Constance de Théis
poétesse et femme de lettres française
Constance de Théis, née le 7 septembre 1767 à Nantes et morte le 13 avril 1845 à Paris, est une poétesse, salonnière, écrivaine et éditrice française.
Pensées
modifierLa nature, toujours sage et prévoyante, nous a donné, il est vrai, la faculté de plier nos habitudes à la nécessité, et quelquefois à notre volonté ; mais, outre que cette facilité est bornée, elle n’est qu’illusoire ; car nous ne renonçons à une habitude que pour en contracter une autre, et nous revenons ainsi, par un chemin différent, au point d’où nous étions partis.
- Pensées, Constance de Salm, éd. Librairie de Firmin Didot Frères, 1842, chap. Pensées, p. 145-307 (texte intégral sur Wikisource)
Un des plus beaux avantages des âmes droites et grandes est de n’avoir jamais même compris la possibilité d’une bassesse.
- Pensées, Constance de Salm, éd. Librairie de Firmin Didot Frères, 1842, chap. Pensées, p. 145-307 (texte intégral sur Wikisource)
Les hommes nous prêchent sans cesse la douceur et la patience, parce qu’ils trouvent plus facile de nous élever à supporter leurs défauts que de s’étudier à les vaincre.
- Pensées, Constance de Salm, éd. Librairie de Firmin Didot Frères, 1842, chap. Pensées, p. 145-307 (texte intégral sur Wikisource)
On a besoin de s’accoutumer à tout, au malheur, à la maladie, au bonheur même.
- Pensées, Constance de Salm, éd. Librairie de Firmin Didot Frères, 1842, chap. Pensées, p. 145-307 (texte intégral sur Wikisource)
Il y a dans le regard de l’honnête homme indigné une expression qui répond à l’idée que nous nous faisons de la colère divine.
- Pensées, Constance de Salm, éd. Librairie de Firmin Didot Frères, 1842, chap. Pensées, p. 145-307 (texte intégral sur Wikisource)
Il ne faut pas confondre le sot orgueil avec l’orgueil des sots ; car beaucoup de gens d’esprit ont encore plus de sot orgueil que de véritable orgueil.
- Pensées, Constance de Salm, éd. Librairie de Firmin Didot Frères, 1842, chap. Pensées, p. 145-307 (texte intégral sur Wikisource)
Rien ne pèse plus sur l’âme que le souvenir de l’offense dont il a été impossible de témoigner son ressentiment.
- Pensées, Constance de Salm, éd. Librairie de Firmin Didot Frères, 1842, chap. Pensées, p. 145-307 (texte intégral sur Wikisource)
L’amour est la fièvre de l’âme ; la passion en est le délire.
- Pensées, Constance de Salm, éd. Librairie de Firmin Didot Frères, 1842, chap. Pensées, p. 145-307 (texte intégral sur Wikisource)
La douleur physique a sur la douleur morale un ascendant dont le sage est honteux.
- Pensées, Constance de Salm, éd. Librairie de Firmin Didot Frères, 1842, chap. Pensées, p. 145-307 (texte intégral sur Wikisource)
À un certain âge, on a tant éprouvé, tant souffert, que le cœur et l’esprit ont épuisé tous leurs moyens de consolation, et que la véritable philosophie ne consiste plus à chercher à adoucir ses peines, mais à tâcher de les oublier.
- Pensées, Constance de Salm, éd. Librairie de Firmin Didot Frères, 1842, chap. Pensées, p. 145-307 (texte intégral sur Wikisource)
Dans ces moments pénibles de la vie où l’on a à combattre la calomnie, l’audace, l’envie, il est plus facile qu’on ne le croit d’avoir du courage ; le difficile est d’avoir de la mesure.
- Pensées, Constance de Salm, éd. Librairie de Firmin Didot Frères, 1842, chap. Pensées, p. 145-307 (texte intégral sur Wikisource)
Lettres
modifierL’amour n’est donc pas une condition inévitable de la vie, il n’en est qu’une circonstance, un désordre, une époque… que dis-je ? un malheur ! une crise… une crise terrible ;… elle passe, et voilà tout.
- Vingt-quatre heures d’une femme sensible, suivi de Pensées, Constance de Salm, éd. Librairie de Firmin Didot Frères, 1842, chap. LETTRE XXXVIII, p. 122-123 (texte intégral sur Wikisource)
Citations rapportées
modifierLa conversation des femmes, dans la société, ressemble à ce duvet dont on se sert pour emballer les porcelaines : ce n’est rien, et sans lui tout se brise.
- Princesse de Salm-Dyck, Madame Louise d’Alq, éd. Bureau des causeries familières, 1893, chap. Princesse de Salm-Dyck, p. 237-239 (texte intégral sur Wikisource)