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La Terre vue du ciel, paru en 1999, est un beau livre de photographies du photographe Yann Arthus-Bertrand. Il contient des clichés de la terre depuis un hélicoptère et des citations de personnalités écologistes.

Citations modifier

Jane Goodall modifier

Il est hors de doute que si nous continuons de faire comme si de rien n'était, le temps est compté pour la vie telle que nous la connaissons sur la Terre. Il est par conséquent impératif d'agir, tous autant que nous sommes, pour prévenir cette échéance. Et c'est maintenant qu'il faut le faire, car nous n'avons plus qu'un court laps de temps pour au moins ralentir le changement climatique et certaines des autres conséquences de notre comportement égoïste, irréfléchi, impardonnable, et totalement inepte. N'est-il pas absurde, en effet, de penser qu'il puisse y avoir une croissance économique illimitée sur une planète dont les ressources sont par définition limitées ?
  • La Terre vue du ciel, Yann Arthus-Bertrand, éd. La Martinière, 2002  (ISBN 9782732428703), p. 47


Notre mère Nature est certes résistante, mais il arrivera un moment où elle sera violentée au-delà de sa capacité à se rétablir seule. Nous sommes actuellement en train de consommer les ressources de la Terre beaucoup plus vite qu'elles ne peuvent de reformer durablement - ce qui signifie que nous entamons les moyens de subsistance de nos enfants et petits enfants, et de leur descendance. Il semble ainsi que, malgré l'intelligence de nos cerveaux, nous ayons perdu toute sagesse. Nous prenons des décisions sans réfléchir à la façon dont elles affecteront les générations à venir et en ne considérant que les bénéfices à court terme que nous pouvons en tirer - réunion d'actionnaires ou campagne politique à venir. En d'autres termes, il semble bien que l'intelligence du cerveau soit déconnectée de l'amour et de la compassion présents dans le coeur de l'homme.
  • La Terre vue du ciel, Yann Arthus-Bertrand, éd. La Martinière, 2002  (ISBN 9782732428703), p. 47


Durant cinquante-cinq ans, mon équipe et moi-même avons étudié les chimpanzés du parc national de Gombe, en Tanzanie. Ils sont plus proches de nous, par la biologie et le comportement, que toute autre créature vivante et c'est bien parce que nous sommes si semblables que nous pouvons chercher à comprendre la nature de nos différences. J'en suis arrivée à penser que la plus grande de celles-ci est le développement exponentiel de l'intelligence humaine. Dans ces conditions, n'est-il pas étrange que la plus intellectuelle des créatures qui aient jamais foulé le sol de la planète Terre détruise ce qui est sa seule demeure ?
  • La Terre vue du ciel, Yann Arthus-Bertrand, éd. La Martinière, 2002  (ISBN 9782732428703), p. 47


Marc Dufumier modifier

La rentabilité des systèmes de culture et d'élevage est encore trop souvent envisagée sans réelle prise en compte des coûts sociaux et environnementaux pour le territoire : chômage, exode rural, pollution de l'air, des eaux et des sols, érosion de la biodiversité, etc. Il devient urgent de repenser les politiques agricoles pour inciter les agriculteurs à utiliser les ressources naturelles renouvelables au détriment des ressources épuisables et à ne pas recourir à des produits polluants.
  • La Terre vue du ciel, Yann Arthus-Bertrand, éd. La Martinière, 2002  (ISBN 9782732428703), p. 88


La conclusion d'une équipe de chercheurs de l'université d'Essex au Royaume-Uni a montré que si les agriculteurs britanniques écoulaient leur production dans un rayon de 20 km autour de leur ferme, ils feraient plus pour l'environnement qu'en se convertissant à l'agriculture biologique.
  • La Terre vue du ciel, Yann Arthus-Bertrand, éd. La Martinière, 2002  (ISBN 9782732428703), p. 90


Riccardo Petrella modifier

Les débats autour des solutions à apporter à la crise économique, au changement climatique et à la crise de l'eau, entre autres, montrent que les dirigeants sont encore bien loin d'envisager de tels changements de perspective. Si, au cours des vingt prochaines années, la souveraineté, la sécurité et la compétitivité nationales restent les options fondamentales prioritaires, la violence habitera la Terre et la paix redeviendra un rêve à construire et à réaliser. Sur le long terme, il est toutefois possible de ne pas désespérer : car si nous e nos enfants échouons, il y aura toujours des femmes et des hommes, des jeunes et des adultes pour faire de nouvelles tentatives. Et un jour, on fera la paix avec l'eau. La sagesse et l'urgence disent qu'il vaut mieux la faire dès maintenant.
  • La Terre vue du ciel, Yann Arthus-Bertrand, éd. La Martinière, 2002  (ISBN 9782732428703), p. 127


