Bhagavad-Gita
La Bhagavad-Gita ou Bhagavadgita (devanagari : श्रीमद् भगवद् गीता (Śrīmad bhagavad gītā), terme sanskrit se traduisant littéralement par « chant du Bienheureux » ou « Chant du Seigneur ») est la partie centrale du poème épique Mahabharata. Ce texte est un des écrits fondamentaux de l'Hindouisme souvent considéré comme un abrégé de toute la doctrine védique. La Bhagavad-Gita est composée de 18 chapitres.
Citations
modifierChant II
modifierIl n’est pas vrai qu’il y ait eu un temps où Je n’étais pas, ni toi, ni ces rois des hommes ; il n’est pas vrai non plus qu’aucun de nous doive jamais, dans l’avenir, cesser d’être.
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. II, sect. 1 « Le credo du combattant aryen », p. 2, 11-12 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
11. Tu pleures où point n'est à pleurer, et tu tiens de savants discours.
Les sages ne pleurent ni les morts ni les vivants.
12. Mais jamais moi je n'ai été, ni toi, ni ces princes.
Jamais non plus nous ne serons, nous tous, pour l'éternité.
- (fr) Bhagavadgītā (trad. du sanskrit, par Sylvain Lévi et Joseph Trumbull Stickney), éd. Éditions Allia, 2016 (ISBN 979-10-304-0152-3), chap. Chant II, p. 18 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. II, sect. 2 « Le yoga de la volonté intelligente », p. 2, 47 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
La colère conduit à l’égarement ; de l’égarement vient la perte de la mémoire, par quoi l’intelligence est détruite ; par la destruction de l’intelligence, l’homme périt.
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. II, sect. 2 « Le yoga de la volonté intelligente », p. 2, 62-65 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
62. Dès qu'un homme médite les plaisirs, une attache se forme avec eux.
De l'attache naît la passion, de la passion la colère s'engendre,
63. de la colère se produit l'égarement, de l'égarement la confusion de pensée,
de la confusion de pensée la ruine de la buddhi,
de la ruine de la buddhi il meurt.
64. Mais l'homme dont la passion et la colère ont quitté les sens,
désormais au pouvoir de l'Esprit, qu'il traverse les plaisirs, l'esprit ordonné, il arrive à la quiétude.
65. Dans la quiétude se fait le départ de toutes les douleurs,
son esprit s'apaise, et bientôt la buddhi l'entoure et demeure en lui.
- (fr) Bhagavadgītā (trad. du sanskrit, par Sylvain Lévi et Joseph Trumbull Stickney), éd. Éditions Allia, 2016 (ISBN 979-10-304-0152-3), chap. Chant II, p. 25-26 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Chant III
modifier- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. III, sect. 2 « Le déterminisme de la nature », p. 3, 31-32 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. III, sect. 2 « Le déterminisme de la nature », p. 3, 35 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. III, sect. 2 « Le déterminisme de la nature », p. 3, 37 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Citation choisie pour le 5 janvier 2021.
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. III, sect. 2 « Le déterminisme de la nature », p. 3, 42 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Chant IV
modifierChaque fois que le dharma s’efface et que monte l’injustice, alors Je prends naissance.
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. IV, sect. 1 « Possibilité et but de l’existence de l’Avatar », p. 4, 6-8 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. IV, sect. 3 « La signification du sacrifice », p. 4, 28 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. IV, sect. 3 « La signification du sacrifice », p. 4, 40 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Chant V
modifier- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. V « Renonciation aux œuvres et yoga des œuvres », p. 5, 13 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
18. Un brahmane au savoir et à la bonne conduite, une vache, un éléphant,
ou un chien même ou un śvapāka, — les sages les voient d'un œil égal.
