Débarquement de Provence

opération militaire de la Seconde Guerre mondiale

Le débarquement en Provence est une opération militaire menée pendant la Seconde Guerre mondiale (nom de code Anvil Dragoon) à partir du 15 août 1944 par les troupes Alliées dans le sud-est de la France (entre Toulon et Cannes). Les objectifs étaient de libérer Toulon, Marseille puis de remonter le Rhône jusqu'à effectuer la jonction avec les forces de l'opération Overlord débarquées en Normandie.

Citations modifier

Jacques Marquette modifier

Il serait inadmissible que dans la communauté française de demain, les héros de la campagne de libération, descendants des glorieux tirailleurs qui à l'Alma, à Solférino, à Wissembourg, à Verdun et devant la ligne Maginot versèrent leur sang pour la France continuent à être traités en Français auxiliaires.
  • Une France nouvelle pour le monde nouveau‎ (1944), Jacques Marquette, éd. Maison française, 1944, p. 133


Anthony Clayton modifier

La rapidité avec laquelle les divisions s'emparent, non sans de durs combats, de Toulon et de Marseille assure aux forces alliées un avantage excellent immédiat. La contribution à ces succès revient notamment aux tirailleurs et aux goumiers nord-africains. Après ces opérations, la 1re Armée pousse vers le nord au cours de l'automne et de l'hiver et se trouve engagée dans des combats difficiles et continus dans les Vosges; les formations nord-africaines, particulièrement les tirailleurs et les goumiers, jouent à nouveau un rôle essentiel dans la montagne, au prix de lourdes pertes.
  • Histoire de l'Armée française en Afrique (1988), Anthony Clayton, éd. Albin Michel, 1994, p. 183


Citations militaires modifier

Division d'élite qui, encore auréolée d'une immense gloire cueillie sur la terre italienne, à Castelforte, à Rome et à Sienne, vient récemment de prendre une part capitale à la Libération de la France, notamment à Toulon, Marseille et dans les Vosges. [...] A ainsi ajouté à sa gloire celle d'avoir anéanti, sans repos ni renforts, la valeur de dix bataillons ennemis.
  • L'armée de la victoire: De la Provence à l'Alsace 1944, Paul Gaujac, éd. Charles-Lavauzelle, 1985, p. 179


Unité ardente et manœuvrière qui, sous les ordres du colonel Salan, chef d'une haute intelligence tactique, d'un sang froid et d'un courage remarquables, a, dès son débarquement en France, du 20 au 21 août 1944, en six jours de combat ininterrompus et d'une violence sans cesse accrue, vaincu la défense nord-est de Toulon, rejetant l'ennemi de Solliès-Ville, Solliès-Pont, La Farlède, La Valette, le poursuivant jusque dans la place et lui imposant au sixième jour la reddition du fort d'Artigues, dont la chute marqua un moment décisif dans l'enlèvement de la place forte.
  • L'armée de la victoire: De la Provence à l'Alsace 1944, Paul Gaujac, éd. Charles-Lavauzelle, 1985, p. 119


Dès son débarquement en France, poussé à marches forcées au nord de Marseille, il est engagé dans la bataille le 22 août et, après deux jours de combats, fait sauter le verrou de Marseille. Se heurtant constamment à une défense acharnée, il poursuit malgré des pertes sévères, la conquête de vive force des ouvrages de la Gavotte, du Moulin du Diable, de Tante Rose, qui constituent la dernière ligne fortifiée couvrant les batteries de côtes allemandes, cependant qu'il achève l'encerclement de la ville de Marseille en la débordant à l'ouest et en investissant les ouvrages du Rove. De ce fait, il oblige le commandant allemand du secteur à capituler avec toutes les forces relevant de son commandement. Durant cette période, il occasionne des pertes sanglantes à l'ennemi tout en s'emparant de 5 402 prisonniers, d'un butin considérable, perdant lui-même 281 hommes dont 27 officiers et sous officiers.
  • L'armée de la victoire: De la Provence à l'Alsace 1944, Paul Gaujac, éd. Charles-Lavauzelle, 1985, p. 132