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  • La Terre vue du ciel, Yann Arthus-Bertrand, éd. La Martinière, 2002  (ISBN 9782732428703), p. 127


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  • La Terre vue du ciel, Yann Arthus-Bertrand, éd. La Martinière, 2002  (ISBN 9782732428703), p. 127


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  • La Terre vue du ciel, Yann Arthus-Bertrand, éd. La Martinière, 2002  (ISBN 9782732428703), p. 127


Richard Heinberg modifier

L'Agence internationale de l'énergie a déclaré que "les tendances actuelles en matière d'approvisionnement et de consommation énergétiques ne sont manifestement pas durables, tant sur le plan environnemental qu'économique et social". Cette déclaration représente un consensus public croissant concernant la sécurité des futurs approvisionnements en énergies fossiles et leur impact sur le climat.
  • La Terre vue du ciel, Yann Arthus-Bertrand, éd. La Martinière, 2002  (ISBN 9782732428703), p. 161


Sur une planète où les ressources naturelles et l'espace pour les rejets de nos modes de production et de consommation sont de plus en plus limités, les problèmes d'approvisionnement en énergie seront plus faciles à résoudre si nous apprenons à limiter volontairement notre demande énergétique dans le monde industrialisé.

Le problème est de savoir comment nous arriverons à la réduire...

Les décideurs politiques peuvent choisir de gérer imprudemment l'énergie en maintenant le plus longtemps possible notre dépendance par rapport aux énergies fossiles, sans investir dans les énergies renouvelables, auquel cas les conséquences seraient catastrophiques. Les réseaux de transport s'effondreraient, le commerce international se contracterait de façon désastreuse, et les systèmes alimentaires fondés sur la dépendance énergétique vacilleraient, entraînant une explosion du chômage et des famines, y compris dans les pays industrialisés.
  • La Terre vue du ciel, Yann Arthus-Bertrand, éd. La Martinière, 2002  (ISBN 9782732428703), p. 164


La transition énergétique du XXIe siècle marque une évolution historique aussi importante que la révolution agricole ou la révolution industrielle. Rétrospectivement, les deux derniers siècles d'essor économique et démographique accéléré, fondé sur la combustion rapide des énergies fossiles, seront sans doute considérés comme une anomalie historique ayant entraîné une profonde altération du climat planétaire. On ignore comment cet interlude périlleux de l'histoire humaine se terminera et ce qui s'ensuivra. Les seuls scénarios réalistes pour l'avenir semblent être soit la débâcle économique et environnementale, soit un processus contrôlé de contraction et de conversion de l'économie.
  • La Terre vue du ciel, Yann Arthus-Bertrand, éd. La Martinière, 2002  (ISBN 9782732428703), p. 165


Pavan Sukhdev et Florian Eppink modifier

Tous les produits manufacturés nécessitant le recours à des ressources naturelles avant leur mise en vente, l'ampleur du problème est évidente. Economistes et écologistes s'intéressent mêmement au défi d'estimer la valeur des services fournis par la biodiversité et les écosystèmes. Si cette valeur était intégrée dans un système économique gouverné par les prix, les schémas de production et de consommation s'ajusteraient automatiquement et réduiraient la pression excessive exercée sur l'environnement.
  • La Terre vue du ciel, Yann Arthus-Bertrand, éd. La Martinière, 2002  (ISBN 9782732428703), p. 313


L'année 2008 restera dans l'histoire comme celles de crises multiples : pénuries alimentaires, choc pétrolier, et bouleversement majeur du crédit qui a entraîné des faillites bancaires, paralysant le système financier et déclenchant la pire crise économique depuis 1929. Les gouvernements se sont empressés de proposer des mesures de sauvetage afin d'aider les banques et les assurances à rester debout. A la fin de 2008, le Fonds monétaire international estimait le coût du renflouage des institutions financières à 2,2 trillions de dollars. Ce « capital financier » perdu équivaut à peu près à 3 % du produit intérieur brut mondial.

En 2008 également, […] les études de la TEEB (Economie des écosystèmes et de la biodiversité) montrent que la seule déforestation a entraîné une perte de « capital naturel  » (bénéfices récurrents apportés par la nature à l'humanité) située entre 2 et 4,5 trillions de dollars. De plus, à la différence de la dépense isolée pour maintenir à flot le système financier, ces coûts reviennent chaque année.

