Baltasar Gracián

écrivain et philosophe jésuite espagnol
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Baltasar Gracián, né à Belmonte - près de Calatayud, en Espagne - le 8 janvier 1601 et mort à Tarragone le 6 décembre 1658, est un écrivain et philosophe jésuite du Siècle d'or espagnol.

Baltasar Gracián

L'Homme de cour, 1647

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Il n'y a point d'utilité, ni de plaisir, à jouer à jeu découvert.
  • L'Homme de cour (1647), Baltasar Gracián (trad. Amelot de la Houssaie), éd. Gilles Lebovici, 1990, p. 8


L'homme d'esprit aime mieux trouver des gens dépendants que des gens reconnaissants.
  • L'Homme de cour (1647), Baltasar Gracián (trad. Amelot de la Houssaie), éd. Gilles Lebovici, 1990, p. 9


Il n'y a point de plus grande seigneurie que celle de soi-même, et de ses passions.
  • L'Homme de cour (1647), Baltasar Gracián (trad. Amelot de la Houssaie), éd. Gilles Lebovici, 1990, p. 11


Le sage a toujours cette consolation qu'il est éternel ; car, si son siècle lui est ingrat, les siècles suivants lui font justice.
  • L'Homme de cour (1647), Baltasar Gracián (trad. Amelot de la Houssaie), éd. Gilles Lebovici, 1990, p. 18


Tous les hommes sont idolâtres, les uns de l'honneur, les autres de l'intérêt, et la plupart de leur plaisir. L'habileté est donc de bien connaître ces idoles, pour entrer dans le faible de ceux qui les adorent : c'est comme tenir la clé de la volonté d'autrui.
  • L'Homme de cour (1647), Baltasar Gracián (trad. Amelot de la Houssaie), éd. Gilles Lebovici, 1990, p. 21


La fortune se lasse de porter toujours un même homme sur son dos.
  • L'Homme de cour (1647), Baltasar Gracián (trad. Amelot de la Houssaie), éd. Gilles Lebovici, 1990, p. 29


Il faut être tel que l'on n'ait pas de quoi rougir devant soi-même. Il ne faut point d'autre règle de ses actions que sa propre conscience. L'homme de bien est plus redevable à sa propre sévérité qu'à tous les préceptes.
  • L'Homme de cour (1647), Baltasar Gracián (trad. Amelot de la Houssaie), éd. Gilles Lebovici, 1990, p. 36


Gardez-vous bien de faire ostentation de tout, car vous manqueriez bientôt d'admirateurs. Il faut toujours garder quelque chose de nouveau pour paraître le lendemain. Chaque jour, chaque échantillon ; c'est le moyen d'entretenir son crédit, et d'être d'autant plus admiré qu'on ne laisse jamais voir les bornes de sa capacité.
  • L'Homme de cour (1647), Baltasar Gracián (trad. Amelot de la Houssaie), éd. Gilles Lebovici, 1990, p. 40


Savoir refuser est d'aussi grande importance que savoir octroyer ; et c'est un point très nécessaire à tous ceux qui commandent.
  • L'Homme de cour (1647), Baltasar Gracián (trad. Amelot de la Houssaie), éd. Gilles Lebovici, 1990, p. 47


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