Unité marocaine de la plus haute valeur guerrière, déjà citée à l'ordre de l'Armée en Tunisie et en Corse. [...] S'est montrée, en France, à la hauteur de son brillant passé. Débarquée le 20 août 1944 sur une dizaine de plage différentes dans la région de Saint Tropez, et engagée dès le lendemain à 120 km de là, devant Aubagne, a enlevé la ville en moins de deux jours d'une lutte sévère et meurtrière. A poussé ensuite sans désemparer sur Marseille, forçant du 23 au 28 août les défenses des faubourgs de la cité qui lui étaient opposées, et conquérant successivement, par une série de manœuvres hardies et d'assauts allant jusqu'au corps à corps, Saint Marcel, Saint Loup, la chaîne de Saint Cyr, le Roucas Blanc, le parc Borély, Endoume, la Malmousque et le fort Saint Nicolas. En huit jours de combat a fait 4 009 prisonniers, dont un général, trois colonels et 104 officiers.
  • L'armée de la victoire: De la Provence à l'Alsace 1944, Paul Gaujac, éd. Charles-Lavauzelle, 1985, p. 132


Régiment d'élite, déjà deux fois cité pendant la campagne d'Italie, et qui vient de se couvrir d'une nouvelle gloire, au lendemain même de son débarquement sur la terre de France. [...] le 3e R.T.A. a, par ses trois bataillons, pris une part capitale aux opérations de Toulon et de Marseille.

Son 1er bataillon [...] a enlevé la position clé du Croupatier, au nord de Toulon, puis s'est jeté au cœur de la ville, sans tenir compte de son infériorité numérique, coupant à l'ennemi tout itinéraire de repli, lui faisant 200 prisonniers et capturant un énorme butin. Son 3e bataillon [...] s'est frayé un passage dans les défenses avancées du nord de Toulon, les 19, 20 et 21 aout, portant par une habile manœuvre ses éléments au Revest, puis à Dardennes et le Moulins. A ensuite pris un part importante dans l'attaque en force exécutée contre la poudrière de Saint-Pierre le 22, enlevant sans un impétueux élan le quartier de Saint-Anne, en dépit d'une résistance acharnée de l'adversaire, lui prenant plusieurs centaines de prisonniers. A enfin coopéré à la chute de Marseille, grâce à l'action décisive de son 2e bataillon qui [...] s'est emparé de la colline de Notre-Dame-de-le-Garde, fortement organisée et tenue, pivot de la défense adverse. A ainsi prouvé à la France retrouvée, l'étonnante vitalité et l'esprit de sacrifice immuable de la vieille armée d'Afrique.

  • L'armée de la victoire: De la Provence à l'Alsace 1944, Paul Gaujac, éd. Charles-Lavauzelle, 1985, p. 115


Magnifique Régiment, héritier des plus belles traditions de l'Armée d'Afrique, [...] vient de prendre une part capitale dans les opérations qui ont amené la libération de Marseille. Engagé dans la région d'Aubagne, le 20 août 1944, contre un ennemi encore solide et combatif, grâce à une audacieuse et habile manœuvre, a réussi à trouer son dispositif, en n'hésitant pas à escalader les massifs difficiles du Plan de l'Aigle et de la Grande Etoile. Faisant preuve d'une très belle endurance, malgré l'ennemi, a poussé sans désemparer sur Marseille, dont il a été le premier à atteindre les faubourgs à Camoins, à la Valentine et à la Rose. Le 23 au matin, s'est jeté seul dans la ville défendue par une garnison forte d'une dizaine de milliers d'hommes. A mené courageusement et méthodiquement un difficile combat de rues, traquent sans arrêt l'ennemi et l'a acculé au port. A capturé de nombreux prisonniers et un important matériel.
  • L'armée de la victoire: De la Provence à l'Alsace 1944, Paul Gaujac, éd. Charles-Lavauzelle, 1985, p. 132


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