Féodalité
La féodalité (du latin feudum, « fief ») est un système politique dont l'autorité centrale a été affaiblie ; le pouvoir souverain est attribué à des principautés, des fiefs ou des fédérations gouvernés par des seigneurs et destinés à stabiliser la région et/ou le peuple.
- in Gracchus Babeuf avec les Egaux, Jean-Marc Shiappa, éd. Les éditions ouvrières, 1991 (ISBN 27082 2892-7), p. 16
- in Gracchus Babeuf avec les Egaux, Jean-Marc Shiappa, éd. Les éditions ouvrières, 1991 (ISBN 27082 2892-7), p. 13
- in Gracchus Babeuf avec les Egaux, Jean-Marc Shiappa, éd. Les éditions ouvrières, 1991 (ISBN 27082 2892-7), p. 38
- Citation choisie pour le 25 mars 2009.
Le château féodal : organe de défense, lieu vital du domaine, asile naturel de toute la population rurale en cas d’attaque, centre culturel, riche de traditions originales, dégagé de toute influence antique. Il est fort significatif qu’à cette culture aient été attachés les termes courtois, courtoisie ; ils émanent d'une civilisation qui ne doit rien à la cité, et évoquent ce que l'on propose comme idéal à toute une société : un code d'honneur, une sorte de rituel social, qui sont ceux de la chevalerie ; une certaine aisance des manières aussi ; enfin, une attention pleine d'égards que la femme exige de l’homme.
- Pour en finir avec le Moyen Âge, Régine Pernoud, éd. Seuil, coll. « Points, histoire », 2014 (ISBN 978-2-7578-4107-5), p. 61
C’est cette attache intime de l'homme et du sol sur lequel il vit qui constitue le servage, car par ailleurs, le serf a tous les droits de l'homme libre : il peut se marier, fonder une famille, sa terre passera à ses enfants après sa mort, ainsi que les biens qu'il a pu acquérir. Le seigneur, remarquons le, a, quoique sur une toute autre échelle évidemment, les mêmes obligations que le serf, car il ne peut ni vendre, ni aliéner sa terre, ni la déserter.
- Pour en finir avec le Moyen Âge, Régine Pernoud, éd. Seuil, coll. « Points, histoire », 2014 (ISBN 978-2-7578-4107-5), p. 76
L'Église, elle-même source de mobilité sociale, a grandement encouragé l'affranchissement des serfs. Rappelons l'exemple entre tous frappant de Suger, qui, fils de serf, n’en avait pas moins été, à l'abbaye de Saint-Denis, le condisciple du futur roi Louis VI ; sur les bancs de l’école était née entre eux une amitié qui ne devait cesser qu'avec leur vie ; et l'on sait comment, devenu lui-même abbé de Saint-Denis, Suger allait gouverner le royaume pendant la croisade de Louis VII, qui à son retour le proclamait « Père de la patrie ».
- Pour en finir avec le Moyen Âge, Régine Pernoud, éd. Seuil, coll. « Points, histoire », 2014 (ISBN 978-2-7578-4107-5), p. 81