2e division blindée
division de l'armée française entre 1943 et 1999
La 2e division blindée (2e DB) est une unité militaire française de l' Armée blindée cavalerie créée pendant la Seconde Guerre mondiale par le général Philippe Leclerc. Elle est parfois appelée Division Leclerc ou même Armée Leclerc.
Fondation Charles de Gaulle
modifierCet amalgame de soldats français et de sujets de l'Empire (Nord-Africains et alaouites constituent 25% de l'effectif de la 2e DB en avril 1944)
est le prélude à la reconstitution des armées françaises.
- Revue Espoir, Numéros 129-133, Fondation Charles de Gaulle, éd. Plon, 2002, p. 68
Christine Levisse-Touzé
modifierSes chars portent la Croix de Lorraine, mais il a fallu neuf mois pour réaliser l'amalgame entre les Français libres renforcés par des engagés
et des appelés d'Afrique du Nord et les "maréchalistes" des régiments affectés à la 2e DB : 15 000 hommes au total dont 3 500 Maghrébins.
- Du capitaine de Hautecloque au général Leclerc, Christine Levisse-Touzé, éd. Complexe, 2001, p. 29
Aspect méconnu de la composition de la 2e DB : en avril 1944, celle-ci comporte sur un effectif total de 14 490, une proportion de 25 % de soldats nord-africains : 3 600.
- Du capitaine de Hautecloque au général Leclerc, Christine Levisse-Touzé, éd. Complexe, 2001, p. 243
René Herval
modifier…la division Leclerc (2e DB). Cette division française se compose d'indigènes d'Afrique du Nord dont la réputation de bons soldats n'est plus à faire et de Français appelés, engagés, passés par l'Angleterre ou par l'Espagne.
- Bataille de Normandie - Récits de témoins recueillis et présentés, René Herval, éd. Notre Temps, 1947, p. 418
Pierre Pinta
modifierL'histoire officielle a eu tendance à « oublier », voire à passer sous silence, le rôle joué par les troupes « indigènes » ou « étrangères » au sein des Forces françaises libres, singulièrement en ce qui concerne la mythique 2e DB. Des études récentes ont permis d'éclairer ce point […] : « Dans la 2e DB qui compte 14 500 soldats après sa formation, il y a 3 600 indigènes nord-africains (INA) mais il n'y a plus de soldats noirs [Sénégalais et Tchadiens, qui constituaient le gros de la colonne Leclerc] car les Américains, qui ont fourni tout le matériel, n'en voulaient pas dans les unités blindés. Il y a environ 500 volontaires étrangers dont 70% d'Espagnols et beaucoup de Russes blancs. La notoriété des Espagnols de la 9e compagnie, acquise dans la libération de Paris, ne leur a pas servi à la démobilisation puisque, comme les Nord-Africains, ils ne furent ni aidés ni reconnus par la France ».
- La Libye, Pierre Pinta, éd. Karthala, 2006, p. 252
Centre d'histoire sociale du XXe siècle
modifierCas unique dans l'armée française, la 2e DB comptait de nombreux volontaires étrangers, en plus des soldats indigènes, dans ses rangs. Certes, évaluer leur nombre précisément est délicat mais il s'avère que plus de 500 volontaires étrangers et environ 3 000 indigènes marocains, algériens, tunisiens, syriens et libanais contribuèrent à la libération de la France.
- Bulletin n° 24 du Centre d'histoire sociale du XXe siècle (CHS), Centre d'histoire sociale du XXe siècle(CHS), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Centre national de la recherche scientifique, éd. Centre d'histoire sociale du XXe siècle, 2001, p. 160