Constance de Théis

poétesse et femme de lettres française

Constance de Théis, née le 7 septembre 1767 à Nantes et morte le 13 avril 1845 à Paris, est une poétesse, salonnière, écrivaine et éditrice française.

Constance de Salm par Jean-Baptiste Fançois Desoria, tableau peint en 1797.

Pensées

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La nature, toujours sage et prévoyante, nous a donné, il est vrai, la faculté de plier nos habitudes à la nécessité, et quelquefois à notre volonté ; mais, outre que cette facilité est bornée, elle n’est qu’illusoire ; car nous ne renonçons à une habitude que pour en contracter une autre, et nous revenons ainsi, par un chemin différent, au point d’où nous étions partis.


Un des plus beaux avantages des âmes droites et grandes est de n’avoir jamais même compris la possibilité d’une bassesse.


Les hommes nous prêchent sans cesse la douceur et la patience, parce qu’ils trouvent plus facile de nous élever à supporter leurs défauts que de s’étudier à les vaincre.


On a besoin de s’accoutumer à tout, au malheur, à la maladie, au bonheur même.


Il y a dans le regard de l’honnête homme indigné une expression qui répond à l’idée que nous nous faisons de la colère divine.


Il ne faut pas confondre le sot orgueil avec l’orgueil des sots ; car beaucoup de gens d’esprit ont encore plus de sot orgueil que de véritable orgueil.


Rien ne pèse plus sur l’âme que le souvenir de l’offense dont il a été impossible de témoigner son ressentiment.


L’amour est la fièvre de l’âme ; la passion en est le délire.


La douleur physique a sur la douleur morale un ascendant dont le sage est honteux.


À un certain âge, on a tant éprouvé, tant souffert, que le cœur et l’esprit ont épuisé tous leurs moyens de consolation, et que la véritable philosophie ne consiste plus à chercher à adoucir ses peines, mais à tâcher de les oublier.


Dans ces moments pénibles de la vie où l’on a à combattre la calomnie, l’audace, l’envie, il est plus facile qu’on ne le croit d’avoir du courage ; le difficile est d’avoir de la mesure.


Lettres

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L’amour n’est donc pas une condition inévitable de la vie, il n’en est qu’une circonstance, un désordre, une époque… que dis-je ? un malheur ! une crise… une crise terrible ;… elle passe, et voilà tout.
  • Vingt-quatre heures d’une femme sensible, suivi de Pensées, Constance de Salm, éd. Librairie de Firmin Didot Frères, 1842, chap. LETTRE XXXVIII, p. 122-123 (texte intégral sur Wikisource)


Citations rapportées

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La conversation des femmes, dans la société, ressemble à ce duvet dont on se sert pour emballer les porcelaines : ce n’est rien, et sans lui tout se brise.
  • Princesse de Salm-Dyck, Madame Louise d’Alq, éd. Bureau des causeries familières, 1893, chap. Princesse de Salm-Dyck, p. 237-239 (texte intégral sur Wikisource)


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