Alain Bouvier
universitaire français
Alain Bouvier est docteur d'Etat sciences mathématiques, ancien recteur, ancien président de la conférence des directeurs d’instituts universitaires de formation des maîtres. Il est membre du Haut Conseil de l’éducation.
Le CPE, moteur du changement opérationnel (2008)
modifierL’arrivée des aides-éducateurs il y a cinq ans a révélé au sein de nombreux établissements, lorsqu’ils voulaient les voir, de nombreuses routines défensives. Le système devient apprenant lorsqu’il s’emploie lutter contre ces routines, à provoquer des remises en question, des ruptures et à pratiquer déstructuration et restructuration.
- « Le CPE, moteur du changement opérationnelle », Alain Bouvier, Recherches & éducations, nº 15, 2007, p. en ligne
[...] l’organisation, en tant que telle, a des effets sur son action. Elle n’est pas neutre ; elle doit donc être pensée. La concevoir en termes d’apprentissages individuels et surtout d’apprentissages collectifs constitue le fondement de l’apprentissage organisationnel. Il s’agit de passer de connaissances individuelles à des connaissances collectives sur le système et son action [...]. Cette approche repose sur la prise en compte des savoir-faire, le repérage et le développement des compétences, le partage de savoirs, les modes de coopération et le savoir-transmettre.
- « Le CPE, moteur du changement opérationnelle », Alain Bouvier, Recherches & éducations, nº 15, 2007, p. en ligne
Pour développer de l’intelligence collective, les systèmes apprenants se focalisent sur les processus. Il faut savoir que leurs difficultés, les dysfonctionnements, résident presque toujours dans les interfaces internes qui se font mal car non pensées ou insuffisamment travaillées. On pourrait dire que l’apprentissage organisationnel commence par un repérage, une formalisation et une remise à plat des processus.
- « Le CPE, moteur du changement opérationnelle », Alain Bouvier, Recherches & éducations, nº 15, 2007, p. en ligne
Les organisations apprenantes pratiquent une dialectique entre les savoirs tacites et les savoirs explicites. Les premiers reposent sur des savoir-faire que les acteurs se transmettent, au mieux, sous forme orale et lors d’échanges plus ou moins informels. [...] Les savoirs explicites sont, eux, le résultat d’un travail collectif à la suite d’un effort de formalisation, prémisse du travail en équipe.
- « Le CPE, moteur du changement opérationnelle », Alain Bouvier, Recherches & éducations, nº 15, 2007, p. en ligne
En outre, l’expérimentation n’induit pas, de façon automatique, la constitution de savoirs nouveaux.
- « Le CPE, moteur du changement opérationnelle », Alain Bouvier, Recherches & éducations, nº 15, 2007, p. en ligne
Des équipe ont pu “ innover ” pendant vingt ans sans rien apprendre, sans la moindre évaluation. Pour favoriser réflexion et apprentissage, les acteurs de la vie scolaire ont donc à s’organiser collectivement pour rendre réflexives les actions qu’ils conduisent ou au sein desquelles ils sont acteurs ; pour favoriser les feed-back et créer des boucles de régulation, de troisième niveau principalement.
- « Le CPE, moteur du changement opérationnelle », Alain Bouvier, Recherches & éducations, nº 15, 2007, p. en ligne