Didon

princesse phénicienne, fondatrice légendaire de Carthage et sa première reine

Didon (latin : Dido), Elyssa, Elissa, Elisha, Elysha ou Hélissa, est une princesse phénicienne, fondatrice légendaire et première reine de Carthage.

Monnaie de Tyr du règne de Gallien figurant Didon face à un temple (milieu du IIIe siècle après J.-C.

Citations au sujet de Didon

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Virgile, Énéide

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Anna ma sœur, quelles visions nocturnes m'inquiètent et m'effraient ! Quel est ce nouvel hôte entré dans nos demeures !
  • (la)

    Anna soror, quae me suspensam insomnia terrent ! Quis novus hic nostris successit sedibus hospes !

  • Didon, reine de Carthage, avoue à sa sœur son amour naissant pour le prince troyen Énée.
  • (la) L'Énéide, Virgile (trad. Jacques Perret), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1991, IV, p. 131, vers 9-10


Elle brûle, l'infortunée Didon, et par toute la ville erre, hors d'elle-même.
  • (la)

    Uritur infelix Dido, totaque uagatur
    urbe furens,

  • Tourments de Didon amoureuse d'Énée.
  • (la) L'Énéide, Virgile (trad. Jacques Perret), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1991, IV, p. 133, vers 68-69


Ni notre amour, ni les serments jadis échangés ne te retiennent, ni Didon qui mourra d'une cruelle mort ?
  • (la)

    Nec te noster amor, nec te data dextera quondam,
    nec moritura tenet crudeli funere Dido?

  • Reproches de Didon à Énée qui, obéissant à Jupiter, s'apprête à quitter Carthage.
  • (la) L'Énéide, Virgile (trad. Jacques Perret), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1991, IV, p. 140, vers 307-308


Va, poursuis l'Italie avec l'aide des vents, quête des royaumes au travers des flots. J'espère cependant qu'au milieu des écueils, si les dieux fidèles ont quelque pouvoir, tu subiras jusqu'au bout ton supplice et plus d'une fois appelleras Didon par son nom. Absente, je m'attacherai à toi avec des feux noirs et quand la froide mort aura de mon âme séparé mon corps, ombre je te serai présente en tous lieux. Tu seras puni, barbare. Je le saurai et le bruit m'en viendra au fond des enfers.
  • (la)

    I, sequere Italiam uentis, pete regna per undas.
    Spero equidem mediis, si quid pia numina possunt,
    supplicia hausurum scopulis, et nomine Dido
    saepe uocaturum. Sequar atris ignibus absens,
    et, cum frigida mors anima seduxerit artus,
    omnibus umbra locis adero. Dabis, improbe, poenas.
    Audiam et haec Manis ueniet mihi fama sub imos.

  • Reproches de Didon à Énée qui, obéissant à Jupiter, s'apprête à quitter Carthage.
  • (la) L'Énéide, Virgile (trad. Jacques Perret), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1991, IV, p. 143, vers 381-387


Par ces mots Énée tentait d'adoucir ce cœur brûlant, ce regard farouche, d'émouvoir des larmes. Elle, s'étant détournée, tenait ses yeux fixés au sol et à cet essai d'entretien ne marque pas dans son visage plus de sentiment que si dur silex elle était ou que fût là debout un marbre de Marpessos. Enfin elle s'arracha et hostile s'enfuit dans le bois plein d'ombre où l'époux de jadis, Sychée, s'accorde à cette peine et y égale son amour.
  • (la)

    Talibus Aeneas ardentem et torua tuentem
    lenibat dictis animum, lacrimasque ciebat.
    Illa solo fixos oculos auersa tenebat,
    nec magis incepto uoltum sermone mouetur,
    quam si dura silex aut stet Marpesia cautes.
    Tandem corripuit sese, atque inimica refugit
    in nemus umbriferum, coniunx ubi pristinus illi
    respondet curis aequatque Sychaeus amorem.

  • L'ombre de Didon se détourne d'Énée venu aux Enfers de son vivant.
  • (la) L'Énéide, Virgile (trad. Jacques Perret), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1991, VI, p. 200, vers 467-474


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