- (fr) Bhagavadgītā (trad. du sanskrit, par Sylvain Lévi et Joseph Trumbull Stickney), éd. Éditions Allia, 2016 (ISBN 979-10-304-0152-3), chap. Chant V, p. 44 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Chant VI
modifier- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. VI « Le nirvâna et les œuvres dans le monde », p. 6, 5 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Ce en quoi elle connaît sa propre béatitude, véritable et extrême, ce qui est perçu par l’intelligence et qui est par delà les sens, et d’où elle ne peut plus, une fois qu’elle y est établie, retomber de la vérité spirituelle de son être ;
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. VI « Le nirvâna et les œuvres dans le monde », p. 6, 20-22 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Chant VII
modifierJe suis pure senteur dans la terre, énergie de lumière dans le feu ; Je suis la vie en toutes les existences, Je suis la force ascétique de ceux qui pratiquent l’ascèse.
Sache que Je suis le germe éternel de toutes les existences, ô fils de Prithâ. Je suis l’intelligence de l’intelligent, l’énergie de l’énergique.
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. VII, sect. 1 « Les deux natures », p. 7, 8-11 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. VII, sect. 2 « La synthèse de la dévotion et de la connaissance », p. 7, 16 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Chant IX
modifierEt cependant toutes les existences ne sont pas situées en Moi. Vois Mon divin yoga ; Mon Moi est la source et le support de toutes les existences et il n’est pas situé dans les existences.
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. IX « Les œuvres, la dévotion et la connaissance », p. 9, 4-5 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Moi, le Père de ce monde, la Mère ; l’Ordonnateur, le premier Créateur, l’objet de la connaissance, la syllabe sacrée AUM, et aussi le Rig, le Sâma et le Yajur [Védas].
Moi, la voie et le but, le soutien, le maître, le témoin, la maison et le pays, le refuge, le bienveillant ami ; Moi, la naissance et l’état et la destruction de l’existence apparente ; Moi, la semence impérissable de tous les êtres, et le lieu éternel de leur repos.
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. IX « Les œuvres, la dévotion et la connaissance », p. 9, 16-19 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. IX « Les œuvres, la dévotion et la connaissance », p. 9, 25 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. IX « Les œuvres, la dévotion et la connaissance », p. 9, 29 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Emplis ton esprit de Moi, sois Mon amant et Mon adorateur, sacrifiant à Moi, te prosternant devant Moi ; ainsi uni à Moi dans le Moi tu viendras à Moi, faisant de Moi ton but suprême.
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. IX « Les œuvres, la dévotion et la connaissance », p. 9, 33-34 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Chant X
modifierTu es le suprême Brahman, la suprême Demeure, la suprême Pureté, le Permanent unique, le divin Purusha, la Divinité originelle, le Non-né, le Seigneur qui tout pénètre.
Tous les rishis le disent de Toi, et le divin voyant Nârada, Asita, Devala, Vyâsa ; et Toi-même Tu me le dis.
Tout cela même que Tu dis, mon esprit le tient pour la vérité, ô Késhava. Ni les dieux ni les titans, ô Bienheureux Seigneur, ne connaissent Ta manifestation.
Toi seul Te connais par Toi-même, ô Purushottama, Source des êtres, Seigneur des êtres, Dieu des dieux, Maître du monde !
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. X, sect. 2 « Dieu en Son pouvoir de devenir », p. 10, 12-15 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Et quelle que soit la semence de toute existence, Cela Je le suis, ô Arjuna ; rien au monde de mobile ou d’immobile, d’animé ou d’inanimé ne peut être sans Moi.
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. X, sect. 2 « Dieu en Son pouvoir de devenir », p. 10, 38-39 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Chant XIII
modifier- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. XIII « Le champ et le connaissant du champ », p. 13, 11-12 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
19. Or sache que Matière et Esprit tous deux n'ont point commencé.
Sache aussi que les modifications et les qualités naissent de la Matière.
20. S'il y a des effets, des causes, des agents, la cause en est la Matière.
Si les plaisirs et les douleurs sont sentis, la cause en est l'Esprit.
