Barbare désigne celui qui est étranger à telle race, à tel pays parce qu'il n'en parle pas la langue ou qu'il vit en dehors de sa civilisation. Au fil de l’histoire, le terme a revêtu différentes acceptions.

Une vision d'artiste des barbares tels qu'on les imaginait au XIXe siècle : Joseph-Noël Sylvestre, Le sac de Rome par les barbares en 410, tableau de 1890.

Droit modifier

Déclaration universelle des Droits de l’Homme des Nations-Unies, 10 décembre 1948 modifier

Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l’homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l’humanité et que l’avènement d’un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l’homme (...)
  • Extrait de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies dans sa résolution 217 A (III) le 10 décembre 1948.
  • Charte internationale des Droits de l’Homme, Organisation des Nations Unies, éd. Organisation des Nations Unies, 1948, Préambule, p. 1 (texte intégral sur Wikisource)


Littérature modifier

Arthur C. Clarke modifier

C'était le propre du barbare de détruire ce qu'il ne pouvait comprendre


J. M. Coetzee modifier

Après moi, les barbares se torcheront avec les archives de la ville. Jusqu’à la fin, nous n’aurons rien appris. Il semble y avoir chez nous tous, au fond de nous, quelque chose de l’ordre du granit, qui résiste à l’enseignement. Bien que la panique déferle dans les rues, personne ne croit vraiment que le monde de certitudes tranquilles qui nous a accueillis à notre naissance est sur le point de disparaître. Personne ne peut accepter qu’une armée impériale ait été anéantie par des hommes armés d’arcs, de flèches et de vieux fusils rouillés, qui vivent dans des tentes, ne se lavent jamais et ne savent ni lire ni écrire.
  • En attendant les barbares, J. M. Coetzee (trad. Sophie Mayoux), éd. Le Seuil, coll. « Points », 1987  (ISBN 2-02-013403-9), p. 230-231


Michel de Montaigne modifier

Je pense qu’il y a plus de barbarie à manger un homme vivant qu’à le manger mort, à déchirer par tourments et par géhennes, un corps encore plein de sentiment, à le faire rôtir par le menu (…) (comme nous l’avons non seulement lu, mais vu de fraiche mémoire, non entre des ennemis anciens, mais entre des voisins et des concitoyens, et, qui pis est, sous prétexte de piété et de religion) que de le rôtir et manger après qu’il est trépassé (…)


Nous les pouvons donc bien appeler barbares, eu égard aux règles de la raison, mais non pas eu égard à nous, qui les surpassons en toute sorte de barbarie.


Les tyrans pour faire tous les deux ensemble, et tuer et faire sentir leur colère, ils ont employé toute leur suffisance à trouver moyen d'allonger la mort. Ils veulent que leurs ennemis s'en aillent, mais non pas si vite qu'ils n'aient loisir de savourer leur vengeance. Là dessus ils sont en grand peine: car, si les tourments sont violents, ils sont courts ; s'ils sont longs, ils ne sont pas assez douloureux à leur gré: les voilà à dispenser leurs engins. Nous en voyons mille exemples en l'Antiquité, et je ne sais si, sans y penser, nous ne retenons pas quelque trace de cette barbarie. Tout ce qui est au delà de la mort simple, me semble pure cruauté.


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