  • La Terre vue du ciel, Yann Arthus-Bertrand, éd. La Martinière, 2002  (ISBN 9782732428703), p. 313


Il est important de souligner que l'estimation du capital naturel n'est pas une fin en soi. Elle doit être considérée seulement comme un outil pour nous aider à voir clair et à décider parmi les différentes options de gestion, afin de faire les bons choix pour la société. On ne saurait trop insister sur le fait que l'économie n'est qu'une arme - mais la direction dans laquelle nous la pointons est un choix éthique.
  • La Terre vue du ciel, Yann Arthus-Bertrand, éd. La Martinière, 2002  (ISBN 9782732428703), p. 314


Olivier Blond modifier

Les échéances planétaires, comme l'accélération du changement climatique, font planer sur notre destin une urgence telle que ces progrès et ces transformations seront peut-être jugés insuffisants. Mais il faut garder en tête que l'écologie est encore une idée récente. A ce titre, elle est toujours en train de se transformer, et il est probable qu'elle continuera à le faire dans les années à venir, à défaut de transformer, peut-être, notre destin commun.
  • Citation Olivier Blond.
  • La Terre vue du ciel, Yann Arthus-Bertrand, éd. La Martinière, 2002  (ISBN 9782732428703), p. 351


Nous sommes probablement à une époque charnière. Qu'apporteront les générations futures ? C'est à elles de le dire et de trouver les moyens de se faire entendre. Il leur faudra aussi réussir à aller au-delà des débats pour transformer les paroles en actes. C'est le défi des années à venir. Rien n'est simple, mais, en guise d'encouragement, il faut rappeler cette citation apocryphe de Victor Hugo : « Il n'est rien au monde d'aussi puissant qu'une idée dont l'heure est venue. »
  • Citation de Olivier Blond.
  • La Terre vue du ciel, Yann Arthus-Bertrand, éd. La Martinière, 2002  (ISBN 9782732428703), p. 355


Éduquer, et éduquer les femmes en particulier, c'est donc lutter contre une injustice majeure, combattre la pauvreté et la surpopulation. Et pour une écologie humaniste, il n'est pas d'enjeu plus important.
  • Citation Olivier Blond.
  • La Terre vue du ciel, Yann Arthus-Bertrand, éd. La Martinière, 2002  (ISBN 9782732428703), p. 355


Philippe Bihouix modifier

La croissance verte repose essentiellement sur des innovations technologiques qui font appel à des métaux moins répandus, aggravent la complexité des produits, et utilisent des composants high-tech plus durs à recycler. Elles requièrent souvent des performances techniques très pointues qui nécessitent des métaux et des alliages de plus grande pureté et rendent inutilisables les métaux mélangés issus du recyclage. La lutte technologique contre le changement climatique aggravent les risques sur les ressources.
  • La Terre vue du ciel, Yann Arthus-Bertrand, éd. La Martinière, 2002  (ISBN 9782732428703), p. 392


Il nous faut donc admettre que l'innovation technologique ne constitue pas une sortie vers le haut - ou qu'en tout cas il serait bien périlleux de tout miser sur elle - et qu'il nous faut inventer ou réinventer des technologies durables, sobres et résilientes, des low-tech par opposition aux high-tech trop gourmandes. Il ne s'agit pas de s'opposer systématiquement au progrès ou à l'innovation, mais de les orienter vers l'économie de matière. Cette démarche consiste à se poser trois questions.

Pourquoi produit-on ? Il s'agit d'abord de questionner intelligemment nos besoins, de réduire en amont, autant que possible, le prélèvement de ressources et la pollution engendrée, de travailler sur la baisse de la demande et pas seulement sur le remplacement de l'offre. [...]

Que produit-on ? Il faut augmenter considérablement la durée de vie des produits et optimiser le recyclage des ressources. La perte de confort serait très limitée tant le gâchis atteint des sommets, entre obsolescence technique ou marketing et culture du tout-jetable. [...]

Comment produit-on ? Il y a aussi une réflexion à mener sur nos modes de production. Doit-on poursuivre la course à la production et à l'effet d'échelle dans des giga-usines, ou faut-il mieux des ateliers et des entreprises à taille humaine, pour les manufactures en particulier ?
  • La Terre vue du ciel, Yann Arthus-Bertrand, éd. La Martinière, 2002  (ISBN 9782732428703), p. 392-393


