Coup de torchon
film français de Bertrand Tavernier, sorti en 1981
Coup de torchon est un film réalisé par Bertrand Tavernier en 1981.
Répliques
modifierCordier : J'dis pas qu't'as tort, mais j'dis pas qu't'as raison non plus. Parce que de toutes façons, même si je suis ce que tu dis, c'est pas des choses à m'reprocher parce que j'suis pas tout seul à être comme ça.
- Philippe Noiret, Coup de torchon (1981), écrit par Jean Aurenche et Bertrand Tavernier
Cordier : Tu sais, Fête Nat, cette nuit, j'dormais pas. J'étais allongé les yeux grands ouverts en train d'me r'tourner jusqu'à en dev'nir marteau. Voila tout à coup qu'j'en ai marre et je m'dis : « Tu vas finir par tourner en bourrique à force de te tourmenter. » C'qui fait qu'j'ai réfléchi. J'ai réfléchi tant qu'j'ai pu, jusqu'à en avoir mal aux méninges.
Cordier et Fête Nat (qui connaît la tirade par cœur à force de l'avoir entendue) : Et finalement j'ai pris une décision. C'est que je savais foutre pas ce que je pouvais bien faire.
Cordier et Fête Nat (qui connaît la tirade par cœur à force de l'avoir entendue) : Et finalement j'ai pris une décision. C'est que je savais foutre pas ce que je pouvais bien faire.
- Philippe Noiret, Abdoulaye Diop, Coup de torchon (1981), écrit par Jean Aurenche et Bertrand Tavernier
Chavasson : Tourne-moi le dos. Tourne-toi : j'vis comme qui dirait illustrer ma leçon. (il lui donne un coup de pied au cul) Et bah reviens ! Allez, reviens. Rassieds-toi, que j'te pose une question.
Cordier : Non, j'aime mieux rester debout pour l'instant.
Chavasson : D'accord. Admettons qu'un gars te flanque un coup de pied au cul. Qu'est-ce tu fous ?
Cordier : J'lui rends son coup d'pied. Comme ça on est quitte.
Chavasson : Bon bah tourne-toi encore un coup, t'as pas saisi la leçon.
Cordier : Mais non, t'as qu'à m'l'expliquer.
Chavasson : On discute les ordres, maintenant ?
Cordier : Non.
Chavasson : À la bonne heure ! Allez tourne-toi. (il lui donne un coup de pied au cul)
Cordier : Non, j'aime mieux rester debout pour l'instant.
Chavasson : D'accord. Admettons qu'un gars te flanque un coup de pied au cul. Qu'est-ce tu fous ?
Cordier : J'lui rends son coup d'pied. Comme ça on est quitte.
Chavasson : Bon bah tourne-toi encore un coup, t'as pas saisi la leçon.
Cordier : Mais non, t'as qu'à m'l'expliquer.
Chavasson : On discute les ordres, maintenant ?
Cordier : Non.
Chavasson : À la bonne heure ! Allez tourne-toi. (il lui donne un coup de pied au cul)
- Guy Marchand, Philippe Noiret, Coup de torchon (1981), écrit par Jean Aurenche et Bertrand Tavernier
Chavasson : Comme disait Foch : « Quand on est des lions, on n'a pas l'droit d'être des moules. »
- Guy Marchand, Coup de torchon (1981), écrit par Jean Aurenche et Bertrand Tavernier
Rose : Y a trois sortes de Français : y a les vrais Français, les Français de merde et la merde de Français. Eh bah toi, t'es même pas d'la merde de Français, t'es d'la merde de mange-mil d'Ariégeois.
- Isabelle Huppert, Coup de torchon (1981), écrit par Jean Aurenche et Bertrand Tavernier
Cordier : La grammaire, c'est comme le reste : ça rouille si on s'en sert pas.
- Philippe Noiret, Coup de torchon (1981), écrit par Jean Aurenche et Bertrand Tavernier
Cordier : Mieux vaut l'aveugle qui pisse par la fenêtre que le farceur qui lui a fait croire que c'était l'urinoir.
- Philippe Noiret, Coup de torchon (1981), écrit par Jean Aurenche et Bertrand Tavernier
colonel Tramichel : Pendant la dernière guerre, en Argonne, un mitrailleur a été tué à son poste le doigt coincé dans la gâchette, vous voyez ? Alors le cadavre a continué à tirer, et alors il a tué des dizaines de Boches.
- François Perrot, Coup de torchon (1981), écrit par Jean Aurenche et Bertrand Tavernier
Le curé : Oublies-tu les paroles du Notre-Père ? « Pardonnez-nous nos offenses… »
Rose : « … comme nous pardonnons à tous ceux qui nous ont offensés » Non, j'les oublie pas. C'est les mensonges qu'on apprend aux enfants, et qui leur restent dans la tête même s'ils savent que c'est pas vrai.
