Bertall
illustrateur, graveur et caricaturiste français (1820-1882)
Bertall, de son vrai nom Charles Constant Albert Nicolas d'Arnoux de Limoges Saint-Saëns, né le 18 décembre 1820 à Paris et mort 24 mars 1882 à Soyons est un illustrateur, caricaturiste et graveur français.
Citations
modifierLa comédie de notre temps, 1873
modifier Qui se rappelle les éclats de rire provoqués par l'exhumation de quelques vieux chapeaux de nos grand'mères retrouvés dans des armoires oubliées.
Le temps est-il bien loin où ce qui nous paraît séduisant, au moment actuel, nous semblera peut-être avoir atteint les dernières limites du ridicule ?
Le temps est-il bien loin où ce qui nous paraît séduisant, au moment actuel, nous semblera peut-être avoir atteint les dernières limites du ridicule ?
- La comédie de notre temps, Bertall, éd. E.Plon et Cie, 1874 (Deuxième édition), p. 2
A vrai dire, il n'y aurait peut-être que deux mondes [...] : le monde des gens qui ont de l'argent, et le monde des gens qui n'en ont pas. Et encore, il arrive très souvent que les gens qui n'en ont pas font exactement comme s'ils en avaient.
- La comédie de notre temps, Bertall, éd. E.Plon et Cie, 1874 (Deuxième édition), p. 20
Une femme du monde doit être notoirement et officiellement mariée; le plus possible accompagnée de son mari.
[...] Une femme du monde peut parfaitement s'être vendue à son mari, ce qui est très accepté. Une liaison est parfois tolérée, pourvu que la chose n'ait pas d'éclat [...].
La classification de monde et de demi-monde n'existe que pour les femmes; les hommes sont du monde ou n'en sont pas.
[...] Une femme du monde peut parfaitement s'être vendue à son mari, ce qui est très accepté. Une liaison est parfois tolérée, pourvu que la chose n'ait pas d'éclat [...].
La classification de monde et de demi-monde n'existe que pour les femmes; les hommes sont du monde ou n'en sont pas.
Une femme qui appartient notoirement à d'autres que son mari, et qui le quitte, passe immédiatement au demi-monde; elle y reste tant qu'elle choisit et limite ses adorateurs.
Si ce choix ou cette limite n'existe plus, une femme cesse d'appartenir à un monde quelconque; elle appartient à tout le monde.}}
- La comédie de notre temps, Bertall, éd. E.Plon et Cie, 1874 (Deuxième édition), p. 23 et 24
Les soldats savent parfaitement qu'il n'est pas d'officier plus roide et plus exigeant que celui qui a été simple soldat. Il n'y a pas de patron plus difficile avec ses ouvriers que celui qui fut ouvrier.
- La comédie de notre temps, Bertall, éd. E.Plon et Cie, 1874 (Deuxième édition), p. 269
L'orateur habile est celui qui sait le mieux écouter et se taire à propos. Le parfait orateur serait peut-être celui qui ne parlerait pas.
- La comédie de notre temps, Bertall, éd. E.Plon et Cie, 1874 (Deuxième édition), p. 583
Un plaisant disait un jour : il y a trois sexes, le sexe masculin, le sexe féminin, et le sexagénaire.
Les sexagénaires, ces femmes d'un sexe pour ainsi dire neutre, qui ne gardent des premières années que la grâce et l'habitude de plaire, en y ajoutant l'expérience mise avec indulgence au service des jeunes et des inexpérimentés, sont les arbitres des manières et du goût; [...]. Mais les vielles femmes ont une manie dont on se gare facilement quand on est marié, et qu'il faut redouter lorsqu'on est garçon, elles se plaisent à faire des mariages. Pour une femme, le mariage est un commencement. Pour un homme, le mariage est une fin.
Les sexagénaires, ces femmes d'un sexe pour ainsi dire neutre, qui ne gardent des premières années que la grâce et l'habitude de plaire, en y ajoutant l'expérience mise avec indulgence au service des jeunes et des inexpérimentés, sont les arbitres des manières et du goût; [...]. Mais les vielles femmes ont une manie dont on se gare facilement quand on est marié, et qu'il faut redouter lorsqu'on est garçon, elles se plaisent à faire des mariages. Pour une femme, le mariage est un commencement. Pour un homme, le mariage est une fin.
- La comédie de notre temps, Bertall, éd. E.Plon et Cie, 1874 (Deuxième édition), p. 628 et 629
[Il y a] trois sortes [d'enterrements] du pauvre :
Celui où il y a des amis;
Celui où il y a un chien;
Celui où il n'y a pas un chat.
Celui où il y a des amis;
Celui où il y a un chien;
Celui où il n'y a pas un chat.
- La comédie de notre temps, Bertall, éd. E.Plon et Cie, 1874 (Deuxième édition), p. 647