Emmanuelle Laborit
actrice française
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Emmanuelle Laborit, née en 1971 à Paris, est une actrice, écrivaine et chansigneuse française.
Citations
modifierMon français est un peu scolaire, comme une langue étrangère apprise, détachée de sa culture. Mon langage des signes est ma vraie culture. Le français a le mérite de décrire objectivement ce que je veux exprimer. Le signe, cette danse des mots dans l’espace, c’est ma sensibilité, ma poésie, mon moi intime, mon vrai style.
- Le cri de la mouette, Emmanuelle Laborit, avec la collaboration de Marie-Thérèse Cuny, éd. R. Laffont, coll. « Vécu », 1994 (ISBN 2-221-07673-7), chap. 1. Confidence, p. 9 (lire en ligne)
Les sourds auraient pu m’appeler « Fleur qui pleure », si je n’avais pas eu accès à leur communauté de langue. A partir de sept ans, je suis devenue bavarde et lumineuse. La langue des signes était ma lumière, mon soleil, je n’arrêtais pas de m’exprimer, ça sortait, sortait, comme par une grande ouverture vers la lumière. Je ne pouvais plus m’arrêter de parler aux gens. Je suis devenue « Soleil qui part du cœur ». C’est un beau signe.
- Le cri de la mouette, Emmanuelle Laborit, avec la collaboration de Marie-Thérèse Cuny, éd. R. Laffont, coll. « Vécu », 1994 (ISBN 2-221-07673-7), chap. 10. Fleur qui pleure, p. 82
Mon silence n’est pas votre silence. Mon silence, ce serait plutôt d’avoir les yeux fermés, les mains paralysées, le corps insensible, la peau inerte. Un silence du corps.
- Le cri de la mouette, Emmanuelle Laborit, avec la collaboration de Marie-Thérèse Cuny, éd. R. Laffont, coll. « Vécu », 1994 (ISBN 2-221-07673-7), chap. 27. Au revoir, p. 211
La mouette est devenue grande et vole de ses propres ailes.
Je vois comme je pourrais entendre.
Mes yeux sont mes oreilles.
J’écris comme je peux signer.
Mes mains sont bilingues.
Je vous offre ma différence.
Mon cœur n’est sourd de rien en ce double monde.
- Le cri de la mouette, Emmanuelle Laborit, avec la collaboration de Marie-Thérèse Cuny, éd. R. Laffont, coll. « Vécu », 1994 (ISBN 2-221-07673-7), chap. 27. Au revoir, p. 216