- (fr) Bhagavadgītā (trad. du sanskrit, par Sylvain Lévi et Joseph Trumbull Stickney), éd. Éditions Allia, 2016 (ISBN 979-10-304-0152-3), chap. Chant XIII, p. 93-94 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Chant XV
modifierIl y a en ce monde deux Purushas, l’immuable et le muable ; le muable, ce sont toutes ces existences ; le kûtastha est appelé l’immuable.
Mais autre que ceux-là est cet Esprit suprême appelé le suprême Moi, qui entre dans les trois mondes et les soutient, le Seigneur impérissable.
Puisque Je suis au delà du muable, et plus grand et plus haut que l’immuable même, dans le monde et dans le Véda, on Me proclame le Purushottama.
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. XV « Les trois Purushas », p. 15, 16-18 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Chant XVI
modifierAbsence de peur, tempérament pur, fermeté dans le yoga de la connaissance, bienfaisance, maîtrise de soi, sacrifice, étude des Écritures, ascèse, candeur et droiture, non-violence, sincérité, absence de courroux, abnégation, calme, absence de critique, compassion pour tous les êtres, absence de convoitise, douceur, modestie, absence d’agitation, énergie, miséricorde, patience, propreté, absence d’envie et d’orgueil, telle est, ô Bhârata, la richesse de l’homme né en la nature dévique.
Orgueil, arrogance, estime excessive de soi, courroux, dureté, ignorance, telle est, ô Pârtha, la richesse de l’homme né en la nature asurique.
Les qualités déviques conduisent vers la libération, les asuriques vers la servitude. Ne t’afflige pas, ô Pândava, tu es né dans la nature du déva.
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. XVI « Déva et Asura », p. 16, 1-5 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Dans l’égoïsme de leur force et de leur puissance, dans la violence de leur courroux et de leur arrogance, ils haïssent, méprisent et rabaissent le Dieu en eux caché et le Dieu en l’homme.
Ces orgueilleux qui haïssent [le bien et Dieu], mauvais, cruels, les plus vils parmi les hommes de ce monde, Je les jette sans cesse en de nouvelles naissances asuriques.
Jetés en des matrices asuriques, dans l’erreur toujours, naissance après naissance, ils ne Me trouvent pas et ils sombrent dans la condition la plus basse de la nature de l’âme.
Triple est la porte de l’enfer, destructrice de l’âme — désir, courroux et convoitise ; que l’homme renonce donc à tous trois.
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. XVI « Déva et Asura », p. 16, 18-21 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Chant XVII
modifier- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. XVII « Les gunas, la foi et les œuvres », p. 17, 5-6 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
L’adoration du divin, du deux-fois-né, du guide spirituel, du sage, la propreté, la rectitude morale, la pureté sexuelle, l’absence de meurtre et de violence à l’égard d’autrui ; telle est l’ascèse du corps.
Un langage qui ne cause point de trouble à autrui, vrai, bienveillant et bienfaisant, l’étude de l’Écriture ; telle est l’ascèse de la parole.
Une joie claire et calme du mental, la douceur, le silence, la maîtrise de soi, l’entière purification du tempérament ; telle est l’ascèse du mental.
Cette triple ascèse, pratiquée dans une foi suprêmement éclairée, sans désir pour son fruit, devenue harmonieuse, on la dit sattvique.
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. XVII « Les gunas, la foi et les œuvres », p. 17, 14-17 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Donner de manière sattvique, c’est donner pour l’amour de donner et de faire du bien, et à qui ne donne rien en retour ; c’est donner dans de justes conditions de temps et de lieu et au juste bénéficiaire.
Donner de manière rajasique, c’est donner à regret, ou en se faisant violence, ou dans un but personnel et égoïste, ou dans l’espoir de quelque récompense.
Le don tamasique est offert sans considération des conditions justes de temps, de lieu et d’objet ; il est offert sans souci des sentiments de celui qui le reçoit, et qui le méprise dans le temps même qu’il l’accepte.
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. XVII « Les gunas, la foi et les œuvres », p. 17, 20-22 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Chant XVIII
modifierLa connaissance, l’objet de la connaissance et le connaissant, ces trois choses constituent l’impulsion mentale vers l’action ; trois choses encore — l’auteur, l’instrument et l’action accomplie — maintiennent l’action une et la rendent possible.
