Edmund Burke
Edmund Burke, né à Dublin le 12 janvier 1729 en Irlande et mort à Beaconsfield le 9 juillet 1797 en Grande-Bretagne est un homme politique et philosophe irlandais, longtemps député à la Chambre des Communes britannique, en tant que membre du parti whig.
Citations rapportées
modifierDiscours prononcé dans la Chambre des Communes d’Angleterre le 9 février 1790
modifierLes Français se sont fait connaître comme les plus habiles architectes de destruction qui aient jusqu'à présent existé dans le monde. Dans ce court espace de temps, ils ont complètement détruit jusqu'aux fondements de leur Monarchie, leur Église, leur Noblesse, leurs Lois, leurs Revenus publics, leur Armée, leur Marine, leur commerce, leurs Arts et leurs Manufactures : ils ont fait pour nous, en qualité de rivaux, ce que n’auraient pas pu faire vingt batailles de Ramilies ou de Bleinheim. Eussions-nous conquis la France, fût-elle abattue à nos pieds, nous devrions rougir qu’une commission anglaise, envoyée pour son gouvernement, imposât aux français des lois aussi dures, aussi destructrices de leur importance nationale que celles qu’ils se sont imposées eux-mêmes.
- Extrait du discours prononcé dans la Chambre des Communes d’Angleterre le 9 février 1790
- La Contre-Révolution : Origines, Histoire, Postérité (1990), Yves Chiron (dir. Jean Tulard), éd. Perrin, coll. « Biblis », 2013 (ISBN 978-2-271-07595-6), chap. 5, p. 91
Réflexions sur la Révolution de France, 1790
modifierJe ne peux concevoir comment aucun homme peut parvenir à un degré si élevé de présomption que son pays ne lui semble plus qu’une carte blanche sur laquelle il peut griffonner à plaisir. Un homme qu’une bienveillance toute spéculative inspire chaudement peut désirer que la société dans laquelle il est né soit autrement constituée qu’il ne l’a trouvée. Mais un bon patriote et un vrai politique considérera toujours quel est le meilleur parti que l’on puisse tirer des matériaux existants dans sa Patrie. Penchant à conserver, talent d’améliorer, voilà les deux qualités réunies qui me feraient juger de la bonté d’un homme d’État. Toute autre chose est vulgaire dans l’invention et périlleuse dans l’exécution.
- Réflexions sur la révolution de France
- La Contre-Révolution : Origines, Histoire, Postérité (1990), Yves Chiron, sous la direction de Jean Tulard, éd. Perrin, coll. « Biblis », 2013 (ISBN 978-2-271-07595-6), chap. 5, p. 92
Nous ne sommes pas les adeptes de Rousseau, ni les disciples de Voltaire ; Helvétius n’a pas fait fortune parmi nous ; des athées ne sont pas nos prédicateurs, ni des fous nos législateurs. Nous savons que nous n’avons pas fait de découvertes, et nous croyons qu'il n’y a pas de découvertes à faire en moralité, ni beaucoup plus dans les grands principes de gouvernement, ni dans les idées sur la liberté qui, longtemps avant que nous fussions au monde, étaient aussi bien connus qu’ils le seront lorsque la terre aura recouvert d’humus notre présomption, et que la tombe silencieuse aura appesanti sa loi sur notre babil inconsidéré.
- Réflexions sur la révolution de France
- La Contre-Révolution : Origines, Histoire, Postérité (1990), Yves Chiron, sous la direction de Jean Tulard, éd. Perrin, coll. « Biblis », 2013 (ISBN 978-2-271-07595-6), chap. 5, p. 93