Aissa Doumara Ngatansou
militante camerounaise
Aissa Doumara Ngatansou, née en 1972 à Maroua, est une militante camerounaise d'expression française engagée dans l'éradication des violences faites aux femmes. Elle est la première récipiendaire, en 2019, du prix Simone-Veil de la République française.
Citations
modifierA chaque fois qu’on échoue à leur rendre justice, mon cœur se serre et je suis saisie d’un profond découragement. Mais je continue.
- (fr) « Aïssa Doumara, une Camerounaise dans les pas de Simone Veil », Sandrine Berthaud-Clair, www.lemonde.fr, 14 avril 2019 (lire en ligne)
À toutes ces survivantes, ces rescapées de Boko Haram, les femmes, les filles du monde entier, je dédie ce beau prix […] Et je formule le rêve d’un monde sans violence, où toutes les filles et les femmes, les hommes et les garçons pourront vivre ensemble en toute égalité et dans le respect mutuel, un monde où tous pourront exprimer leur libre arbitre sans être réprimés.
- (fr) « Le premier prix Simone-Veil décerné à la Camerounaise Aissa Doumara Ngatansou », Le Monde avec AFP et Reuters, www.lemonde.fr, 14 avril 2019 (lire en ligne)
À 11 ans, j’ai subitement vu les différences de traitement avec mes frères. Moi, je devais me marier vite, appartenir à une autre famille. Du jour au lendemain, j’étais en sursis dans la maison où j’avais grandi. Mon incompréhension et ma révolte s’exprimaient par des pleurs, inaudibles, car tout le monde disait : « Ça va passer ». Et puis les gens se sont mis à défiler à la maison pour demander ma main. C’était encore plus déchirant. À 15 ans j’étais promise, à 16 mariée, à 18 maman.
- (fr) « Le premier prix Simone-Veil décerné à la Camerounaise Aissa Doumara Ngatansou », Le Monde avec AFP et Reuters, www.lemonde.fr, 14 avril 2019 (lire en ligne)
Il fallait que je me prenne en main pour ne pas entrer dans le schéma classique de la ménagère. J’ai donc décidé que dans ma tête je restais une enfant, que je devais continuer à m’habiller comme une enfant, à me comporter comme mes camarades de classe, à ne pas intégrer un groupe d’épouses. Sinon c’était fichu.
- (fr) « Aïssa Doumara, une Camerounaise dans les pas de Simone Veil », Sandrine Berthaud-Clair, www.lemonde.fr, 14 avril 2019 (lire en ligne)
Il pensait que j’étais fille-mère. Ça m’a fait mal parce que cet homme me jugeait et s’attaquait à mes valeurs. Moi j’étais mariée. J’étais comme coupée en deux. »
- (fr) « Aïssa Doumara, une Camerounaise dans les pas de Simone Veil », Sandrine Berthaud-Clair, www.lemonde.fr, 14 avril 2019 (lire en ligne)
Mon mari a vite compris qu’il valait mieux me soutenir. Ma ténacité a obligé tout le monde à respecter mes décisions personnelles.»
- (fr) « Aïssa Doumara, une Camerounaise dans les pas de Simone Veil », Sandrine Berthaud-Clair, www.lemonde.fr, 14 avril 2019 (lire en ligne)