Brian Aldiss
écrivain britannique
Brian Wilson Aldiss (1925-2017) est un écrivain anglais de science-fiction.
Mais il est notoire que la mémoire des anciens est capricieuse. A travers leurs souvenirs, leur lointaine enfance est le jouet d'étranges déformations.
- Croisière sans escale, Brian Aldiss (trad. Michel Deutsch), éd. Denoël, 1959, p. 49
Un désir malfaisant qu'on refoule se multiplie et dévore l'esprit dans lequel il a germé.
- Croisière sans escale, Brian Aldiss (trad. Michel Deutsch), éd. Denoël, 1959, p. 50
La vérité n'a jamais libéré personne.
- Croisière sans escale, Brian Aldiss (trad. Michel Deutsch), éd. Denoël, 1959, p. 55
Ce qui occupe le plus de place chez l'homme, c'est la mort.
- Croisière sans escale, Brian Aldiss (trad. Michel Deutsch), éd. Denoël, 1959, p. 57
Contrairement à la vertu, la violence survit longtemps à ceux qui l'ont manifesté.
- Croisière sans escale, Brian Aldiss (trad. Michel Deutsch), éd. Denoël, 1959, p. 69
- Citation choisie pour le 15 novembre 2022.
Tâche toujours à te réaliser pour t'affranchir de tout conflit interne.
- Croisière sans escale, Brian Aldiss (trad. Michel Deutsch), éd. Denoël, 1959, p. 148
Mais l'instinct ne va pas toujours de pair avec l'intelligence.
- Croisière sans escale, Brian Aldiss (trad. Michel Deutsch), éd. Denoël, 1959, p. 195
Mais il est notoire que la mémoire des anciens est capricieuse. A travers leurs souvenirs, leur lointaine enfance est le jouet d'étranges déformations.
- Croisière sans escale, Brian Aldiss (trad. Michel Deutsch), éd. Denoël, 1959, p. 227
Le Monde vert, 1962
modifierCe qu'il y avait d'étonnant, c'était le silence.
Un silence dont la densité était celle-là même de la masse de verdure qui tapissait toute la face de la planète exposée au jour éternel. Un silence qui s'était peu à peu tressé pendant des millions et des millions d'années, gagnant en épaisseur à mesure à mesure que le Soleil dont s'approchait le déclin vomissait ses torrents d'énergie.
Mais ce silence n'était pas celui d'absence de vie : la vie était au contraire omniprésente, formidable. Toutefois, l'accroissement du rayonnement, s'il avait scellé le sort de la quasi-totalité des espèces animales, avait amené le triomphe du règne végétal. Sous mille formes, sous mille déguisements, les plantes exerçaient une hégémonie sans partage. Et les plantes n'ont pas de cordes vocales.
Un silence dont la densité était celle-là même de la masse de verdure qui tapissait toute la face de la planète exposée au jour éternel. Un silence qui s'était peu à peu tressé pendant des millions et des millions d'années, gagnant en épaisseur à mesure à mesure que le Soleil dont s'approchait le déclin vomissait ses torrents d'énergie.
Mais ce silence n'était pas celui d'absence de vie : la vie était au contraire omniprésente, formidable. Toutefois, l'accroissement du rayonnement, s'il avait scellé le sort de la quasi-totalité des espèces animales, avait amené le triomphe du règne végétal. Sous mille formes, sous mille déguisements, les plantes exerçaient une hégémonie sans partage. Et les plantes n'ont pas de cordes vocales.
- Le Monde vert (1962), Brian Aldiss (trad. Michel Deutsch), éd. Éditions J'ai lu, 1974, p. 61
– C'est vrai, fit la morille qui avait saisi la pensée de Gren. Je ne sais pas tout mais je suis capable d'apprendre vite, ce qui n'est pas votre cas à vous qui, contrairement à vos ancêtres, vous fiez essentiellement à l'instinct.
– L'instinct ? Qu'est-ce que c'est ?
– La pensée végétale, se borna à répondre le champignon.
– L'instinct ? Qu'est-ce que c'est ?
– La pensée végétale, se borna à répondre le champignon.
