Érasme

écrivain humaniste et théologien néerlandais

Érasme, également appelé Érasme de Rotterdam (Desiderius Erasmus Roterodamus), né dans la nuit du 27 au 28 octobre, en 1467 (ou en 1466, ou en 1469) à Rotterdam, comté de Hollande, et mort le 12 juillet 1536 à Bâle, est un chanoine régulier de saint Augustin, philosophe, écrivain latin, humaniste et théologien des Pays-Bas bourguignons, considéré comme l’une des figures majeures de la Renaissance tardive.

Erasme
Érasme (Holbein) en 1523

Citations d'Érasme

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L'esprit de l'homme est ainsi fait que le mensonge a cent fois plus de prise sur lui que la vérité.
  • Éloge de la folie d'Érasme (1509), Érasme (trad. Victor Develay), éd. Librairie des bibliophiles, 1876, p. 135-136 (texte intégral sur Wikisource)


Citations sur Érasme

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Désormais, son cœur sera partout où règnent le savoir, la culture et les livres ; ce ne sont plus les frontières, les fleuves ou les mers, pas plus que la condition, la race ou le rang social, qui divisent le monde ; il ne connaît plus que deux catégories d'individus : en haut, l'aristocratie de la culture et de la pensée ; en bas, l'ignorance et la barbarie. Là où règnent le livre et la parole, « eruditio et eloquentia », c'est là qu'est sa patrie.


Car Érasme était une véritable baguette magique ; là où ses contemporains passent sans se douter de rien, il devine la présence d’un filon, d’un problème à résoudre. Il le sent, il le flaire, il l’indique le premier, mais le plus souvent sa curiosité, impatiente d’aller de l’avant, se lasse vite du plaisir que lui cause la découverte, et il laisse à ceux qui viendront après lui le soin de l’exposer, de la passer au crible du raisonnement, et de la mettre en valeur. Érasme éclaire les problèmes, il ne les résout pas : de même que l’impulsion de la passion fait défaut à son sang, à son corps, de même son esprit créateur ignore l’âpreté, le fanatisme, la fureur du sectaire : son monde est celui des valeurs, non celui des profondeurs.


Et de même que les chevaliers furent anéantis par la puissance brutale des canons crachant la mitraille, de même cette noble troupe d'idéalistes succombe en beauté, mais impuissante sous les coups formidables que lui porte la révolution populaire déchaînée par un Luther et un Zwingle.
  • Erasme (1935), Stefan Zweig (trad. Alzir Hella), éd. Grasset, coll. « Les Cahiers Rouges », 2010  (ISBN 978-2-246-16853-9), p. 98


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