Compte tenu des forces en présence et des tendances de fond, il y a bien sûr une part utopique dans un tel projet. Mais le scénario de statu quo, un maintien ad vitam aeternam de notre civilisation industrielle sur ses bases actuelles, de sa fragile trajectoire en accélération exponentielle, est encore plus irréaliste. [...] Si cette transition est loin d'être évidente à enclencher, nous avons pourtant largement les moyens, techniques, réglementaires, financiers, sociétaux et culturels pour la mener. A condition de le vouloir.
  • La Terre vue du ciel, Yann Arthus-Bertrand, éd. La Martinière, 2002  (ISBN 9782732428703), p. 393


Matthieu Ricard modifier

La question de l'environnement est complexe sur les plans scientifique, économique et politique. Mais en définitive il s'agit d'une opposition entre altruisme et égoïsme. Si nous ne nous soucions pas du destin des générations futures, il n'y a pas de problème environnemental ! Certains pourraient penser que cela n'a pas d'importance puisqu'ils ne seront plus là dans une centaine d'année. Groucho Marx a prononcé cette phrase célèbre : « Pourquoi devrais-je me soucier des générations futures ? Qu'ont-elles fait pour moi ?  ». Malheureusement, il y a beaucoup de gens qui le disent sérieusement.
  • La Terre vue du ciel, Yann Arthus-Bertrand, éd. La Martinière, 2002  (ISBN 9782732428703), p. 429


Notre époque est confrontée à de nombreux défis. L'une de nos difficultés majeures consiste à concilier les impératifs de l'économie, de la recherche du bien-être et du respect de l'environnement. Ces impératifs correspondent à trois échelles de temps, le court, le moyen et le long termes, auxquelles se superposent trois types d'intérêts - les nôtres, ceux de nos proches et ceux de tous les êtres. L'altruisme apparaît comme le seul concept qui nous permette de relier naturellement ces trois échelles de temps en harmonisant leurs exigences, et d'oeuvrer ensemble à un monde meilleur. Le défi est immense et nous n'avons pas de temps à perdre, mais il y a quelques raisons d'espérer.
  • Citation de Matthieu Ricard.
  • La Terre vue du ciel, Yann Arthus-Bertrand, éd. La Martinière, 2002  (ISBN 9782732428703), p. 431


Le terme développement durable est ambigu car il évoque dans bien des esprits une croissance quantitative, laquelle ne peut être durable du simple fait qu'elle requiert l'utilisation toujours plus grande d'un écosystème fini. […] Mieux vaut rediriger notre attention vers une croissance qualitative de la satisfaction de vie et vers la préservation de l'environnement.
  • La Terre vue du ciel, Yann Arthus-Bertrand, éd. La Martinière, 2002  (ISBN 9782732428703), p. 431


La crise actuelle a en effet deux aspects. Le premier est un drame humain, celui des populations les plus pauvres qui souffrent durement des crises financières et de l'inégalité croissante alors que les riches sont peu affectés et en profitent même pour s'enrichir davantage. Le second est lié à la quête du superflu. Mieux vaut choisir une simplicité volontaire, à la fois heureuse et altruiste : heureuse du fait qu'elle n'est pas constamment tourmentée par la soif du « davantage » ; altruiste car elle n'incite pas à concentrer entre quelques mains des ressources disproportionnées qui, réparties autrement, amélioreraient considérablement la vie de ceux qui sont privés du nécessaire. Aujourd'hui, il faut donc oser l'altruisme.
  • La Terre vue du ciel, Yann Arthus-Bertrand, éd. La Martinière, 2002  (ISBN 9782732428703), p. 431


Autres modifier

Le poète W.H. Auden a dit : « Des milliers de gens ont vécu sans amour ; aucun sans eau. » Si vous pensez que la mer n'est pas importante, imaginez la Terre sans elle. Mars vient immédiatement à l'esprit : pas de bleu, pas de vert.
  • La Terre vue du ciel, Yann Arthus-Bertrand, éd. La Martinière, 2002  (ISBN 9782732428703), p. 199


Assurer une meilleure situation à notre monde n'est pas de la seule responsabilité de nos politiciens, de nos gouvernements ou de nos entreprises. Ce n'est pas la responsabilité de « quelqu'un d'autre », mais celle de tout individu sur cette planète. Et pour que ce pouvoir soit maîtrisé, l'humanité a besoin d'unité. Nous avons besoin de foi et de coopération, de compréhension et de sacrifice, pour ce Demain qui arrive. Cela peut se faire si le progrès commun est abordé de façon holistique. [...] Nous parlons constamment de l'humanité et de sa survie, mais nous devons nous assurer que chacun de nous compte comme être humain. Chaque être humain représente ce qu'est l'humanité.
  • La Terre vue du ciel, Yann Arthus-Bertrand, éd. La Martinière, 2002  (ISBN 9782732428703), p. 279


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