Vous pouvez également consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimédia :

Littérature modifier

Écrit intime modifier

Paul Klee, Journal, 1957 modifier

Une petite bête gélatineuse et angélique (d'une transparence psychique) nageait d'un mouvement continu sur le dos, faisant tournoyer sans cesse un petit, subtil pavillon.


Poésie modifier

Paul Éluard , Capitale de la douleur, 1926 modifier

Cachée

Le jardinage est la passion, belle bête de jardinier.
  • Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966  (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Cachée, p. 100


Paris pendant la guerre

Les bêtes qui descendent des faubourgs en feu,
Les oiseaux qui secouent leurs plumes meurtrières,
Les terribles ciels jaunes tout nus
Ont, en toute saison, fêté cette statue.

  • Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966  (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Paris pendant la guerre, p. 108


Prose poétique modifier

Virginia Woolf, Les Vagues, 1952 modifier

Je vous suis très reconnaissant à vous les hommes en toges noires, et à vous, les morts, de nous avoir guidés, de nous avoir protégés ; et pourtant, le problème demeure. Les différences ne sont pas encore résolues. Les fleurs hochent la tête devant la fenêtre. Je vois des oiseaux sauvages, et des pulsions plus sauvages que les oiseaux les plus sauvages surgissent de mon cœur sauvage. J'ai le regard sauvage ; les lèvres fortement serrées. L'oiseau vole ; la fleur danse ; mais j'entends toujours le fracas sourd et lugubre des vagues ; et la bête enchaînée piaffe sur la plage. Elle piaffe et piaffe.


Articles connexes modifier