Erreur

non-respect d'une exigence

Communément, l'erreur est une fausse opinion, une méprise.

Citations modifier

A force d'incanter la perfection, l'indépassable perfection, on pousse à l'erreur, à la faute.


Médias modifier

Presse modifier

Charles-Augustin Sainte-Beuve, Causeries du lundi, 1850 modifier

Vauvenargues, en opposition ouverte avec les illusions de son temps, disait encore : Jusqu'à ce qu'on rencontre le secret de rendre les esprits plus justes, tous les pas qu'on pourra faire dans la vérité n'empêcheront pas les hommes de raisonner faux ; et c'est ainsi, selon lui, que les grands hommes, en apprenant aux faibles à réfléchir, les ont mis sur la route de l'erreur.
  • Les lumières et les salons — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès, Charles-Augustin Sainte-Beuve, éd. Hermann (éditeurs des sciences et des arts), coll. « Collection savoir : lettres », 1992  (ISBN 2-7056-6178-6), partie Vauvenargues, 4 novembre 1850. Causeries du lundi, t. III, p. 164


Littérature modifier

Poésie modifier

Paul Éluard, Capitale de la douleur, 1926 modifier

La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas

  • Capitale de la douleur (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie/Gallimard », 1997, p. 153


Prose poétique modifier

Antonin Artaud, Fragments d'un journal d'enfer, 1929 modifier

[...] de cette minute d'erreur il me reste le sentiment d'avoir ravi à l'inconnu quelque chose de réel. Je crois à des conjurations spontanées.
  • L'Ombilic des Limbes suivi du Pèse-nerfs et autres textes, Antonin Artaud, éd. Gallimard, coll. « Poésie/Gallimard », 1956, partie Fragments d'un Journal d'Enfer, p. 120


Philosophie modifier

Maxime Rovere, La joie, mode d'emploi, 2010 modifier

Pour être heureux, il faut nous libérer de la passion. Et, comme il n'y a de passion que par erreur, il faut nous libérer de l'erreur.

  • Cette citation provient d'un dossier coordonné par Maxime Rovere concernant la philosophie spinozienne.
  • « La joie, mode d'emploi », Maxime Rovere, Le Magazine Littéraire, nº 493, Janvier 2010, p. 69


Salvador Dalí, Journal d’un génie adolescent, 1964 modifier

Les erreurs ont presque toujours un caractère sacré. N’essaye jamais de les corriger.
  • Journal d’un génie adolescent, Salvador Dalí, éd. La Table ronde, 1964, p. 40


Chevalier de Boufflers, Sur l'erreur modifier

(N.B. Orthographe et ponctuation d'origine)

Sommes-nous heureux ; l'erreur nous fait croire que cela durera , et la vérité nous prouverait que cela va finir : sommes-nous malheureux ; la vérité nous fait voir que c'est par notre faute, et pour toujours ; l'erreur, au contraire, nous persuade que cela est injuste et passager.
  • Œuvres de Stanislas Boufflers, Stanislas Boufflers, éd. Pironnet, 1805, t. 2, p. 236


L'erreur est à la réalité , ce qu'un tableau de paysage est à une carte topographique, Dans la carte , rien n'est à sa place apparente ; dans le paysage, rien n'est à sa place réelle ; mais l'un plaît, et l'autre ne fait qu'instruire.
  • Œuvres de Stanislas Boufflers, Stanislas Boufflers, éd. Pironnet, 1805, t. 2, p. 237-238


L'erreur est encore plus utile qu'elle n'est agréable ; c'est elle qui soumet les peuples au joug, en leur persuadant qu'ils sont plus foibles que leurs maîtres; elle établit la paix et l'union dans les sociétés et dans les familles, en cachant à l'un qu'il est méprisé , à l'autre qu'il est haï , à l'autre qu'il est trompé : tous les états , tous les âges lui doivent leur bonheur.
  • Œuvres de Stanislas Boufflers, Stanislas Boufflers, éd. Pironnet, 1805, t. 2, p. 238


Moins on se roidit contre elle , et mieux on s'en trouve ; jugez-en par la joie naïve du peuple qui se livre à l'erreur , et par la tristesse du philosophe qui la combat. Jujez-en par les deux plus douces saisons de la vie , l'enfance et la jeunesse : dans l'une on ne connoit rien ; dans l'autre on est trompé sur tout.
  • Œuvres de Stanislas Boufflers, Stanislas Boufflers, éd. Pironnet, 1805, t. 2, p. 238-239


C'est l'erreur qui nous cache [la mort] et qui nous fait jouir, en nous persuadant que nous en avons le tems.
  • Œuvres de Stanislas Boufflers, Stanislas Boufflers, éd. Pironnet, 1805, t. 2, p. 240


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