports sexuels en échange d'une somme d'argent.

La chanson de ChérubinFélicien Rops (1881)

Cinéma

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Georges Lautner, La Grande sauterelle, 1967

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La putain est indissociable des choses de la mer. Je ne conteste pas qu'elle vérole un peu le matelot, mais, elle enjolive la conversation !


Michel Blanc, Tenue de soirée, 1986

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Ton passé on le connait... Collection de bites et puis c'est tout.
  • Michel Blanc, Tenue de soirée (1986), écrit par Bertrand Blier


Coluche, La Pute, 1986

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Toute ma famille est dans la prostitution sauf ma sœur, elle a été étouffée à l'oral.
  • La pute, Coluche, album Coluche : l'intégrale, vol. 6, 1986 chez Sony Music.


Littérature

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August Bebel

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Cette protection de l'homme contre la femme par l'État établit la véritable nature de leurs rapports. On dirait que les hommes constituent le sexe le plus faible, et les femmes le plus fort, que la femme est la séductrice et que l'homme, le pauvre faible homme, en est la victime. La légende de la séduction entre Adam et Eve au paradis terrestre se continue dans notre manière de voir et dans nos lois, et donne raison au christianisme : « La femme est la grande corruptrice, le vase d'élection du péché ». Et les hommes n'ont pas honte de se représenter comme d'aussi tristes sires (...) Un autre résultat de ces mesures policières est qu'il devient extrêmement difficile, voire impossible, aux filles perdues de revenir à un travail honnête. Une femme tombée sous le contrôle de la police est perdue pour la société ; la plupart du temps elle périt misérablement en peu d'années.
  • La femme et le socialisme, August Bebel, éd. Les classiques des sciences sociales, 1891, p. II


Nicolas Bouvier

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. Ces filles ne sont pas des geishas, ce sont des paysannes qui, pour la plupart, viennent des provinces du nord et ont été vendues par leur papa parce qu'en milieu rural pauvre, on n'aime pas beaucoup avoir des filles. il y avait une pratique qui existait encore quand j'étais au Japon en 1955, qui s'appelait modochi, «renvoyer d'où c'est venu», et qui consistait à étouffer les filles à la naissance. C'était évidemment condamné, mais ça se faisait encore. Celles qu'on n'avait pas étouffées, on les vendait à un bordel
  • L’auteur parle des prostituées de Tokyo
  • Œuvres, Nicolas Bouvier, éd. Gallimard, 2004  (ISBN 9 782070 770946), partie Routes et déroutes, p. 1293


La prostitution a été une étape cruciale, dans mon cas, de reconstruction après le viol. Une entreprise de dédommagement, billet après billet, de ce qui m'avait été pris par la brutalité.
  • King Kong Théorie, Virginie Despentes, éd. Grasset, 2006, p. 72


Gabriel Garcia Marquez, Mémoires de mes putains tristes, 2004

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L'année de mes quatre-vingt-dix ans, j'ai voulu m'offrir une folle nuit d'amour avec une adolescente vierge. Je me suis souvenu de Rosa Cabarcas, la patronne d'une maison close qui avait l'habitude de prévenir ses bons clients lorsqu'elle avait une nouveauté disponible. Je n'avais jamais succombé à une telle invitation ni à aucune de ses nombreuses tentations obscènes, mais elle ne croyait pas à la pureté de mes principes. La morale aussi est une affaire de temps, disait-elle avec un sourire malicieux, tu verras.
C'était nouveau pour moi. J'ignorais les artifices de la séduction car j'avais toujours choisi mes fiancées d'une nuit au hasard, plus pour leur prix que pour leurs charmes, et nous faisions l'amour sans amour, la plupart du temps à demi vêtus, et toujours dans le noir pour nous imaginer plus beaux que nous ne l'étions. Cette nuit-là, j'ai découvert le plaisir invraisemblable de contempler le corps d'une femme endormie sans l'urgence du désir ni les inconvénients de la pudeur.
  • Mémoires de mes putains tristes, Gabriel Garcia Marquez, éd. Le Livre de Poche, 2004, p. 37


Victor Hugo, Les Misérables, 1862

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La sainte loi de Jésus-Christ gouverne notre civilisation, mais elle ne la pénètre pas encore. On dit que l’esclavage a disparu de la civilisation européenne. C’est une erreur. Il existe toujours, mais il ne pèse plus que sur la femme, et il s’appelle prostitution.

Il pèse sur la femme, c’est-à-dire sur la grâce, sur la faiblesse, sur la beauté, sur la maternité. Ceci n’est pas une des moindres hontes de l’homme.

Au point de ce douloureux drame où nous sommes arrivés, il ne reste plus rien à Fantine de ce qu’elle a été autrefois. Elle est devenue marbre en devenant boue.
  • Les Misérables, Victor Hugo, éd. Autoédition, 1862, p. XI


James Joyce, Ulysse, 1922

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Qui l'a appris, c'est le mari surpris. Petite blague du bon dieu. Et la voilà qui sort. Repentir à fleur de peau. Honte adorable. Prière à l'autel. Je vous salue Marie et Sainte Marie. Fleurs, encens, cires qui fondent. Cachent sa rougeur. Armée du Salut, tintamarresque contrefaçon. Prostituée convertie donnera une conférence. Comment j'ai trouvé le Seigneur.


Une putain malpropre avec un canotier de paille noire sur l'oreille se coulait nyctalope dans le jour cru le long du quai vers M. Bloom.


Marceline vit leurs bouches peintes en violet foncé, leurs langues bleuies par le vin de mûres, leurs chevelures plus noires d'être lissées au gras de viande et parées de mouches vives, leurs gros seins roulant comme des vagues dans les corsages écumant de mousseline, toutes choses qui lui plurent tant qu'elle se retourna maintes fois pour les regarder encore, tandis que Mme Caïn hâtait le pas avec un dégoût.


Françoise Treussard

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Il a des filles sur le trottoir, car pour le cash, les tueurs n'ont pas d'autres distributeurs.
  • Patrice Caumon, écrivain, sur l'image du truand.
  • Françoise Treussard, Des Papous dans la tête, France Culture, 28-11-2010


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