Catherine Dufour

autrice française de romans de science-fiction

Catherine Dufour, née en 1966 à Paris, est une écrivaine et ingénieure informatique française. Elle écrit des romans et des nouvelles de fantasy, de science-fiction et de littérature blanche utilitaires. Elle est ingénieure en informatique et chroniqueuse au Monde diplomatique. Son roman Le Goût de l'immortalité a reçu le prix Bob Morane en 2006 et le Grand prix de l'Imaginaire en 2007.

Catherine Dufour au salon des Utopiales en 2015.

Entends la nuit (2018) modifier

L'air froid sent le goudron, le chien malade et la cigarette. Bienvenue à Paris.
  • Entends la nuit, Catherine Dufour, éd. L'Atalante, coll. « La Dentelle du cygne », 2018, p. 9


La cafète, située au deuxième étage, est un salad bar atrocement cher. Je choisis un "méli-mélo poulet agrumes", soit un blanc de poulet avec une clémentine pour le prix d'un avion.
  • Entends la nuit, Catherine Dufour, éd. L'Atalante, coll. « La Dentelle du cygne », 2018, chap. 3, p. 18


(...) ils bougent comme s'ils avaient joué à saute-mouton avec des licornes et perdu (...)
  • Entends la nuit, Catherine Dufour, éd. L'Atalante, coll. « La Dentelle du cygne », 2018, chap. 3, p. 20


L'histoire qu'il vient de me servir est si bancale que mon cerveau s'est tordu la cheville.
  • Entends la nuit, Catherine Dufour, éd. L'Atalante, coll. « La Dentelle du cygne », 2018, chap. 24, p. 115


Nous sommes nombreux, Myriame. Et nous sommes la Ville.
  • Entends la nuit, Catherine Dufour, éd. L'Atalante, coll. « La Dentelle du cygne », 2018, chap. 29, p. 136


Interviews modifier

Une quête est quelque chose qui arrive à une personne jeune, donc stupide et prétentieuse, et qui au bout du compte et à force de souffrance, la laisse nerveusement épuisée, physiquement esquintée, mais emplie de sagesse et d’humilité. En clair, une quête prétend que souffrir, c’est bon et que vieillir, c’est bien. C’est complètement faux, et largement pervers.
  • « Interview : Catherine Dufour », propos recueillis par OrcusNF, Fantastinet, 20 juin 2007 (lire en ligne)


As tu été influencée par les jeux de rôles ?
Catherine : Oui. J’ai eu le parcours classique Tolkien – WillowAdvanced D&D – mago semi-elfe 10e niveau puis DM. Sur plateau uniquement. J’avais aussi un gros barbare nommé Groar, un chaotique-neutre qui violait les poules. De très bons souvenirs.

  • Catherine Dufour fait allusion à J.R.R. Tolkien, au film de fantasy Willow et à Advanced Dungeons & Dragons, l'un des premiers jeux de rôle sur table. Le "DM" (Dungeon Master) est le nom donné au meneur de jeu dans Donjons & Dragons. "Chaotique-neutre" est un alignement, un type de positionnement moral pour les personnages de ce jeu. Un "mago" est un magicien.
  • « Interview : Catherine Dufour », propos recueillis par NF, Fantastinet, 20 juin 2007 (lire en ligne)


J’écris pour imiter quelqu’un parce que je le trouve trop bien. Une sorte d’hommage plagiesque. Ma série Quand les dieux buvaient est mon hommage à Pratchett autant que mon vote contre la bêtise des contes de fée vus par Walt Disney. Mon livre Le goût de l’immortalité est un à-la-manière-de Marguerite Yourcenar. Et L’immortalité moins six minutes est un hommage à Tolkien, autant qu’une rébellion contre la vision du monde de Tolkien (« Tout ce qui est blond est beau et bon, tout ce qui vient du sud est basané et barbare »).
  • « Interview : Catherine Dufour », propos recueillis par OrcusNF, Fantastinet, 20 juin 2007 (lire en ligne)


Le fait qu’un livre n’en fait qu’à sa tête et non à celle de son auteur n’est pas un mythe : c’est un, eh bien – un fait. Il devait y avoir des sirènes, j’avais toute la documentation, et il devait y avoir aussi une horrible dictature, avec des prisonniers politiques et des tortures, je m’étais renseignée sur les prisons chinoises et non ; rien à faire. Le livre n’a pas voulu.
  • « Interview : Catherine Dufour », propos recueillis par OrcusNF, Fantastinet, 20 juin 2007 (lire en ligne)


Rien à redire sur ces livres, tout le monde à droit de lire de la main gauche – à part un petit détail : l'absence totale de conscience sociale. Ces deux livres mettent en scène un homme riche et une femme pauvre, et tout le monde s'en fout. On ergote sur les attraits comparés de la vampiritude et de la BDSMité, mais, et la classe sociale dans tout ça ? Un prince peut-il épouser une bergère et vivre heureux pendant cent ans ? C'est ce thème que j'aborde dans Entends la nuit. La réponse est « non », je vous préviens tout de suite.
  • À propos des romans Twilight et Fifty Shades of Grey.
  • « Interview 2018 : Catherine Dufour pour Entends la Nuit », propos recueillis par Estelle Hamelin, ActuSF, 23 octobre 2018 (lire en ligne)


Ceux qui nous emploient ne savent même pas qu'ils nous servent des salaires avec lesquels on ne peut pas vivre.
  • À propos du monde du travail.
  • « Interview 2018 : Catherine Dufour pour Entends la Nuit », propos recueillis par Estelle Hamelin, ActuSF, 23 octobre 2018 (lire en ligne)


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