- Le Monde vert (1962), Brian Aldiss (trad. Michel Deutsch), éd. Éditions J'ai lu, 1974, p. 127
– Notre époque est celle du végétal. Les végétaux ont conquis la terre, s'y sont enracinés, y ont proliféré. Ils ont revêtu d'innombrables formes, exploité une multitude d'environnements de sorte que les moindres possibilités écologiques de la planète ont été utilisées. Jamais la Terre n'a connu pareil surpeuplement. Il n'y a plus de place pour un brin d'herbe.
- Le Monde vert (1962), Brian Aldiss (trad. Michel Deutsch), éd. Éditions J'ai lu, 1974, p. 186
Barbe-grise, 1964
modifierNous sommes tous condamnés à penser et à dire ce que nous avons dit et pensé hier.
- Barbe-grise, Brian Aldiss (trad. Claude Saunier), éd. Denoël, 1966, p. 60
Il vaut mieux un monde peuplé de monstres qu'un monde mort.
- Barbe-grise, Brian Aldiss (trad. Claude Saunier), éd. Denoël, 1966, p. 74
Nous avons besoin de nos désastres.
- Barbe-grise, Brian Aldiss (trad. Claude Saunier), éd. Denoël, 1966, p. 123
Quand nous espérons pour les autres, nous sommes invariablement déçus. Nos rêves n'ont juridiction que sur nous-mêmes.
- Barbe-grise, Brian Aldiss (trad. Claude Saunier), éd. Denoël, 1966, p. 125
Mais ce que croient les autres gens, et leurs passions nous paraissent toujours insensés.
- Barbe-grise, Brian Aldiss (trad. Claude Saunier), éd. Denoël, 1966, p. 183
Plus on vieillit, plus on a besoin de ses amis.
- Barbe-grise, Brian Aldiss (trad. Claude Saunier), éd. Denoël, 1966, p. 207
Les gens qui ont été souvent trahis se croient souvent des traîtres.
- Barbe-grise, Brian Aldiss (trad. Claude Saunier), éd. Denoël, 1966, p. 215
De quelque façon que vous envisagiez votre rôle dans la vie, tout ce que vous pouvez faire c'est de le jouer aussi bien que possible.
- Barbe-grise, Brian Aldiss (trad. Claude Saunier), éd. Denoël, 1966, p. 232
À l'est de la vie, 1994
modifierL'imagination est toujours avide, elle en veut toujours davantage.
- À l'est de la vie, Brian Aldiss (trad. Serge Quadruppani), éd. Métailié, 1994, p. 49
Voler la mémoire,c'est une forme de meurtre.
- À l'est de la vie, Brian Aldiss (trad. Serge Quadruppani), éd. Métailié, 1994, p. 105
La science explique peut-être les propriétés physiques de la lumière du jour. Personne ne peut expliquer le miracle qu'elle est.
- À l'est de la vie, Brian Aldiss (trad. Serge Quadruppani), éd. Métailié, 1994, p. 211
À esprits simples, ruses simples.
- À l'est de la vie, Brian Aldiss (trad. Serge Quadruppani), éd. Métailié, 1994, p. 220
Le besoin humain est réellement, profondément, de trouver un sens à la vie.
- À l'est de la vie, Brian Aldiss (trad. Serge Quadruppani), éd. Métailié, 1994, p. 398
Toute chose doit subir des transformations: et à ce processus que le corps humain doit subir, la mémoire humaine doit aussi se transformer.
- À l'est de la vie, Brian Aldiss (trad. Serge Quadruppani), éd. Métailié, 1994, p. 418
Qui parmi nous est réellement libre?
- À l'est de la vie, Brian Aldiss (trad. Serge Quadruppani), éd. Métailié, 1994, p. 442
Les évènement contrôlent tout.
- À l'est de la vie, Brian Aldiss (trad. Serge Quadruppani), éd. Métailié, 1994, p. 469
L'histoire des nations se précipite comme une rivière, au-delà du contrôle individuel.
- À l'est de la vie, Brian Aldiss (trad. Serge Quadruppani), éd. Métailié, 1994, p. 526
L'injustice fait partie de la loi naturelle.
- À l'est de la vie, Brian Aldiss (trad. Serge Quadruppani), éd. Métailié, 1994, p. 538