Cédric Herrou

agriculteur français et militant aidant les personnes migrantes

Cédric Herrou, né le 22 juin 1979 à Nice (Alpes-Maritimes), est un agriculteur français (production de volailles et d'olives), actif dans l'aide aux gens qui arrivent en France en situation irrégulière.

Citations

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Propos publics

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On n'a pas attendu qu'il y ait des migrants pour aider les gens en difficulté.
  • « Cédric Herrou pour le respect du droit des migrants : "J’aime aller en procès car en général on est écouté" », Cédric Herrou (propos recueillis par Christine Siméone), France Inter, 13 octobre 2020 (lire en ligne)


Ce sont notamment les autorités locales qui au départ ont voulu me faire passer pour un gauchiste ultra-engagé.
  • « Cédric Herrou pour le respect du droit des migrants : "J’aime aller en procès car en général on est écouté" », Cédric Herrou (propos recueillis par Christine Siméone), France Inter, 13 octobre 2020 (lire en ligne)


Lorsque nous sommes allés montrer le film de Michel Toesca, "Libre" [documentaire consacré à son histoire, NDLR], un peu partout en France, j'ai découvert qu'en fait il y a beaucoup d'associations qui se préoccupent de cela. J'imaginais que personne ne se sentirait vraiment concerné par la migration, or, les salles étaient pleines, les gens sont venus poser beaucoup de questions. Beaucoup agissent dans leur coin, sans bruit. Ils n'ont pas de position politique particulière, ce n'est pas ça qui les intéresse.
  • « Cédric Herrou pour le respect du droit des migrants : "J’aime aller en procès car en général on est écouté" », Cédric Herrou (propos recueillis par Christine Siméone), France Inter, 13 octobre 2020 (lire en ligne)


Les gendarmes mobiles, quand on discute avec eux, on s’en sort. Courtoisie, respect, cela a été notre mot d’ordre, ça surprenait de voir qu’on n’était pas des énervés.
  • « Cédric Herrou pour le respect du droit des migrants : "J’aime aller en procès car en général on est écouté" », Cédric Herrou (propos recueillis par Christine Siméone), France Inter, 13 octobre 2020 (lire en ligne)


Quand le pape dit qu'il faut aider les migrants en danger, on ne le traite pas d'ultra-gauche.
  • « Cédric Herrou pour le respect du droit des migrants : "J’aime aller en procès car en général on est écouté" », Cédric Herrou (propos recueillis par Christine Siméone), France Inter, 13 octobre 2020 (lire en ligne)


Je ne savais pas que la propriété privée était aussi protégée que cela en France. Le fait d’être passé chez moi, sur ma propriété donc, permet aux migrants sans papiers d'engager le protocole de demande d'asile. Et là ils deviennent en voie de régularisation.
  • « Cédric Herrou pour le respect du droit des migrants : "J’aime aller en procès car en général on est écouté" », Cédric Herrou (propos recueillis par Christine Siméone), France Inter, 13 octobre 2020 (lire en ligne)


J’aime aller en procès car en général on est écouté.
  • « Cédric Herrou pour le respect du droit des migrants : "J’aime aller en procès car en général on est écouté" », Cédric Herrou (propos recueillis par Christine Siméone), France Inter, 13 octobre 2020 (lire en ligne)


(En réponse à la question : quel déclic l' incité à aider les migrants) La honte de fermer les yeux. Je suis né dans un quartier populaire de Nice, j’ai grandi avec des Noirs et des Arabes, on m’a appris à ne pas faire la différence entre les humains, et là je me méfiais des groupes de migrants que je voyais. J’étais confronté à des émotions complexes, entre deux craintes : la peur de la honte de laisser les gens au bord de la route et la peur du gendarme. À un moment, il faut choisir. Un jour, j’ai pris cette famille en stop, comme je l’aurais fait avec n’importe qui dans la vallée.
  • « Cédric Herrou : « Je n’ai rien fait d’extraordinaire, je suis juste une tête brûlée » », Cédric Herrou (propos recueillis par Vanina Delmas), Politis, 21 octobre 2020 (lire en ligne)


