Déesse
divinité féminine
Déesse de la lune
modifierMary Esther Harding, Les Mystères de la femme, 1953
modifierLa déesse Lune [...] n'est pas seulement déesse des tempêtes et de l'Abondance, c'est-à-dire du désastre et de la prospérité dans le monde extérieur, mais aussi dans le monde intérieur. C'est elle qui provoque la folie et, sur le plan positif, qui donne des visions. On appelait Cybèle et Hécate, Antéa, ce qui signifie donatrice de visions nocturnes.
- Les Mystères de la femme (1953), Mary Esther Harding (trad. Eveline Mahyère), éd. Payot & Rivages, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2001 (ISBN 2-228-89431-1), chap. VII. La lune mère, p. 184
Dans le monde antique seul un petit nombre de femmes passaient leur existence dans le temple de la déesse Lune, alors que la femme ordinaire ne jouait ce rôle qu'une fois dans sa vie. Cet acte supposait qu'elle acceptait la responsabilité de sa propre vie instinctuelle. Elle l'accomplissait parce qu'elle en avait besoin. Il influait sur ses rapports avec la déesse de l'amour et non sur ceux qu'elle pouvait avoir avec un mari présent ou à venir. Il n'avait rien à voir avec sa sécurité économique, comme c'est le cas dans le mariage ; il concernait uniquement ses rapports à l'égard de son propre instinct.
- Les Mystères de la femme (1953), Mary Esther Harding (trad. Eveline Mahyère), éd. Payot & Rivages, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2001 (ISBN 2-228-89431-1), chap. X. Le mariage sacré, p. 231
Autres
modifierAppliqué à la Vierge Marie ou aux déesses vierges des autres religions, [le terme virginité] ne sert pas à définir une situation réelle, puisque la réalité de vierge demeure, de manière inexplicable, en dépit des expériences sexuelles, des grossesses et des années qui passent.
Briffault nous offre une explication psychologique de cette énigme « le mot vierge, écrit-il, désigne dans son sens primitif, la célibataire et implique une signification exactement contraire à celle que nous lui donnons maintenant [...].»
Chez les Esquimaux, la déesse Mère a ce même caractère de virginité au sens ancien du terme. Les Esquimaux l'appellent : « Celle qui ne veut pas de mari. »
- Les Mystères de la femme (1953), Mary Esther Harding (trad. Eveline Mahyère), éd. Payot & Rivages, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2001 (ISBN 2-228-89431-1), chap. VII. La lune mère, p. 168
Dans la nature, le principe féminin, ou comme l'appelait l'homme naïf, la déesse féminine apparaît comme une force aveugle, féconde et cruelle, créatrice et destructrice. C'est la « femelle des espèces plus implacable que le mâle » féroce dans ses amours et dans ses haines. Tel est le principe féminin dans sa forme démoniaque. Les chinois l'appellent Yin, la puissance ténébreuse de la femme.
- Les Mystères de la femme (1953), Mary Esther Harding (trad. Eveline Mahyère), éd. Payot & Rivages, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2001 (ISBN 2-228-89431-1), chap. II. La lune, dispensatrice de fertilité, p. 62