Danielle Martinigol

autrice française de science fiction

Danielle Martinigol, née en 1949 à Meursault, est une romancière et nouvelliste française, connue principalement pour ses romans destinés à un jeune lectorat, qui relèvent souvent de la science-fiction ou de la fantasy. Elle a obtenu le Grand prix de l'Imaginaire du Meilleur roman pour la jeunesse en 2002 pour Les Abîmes d'Autremer.

Danielle Martinigol au festival des Utopiales, à Nantes, en 2011.

Citations modifier

Les Oubliés de Vulcain, 1995 modifier

Personne dans la Confédération Planétaire ne se souciait de la planète poubelle. Personne, parmi les milliards d'habitants des Trente Mondes, ne connaissait le nom de Vulcain.
  • Les Oubliés de Vulcain, Danielle Martinigol, éd. Le Livre de poche jeunesse, 1995, chap. 2. C.H.A.R.L.Ey, p. 30


Un rat qui ronronne et un mec chasseur d'E.T. Ah, on fait une belle paire tous les deux !
  • Charley, à Odilon
  • Les Oubliés de Vulcain, Danielle Martinigol, éd. Le Livre de poche jeunesse, 1995, chap. 2. C.H.A.R.L.Ey, p. 24


Vulcain te tient !
  • Jani, à Charley
  • Les Oubliés de Vulcain, Danielle Martinigol, éd. Le Livre de poche jeunesse, 1995, chap. 3. Jani, p. 31


Dis donc, moineau, d'où tu viens pour jurer aussi poliment et n'avoir jamais vu de fille ?
  • Jani, à Charley
  • Les Oubliés de Vulcain, Danielle Martinigol, éd. Le Livre de poche jeunesse, 1995, chap. 3. Jani, p. 36


On jette, on nettoie, on élimine partout dans la Confédération et c'est Vulcain qui récupère. Les Trente Mondes sentent bon et Vulcain pue.
  • Jani, à Charley
  • Les Oubliés de Vulcain, Danielle Martinigol, éd. Le Livre de poche jeunesse, 1995, chap. 3. Jani, p. 36


On ne repart pas de Vulcain.
  • Jani, à Charley
  • Les Oubliés de Vulcain, Danielle Martinigol, éd. Le Livre de poche jeunesse, 1995, chap. 3. Jani, p. 41


Les containers qui tombaient du ciel quasiment sans arrêt étaient à la fois la bénédiction et la malédiction de Vulcain.
  • Les Oubliés de Vulcain, Danielle Martinigol, éd. Le Livre de poche jeunesse, 1995, chap. 4. Hidos, p. 46


On ne savait rien des vecteurs de la maladie. On ignorait comment elle se transmettait. Qui se souciait d'un mal qui ne touchait que les oubliés de Vulcain ?
  • Les Oubliés de Vulcain, Danielle Martinigol, éd. Le Livre de poche jeunesse, 1995, chap. 6. Mam Chloé, p. 69


Propos publics modifier

J’ai découvert la science fiction très jeune, vers 11 ans grâce aux livres de mon grand-père, un inventeur, qui était passionné par les machines du futur. Il lisait le Fleuve Noir Anticipation et lorsque je suis tombée par hasard sur ses livres, je me suis mise à tous les dévorer… en cachette ! Jusqu’à ce qu’il me surprenne un jour et me dise : Mais ce n’est pas pour toi, ça. C’est de la science fiction. Ce n’est pas pour les jeunes et surtout ce n’est pas pour les filles ! Voilà comment d’une réflexion qui m’a sidérée sont nés tous mes romans de SF pour les jeunes et… pour les filles !
  • (fr) « Interview : Danielle Martinigol », Danielle Martinigol (propos recueillis par Allan), Fantastinet, 27 novembre 2005 (lire en ligne)


Je dis souvent aux jeunes : lisez de la science fiction. Vous avez une chance de pouvoir rencontrer les auteurs. Pour la plupart, ils sont vivants !
  • (fr) « Interview : Danielle Martinigol », Danielle Martinigol (propos recueillis par Allan), Fantastinet, 27 novembre 2005 (lire en ligne)