Rose : « … comme nous pardonnons à tous ceux qui nous ont offensés » Non, j'les oublie pas. C'est les mensonges qu'on apprend aux enfants, et qui leur restent dans la tête même s'ils savent que c'est pas vrai.
- Jean Champion, Isabelle Huppert, Coup de torchon (1981), écrit par Jean Aurenche et Bertrand Tavernier
Rose : Y a qu'aux gens qu'on aime, à qui on peut pardonner quelque chose. Et encore, pas tout.
- Jean Champion, Isabelle Huppert, Coup de torchon (1981), écrit par Jean Aurenche et Bertrand Tavernier
Cordier : J'ai une chaussette rouge et l'autre bleue. J'ai dû m'habiller dans le noir.
- Philippe Noiret, Coup de torchon (1981), écrit par Jean Aurenche et Bertrand Tavernier
Cordier : Est-ce que tu connais la question à laquelle personne n'a jamais répondu ? La grande question.
adjudant Georges Le Peron : Dis toujours.
Cordier : Quand on se gratte les couilles, à partir de quel moment on le fait parce que ça vous démange, ou parce que ça vous fait plaisir ?
adjudant Georges Le Peron : Dis toujours.
Cordier : Quand on se gratte les couilles, à partir de quel moment on le fait parce que ça vous démange, ou parce que ça vous fait plaisir ?
- Philippe Noiret, Jean-Pierre Marielle, Coup de torchon (1981), écrit par Jean Aurenche et Bertrand Tavernier
Rose : Ah maintenant ça suffit, hein ! Toi, la pouffiasse, tu vas fermer ta gueule. Et puis toi Nono, si tu bouges, j'te pisse dans l'oreille pour te nettoyer l'crâne de toute l'ordure qui t'sert de cervelle.
- Isabelle Hupert, Coup de torchon (1981), écrit par Jean Aurenche et Bertrand Tavernier
Rose : C'est horrible !
Cordier : Au début, c'est vrai, oui, c'est horrible. Et puis après on s'met à penser à des tas d'autres choses. Les gosses qui crèvent de faim, les p'tites filles vendues comme esclaves pour un miroir, les femmes dont on coud l'sexe. Alors on s'dit qu'c'est par pure bonté qu'le bon Dieu a créé l'idée d'meurtre. Parce que qu'est-ce que c'est, un meurtre, à côté d'toutes ces abominations ?
Cordier : Au début, c'est vrai, oui, c'est horrible. Et puis après on s'met à penser à des tas d'autres choses. Les gosses qui crèvent de faim, les p'tites filles vendues comme esclaves pour un miroir, les femmes dont on coud l'sexe. Alors on s'dit qu'c'est par pure bonté qu'le bon Dieu a créé l'idée d'meurtre. Parce que qu'est-ce que c'est, un meurtre, à côté d'toutes ces abominations ?
- Isabelle Hupert, Philippe Noiret, Coup de torchon (1981), écrit par Jean Aurenche et Bertrand Tavernier
Cordier : Tu sais pourquoi les chiens s'reniflent les fesses ? Eh bien figure-toi qu'à l'époque où la Terre était gouvernée par les chiens, ils avaient décidé de tenir une espèce de congrès pour faire voter des lois nouvelles. alors le chien qui présidait l'assemblée leur dit : « Écoutez, vu qu'on va rester plusieurs jours enfermés ici, je propose, par mesure d'hygiène, qu'on laisse nos trous d'balle au vestiaire. » Tous les chiens approuvent, et hop ! les v'là qui s'dé-trou-d'ballisent. Mais à peine la séance était commencée, shuit ! hop, y a une tempête qui se lève une véritable tornade et shuit ! tous les trous d'balle se sont mélangés. Et y a pas un chien qu'est foutu d'reconnaître le sien. Voilà, depuis c'temps-là, ils s'reniflent toujours les fesses. Puis y a des chances que ça dure jusqu'à la fin du monde.
- Philippe Noiret, Coup de torchon (1981), écrit par Jean Aurenche et Bertrand Tavernier
Cordier : Tu cherches à sauver des innocents? Y'en a pour ainsi dire pas. Les crimes, y sont tous collectifs. On participe à ceux des autres et les autres participent aux vôtres.
- Philippe Noiret, Coup de torchon (1981), écrit par Jean Aurenche et Bertrand Tavernier
Rose : On dit qu'y'a qu'une façon d'être mort et des centaines de mourir.
- Isabelle Hupert, Coup de torchon (1981), écrit par Jean Aurenche et Bertrand Tavernier