La connaissance, l’œuvre et l’auteur sont de trois sortes, dit le Sâmkhya, selon la différence dans les gunas ; entends cela aussi comme il convient.
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. XVIII, sect. 1 « Les gunas, le mental et les œuvres », p. 18, 18-19 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Mieux vaut [pour chacun] sa propre loi d’action, même imparfaite, que la loi d’autrui, même bien appliquée. On n’encourt pas le péché quand on agit selon la loi de sa propre nature.
Le travail né avec toi, ô fils de Kuntî, même mauvais, ne doit pas être abandonné. Certes toutes les actions sont obscurcies de défauts comme le feu l’est de fumée.
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. XVIII, sect. 2 « Svabhâva et svadharma », p. 18, 47-48 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Vaine est ta résolution, celle qu’en ton égoïsme tu formes, disant « Je ne veux pas combattre » ; ta nature te prescrira ta tâche.
Ce qu’en ton erreur tu désires ne pas faire, ô Kaunteya, cela, sans recours tu devras l’accomplir, entraîné par ton activité propre née de ton svabhâva.
Le Seigneur Se tient au cœur de toutes les existences, ô Arjuna, et Il les fait tourner et tourner montées sur une machine par le moyen de Sa Mâyâ.
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. XVIII, sect. 4 « Le suprême secret », p. 18, 59-61 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
60. Oui, l'acte né de ton essence, ô Kaunteya, te lie.
Ce que par égarement tu ne veux pas agir, tu l'agiras quand même malgré toi.
61. Le souverain de tous les êtres se tient, ô Arjuna, dans la région du cœur.
Tous, comme les voyageurs d'un char, il les promène par sa magie.
- (fr) Bhagavadgītā (trad. du sanskrit, par Sylvain Lévi et Joseph Trumbull Stickney), éd. Éditions Allia, 2016 (ISBN 979-10-304-0152-3), chap. Chant II, p. 121 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Et maintenant entends la parole suprême, la parole la plus secrète, que Je vais te dire ; tu es Mon bien-aimé, intimement ; c’est pourquoi Je parlerai pour ton bien.
Emplis de Moi ta pensée, deviens Mon amant et Mon adorateur, sacrifie à Moi, sois prosterné devant Moi, à Moi tu viendras, c’est l’assurance et la promesse que Je te fais, car tu M’es cher.
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. XVIII, sect. 4 « Le suprême secret », p. 18, 64-65 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
J’ai entendu cet entretien merveilleux de Vâsudéva et de Pârtha à la grande âme, qui fit mes cheveux se dresser.
Par la grâce de Vyâsa, j’ai entendu ce secret suprême, ce yoga, directement je l’ai entendu de Krishna, le Maître divin du yoga, qui Lui-même l’a proclamé.
Ô Roi, me rappelant, me rappelant ce discours merveilleux et sacré de Késhava et d’Arjuna, je me réjouis encore et encore.
Me rappelant, me rappelant aussi cette prodigieuse forme de Hari, grand est mon émerveillement, ô Roi. Je me réjouis encore et encore.
Là où est Krishna, le Maître du yoga, là où est Pârtha, l’archer, immanquablement sont gloire, victoire et prospérité, et aussi l’immuable Loi de la justice.
- (fr) La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shrî Aurobindo), éd. Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien Maisonneuve, 1991 (ISBN 978-2-7200-0209-0), chap. XVIII, sect. 4 « Le suprême secret », p. 18, 74-78 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Citations à propos de la Bhagavad-Gita
modifier- Le monde comme volonté et comme représentation (1818-1819), Arthur Schopenhauer (trad. Christian Sommer, Vincent Stanek, Marianne Dautrey), éd. Gallimard, coll. « Folio essais », 2009 (ISBN 978-2-07-042905-9), t. I, chap. Livre IV Le monde comme volonté, seconde considération, § 54, p. 544-545