Astre
type d'objet astronomique
Littérature
modifierProse poétique
modifierAndré Breton, Poisson soluble, 1924
modifierJe ne suis pas perdu pour toi : je suis seulement à l'écart de ce qui te ressemble, dans les hautes mers, là où l'oiseau nommé Crève-Cœur pousse son cri qui élève les pommeaux de glace dont les astres du jour sont la garde brisée.
- Poisson soluble (1924), André Breton, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1996 (ISBN 2-07-032917-8), partie 23, p. 92
C'est dans la douce évasion nommée avenir, évasion toujours possible, que se résorbent les astres penchés jusque-là sur notre détresse.
- Poisson soluble (1924), André Breton, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1996 (ISBN 2-07-032917-8), partie 26, p. 101
Louis Aragon, Le Paysan de Paris, 1926
modifierLe sang de la nuit moderne est une lumière chantante. Des tatouages, elle porte des tatouages mobiles sur son sein, la nuit. Elle a des bigoudis d'étincelles, et là où les fusées finissent de mourir, des hommes sont montés sur des astres glissants.
- Les surréalistes — Une génération entre le rêve et l'action (1991), Jean-Luc Rispail, éd. Gallimard, coll. « Découverte Gallimard Littérature », 2000 (ISBN 2-07-053140-6), chap. Témoignages et documents, Louis Aragon, Le Paysan de Paris, 1926, p. 162
Octavio Paz, Liberté sur parole, 1958
modifierNote sereine, qui avances par un pays de neige et d'ailes, entre des précipices et des cimes où les astres aiguisent leurs couteaux, et que seul accompagne un murmure grave de traîne veloutée — où te diriges-tu ?
- Liberté sur parole (1958), Octavio Paz (trad. Jean-Clarence Lambert), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 2-07-031789-7), partie II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950), Aigle ou Soleil ? — Note risquée, p. 96
Théâtre
modifierJean Giraudoux, Amphitryon 38, 1929
modifierMercure : Ensuite ? Ce que j'éprouve ? Vraiment rien de particulier, tout à fait comme avec Vénus !
Jupiter : Alors pourquoi viens-tu sur la terre ?
Mercure : Comme un vrai humain, par laisser-aller. Avec sa dense atmosphère et ses gazons, c'est la planète où il est le plus doux d'atterir et de séjourner, bien qu'évidemment ses métaux, ses essences, ses êtres sentent fort, et que ce soit le seul astre qui ait l'odeur d'un fauve.
- Amphitryon 38 (1929), Jean Giraudoux, éd. Grasset, coll. « Le Livre de Poche », 1983 (ISBN 2-253-01068-5), partie Acte I Scène I, p. 15