Quand on se sent étranger au monde, on aide peut-être davantage les minorités, on est plus sensible à la solidarité.
  • « Cédric Herrou : « Je n’ai rien fait d’extraordinaire, je suis juste une tête brûlée » », Cédric Herrou (propos recueillis par Vanina Delmas), Politis, 21 octobre 2020 (lire en ligne)


Dès le départ, je sentais qu’il y avait de gros problèmes : d’accord, ces migrants étaient dans l’illégalité, mais l’administration française est assez carrée, donc ce n’était pas normal que des milliers de personnes passent la frontière comme ça. Notre combat juridique a montré que nous n’avions pas tort car, malgré les onze gardes à vue et les perquisitions, je n’ai jamais été condamné. Contrairement à l’ancien préfet des Alpes-Maritimes, pour violation du droit d’asile.
  • « Cédric Herrou : « Je n’ai rien fait d’extraordinaire, je suis juste une tête brûlée » », Cédric Herrou (propos recueillis par Vanina Delmas), Politis, 21 octobre 2020 (lire en ligne)


L’État est passé de la lutte contre le phénomène de l’immigration illégale à la lutte contre les migrants, contre des personnes. Avec le mot « migrant », les pouvoirs publics ont déshumanisé tout le monde.
  • « Cédric Herrou : « Je n’ai rien fait d’extraordinaire, je suis juste une tête brûlée » », Cédric Herrou (propos recueillis par Vanina Delmas), Politis, 21 octobre 2020 (lire en ligne)


J’observe quand même quelques changements depuis 2015. Dans les Alpes-Maritimes, les mineurs isolés n’étaient pas pris en charge, les migrants n’avaient aucun droit. Aujourd’hui la situation s’est un peu améliorée, des associations parviennent à travailler ensemble. L’Europe, en revanche, bascule dans l’extrême droite. Et les chaînes d’info françaises diffusent de la haine en continu, des propos qu’on n’entendait pas il y a vingt ans, comme s’il s’agissait d’exister par le racisme…
  • « Cédric Herrou : « Je n’ai rien fait d’extraordinaire, je suis juste une tête brûlée » », Cédric Herrou (propos recueillis par Vanina Delmas), Politis, 21 octobre 2020 (lire en ligne)


Au départ, je n’avais pas d’avis tranché sur les frontières externes à l’Europe. Mais de voir comment la France traitait les Italiens avec des centaines de personnes qui dormaient dehors, et Vintimille qui ne prenait pas en charge les enfants, les familles, m’a scandalisé. C’est devenu un combat politique.
  • « ENTRETIEN. Cédric Herrou, symbole de l’aide aux migrants, aux Étonnants Voyageurs », Cédric Herrou (propos recueillis par Nadine Paris), Ouest France, 23 mai 2021 (modifié le 24 mai 2021) (lire en ligne)


La migration est un sujet clivant dans notre société, devenue binaire. Les anti-migrants sont considérés comme des salauds, et les pro-migrants comme des naïfs. La question est plutôt : « Qui a envie de maltraiter les gens ? Qui a envie de migrer ? » Si on migre, ce n’est pas une volonté. La fin en soi est de s’échapper, de partir vers…
  • « ENTRETIEN. Cédric Herrou, symbole de l’aide aux migrants, aux Étonnants Voyageurs », Cédric Herrou (propos recueillis par Nadine Paris), Ouest France, 23 mai 2021 (modifié le 24 mai 2021) (lire en ligne)


La volonté de l’État est que l’immigration ne se voit pas, qu’elle reste dans la clandestinité, qui amène à la précarité, la délinquance. Comment voulez-vous qu’ils s’intègrent s’ils vivent dans la rue. Pour éviter cela, il faut ouvrir un couloir juridique pour que les gens puissent se régulariser tout de suite.
  • « ENTRETIEN. Cédric Herrou, symbole de l’aide aux migrants, aux Étonnants Voyageurs », Cédric Herrou (propos recueillis par Nadine Paris), Ouest France, 23 mai 2021 (modifié le 24 mai 2021) (lire en ligne)


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