J’assume avec un plaisir infini ma triple étiquette : auteure femme, de science fiction, jeunesse ! Ce n’est pas toujours facile à porter car encore beaucoup de gens ont des a-priori contre tout cela. Mais ça me convient bien de défendre mon créneau. On m’a dit un jour que j’étais une militante de la SF. J’en suis fière. J’ai toujours cru en la SF comme genre éminemment pédagogique. C’est une littérature qui fait réfléchir sur le présent en utilisant le futur. Idéal pour faire lire des jeunes. Parfait aussi pour passionner les adultes.
  • (fr) « Interview : Danielle Martinigol », Danielle Martinigol (propos recueillis par Allan), Fantastinet, 27 novembre 2005 (lire en ligne)


ActuSF : Plus qu’un roman de sf, Cantoria est aussi un roman avec une réelle réflexion sociale ; quelle pensée souhaiteriez-vous que vos lecteurs en gardent après sa lecture ?
Danielle Martinigol : Qu’il faut se méfier du fanatisme et des extrémismes de tous bords et qu’il n’y a qu’une solution contre l’oppression : élever la voix ! Des chants d’amour aux chants révolutionnaires, les humains ont laissé des traces musicales tout au long de leur Histoire.
  • Au sujet de son roman Cantoria.
  • (fr) « Interview de Danielle Martinigol », Danielle Martinigol (propos recueillis par Laura Glowmoonlight), ActuSF, 31 octobre 2017 (lire en ligne)


ActuSF : Les couvertures de la première édition étaient de Manchu, cette intégrale est illustrée par Jessica Rossier. Vous avez un visuel très précis de cet univers ?
Danielle Martinigol : Oui, mais ce qui va paraître sans doute paradoxal, c’est que je ne vois pas vraiment mes décors ou les visages de mes personnages. Je les reconnais ! Je suis une arracheuse de pages de magazines dans les salles d’attente. J’ai même pris en photo certaines vitrines de magasin où sur des posters représentants des décors ou des mannequins j’étais frappée de voir « pour de vrai » ce que j’avais confusément dans la tête. Ainsi l’île Creuse d’Autremer, propriété de Madery Maguelonne, existe. Après avoir écrit le roman, je suis tombée par hasard sur la photo d’une île volcanique qui était mon île Creuse. Jessica Rossier l’a représentée sur la couv de l’intégrale. Manchu avait su saisir l’ambiance autour des Abîmes dans ses illustrations. Ma préférée est celle de l’Appel des Abîmes. L’Abîme Noir est aussi imposant que je le rêvais au-dessus de l’astroport d’Agora, la planète capitale de la Confédération Humaine.
  • Au sujet de sa trilogie des Abîmes d'Autremer.
  • (fr) « Interview 2017 : Danielle Martinigol pour Les Abîmes d'Autremer », Danielle Martinigol (propos recueillis par Mathilde Marron), ActuSF, 31 octobre 2017 (lire en ligne)


Il y a toujours eu des amateurs de space opera. Moi en particulier. Mais comme beaucoup d’autres lecteurs de SF que je connais, je me décourage vite si l’auteur m’entraîne dans des détours quantiques auquel je ne comprends pas grand-chose comme la hard science le fait souvent. Je reste une romantique. Il me faut une bonne histoire, qui me dépayse, me pousse à m’interroger sur le futur, les richesses de l’Univers, le contact avec l’Autre. Attention, il ne s’agit pas d’être bisounours. Il faut simplement distraire, interpeler, surprendre et permettre au lecteur de sortir du livre en se posant des questions, avec juste ce qu’il faut de déstabilisation pour garder au creux de soi de petites vagues de plaisir étonné.
Un bon space opera vous fait lever le nez en direction du ciel étoilé. Et il y a tant de questions sur l’Humain et la vie dans ce simple geste…
  • Au sujet du genre du space opera.
  • (fr) « Interview 2017 : Danielle Martinigol pour Les Abîmes d'Autremer », Danielle Martinigol (propos recueillis par Mathilde Marron), ActuSF, 31 octobre 2017 (lire en ligne)


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