André Franquin

bédéiste belge
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André Franquin, né le 3 janvier 1924 à Etterbeek (Belgique) et mort le 5 janvier 1997 à Saint-Laurent-du-Var (France), est un auteur belge francophone de bande dessinée, principalement connu pour les séries Spirou et Fantasio, Gaston, Modeste et Pompon et les Idées noires ; il est aussi le créateur du Marsupilami, animal imaginaire.

André Franquin faisant semblant d'être assommé par un gant de boxe à l'effigie de Gaston Lagaffe (Guust Flater) en 1979.

Citations de ses œuvres

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Gaston Lagaffe (1957-)

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Voir le recueil de citations : Gaston (bande dessinée)

Propos publics

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J'ai été un maniaque mais vraiment excessif, pendant des années même. Chaque dessin, chaque attitude, je faisais des brouillons étonnants. C'est une bonne habitude d'un côté car, quand vous faites de la caricature, l'expression et le geste sont très importants. C'est la vie de vos personnages. Il faut que le personnage soit un très bon acteur - je dis ça mille fois mais c'est vrai - il faut qu'il soit très expressif, il faut qu'il ait des émotions très visibles. On est acteur en dessinant ça.
  • « Franquin : l'interview », André Franquin (propos recueillis par Hugues Dayez), BD Paradisio, Fin 1996 (lire en ligne)


On s'en fichait quand on a commencé mais quand on a commencé, la bande dessinée était vraiment méprisée. En France un peu plus qu'ici parce qu'ils sont plus littéraires. Mais maintenant on a pris la bande dessinée très au sérieux. Je trouve que la vedette d'une bande dessinée c'est le héros, c'est pas le dessinateur. Je ne suis pas une star, bon Dieu, mince la star, c'est... Gaston !
  • « Franquin : l'interview », André Franquin (propos recueillis par Hugues Dayez), BD Paradisio, Fin 1996 (lire en ligne)


Le point de départ ce fut un livre de Bernard Heuvelmans qui m’avait beaucoup amusé : l’auteur passait en revue les animaux légendaires du monde entier – l’abominable Homme des Neiges, par exemple – . Il affirmait que certains de ces animaux existaient vraiment et qu’on en découvrirait encore. C’était vrai, j’en ai découvert un : le Marsupilami.
  • Au sujet de la création du Marsupilami.
  • « Une interview inédite d’André Franquin à propos du Marsupilami ! », André Franquin (propos recueillis par BD Zoom), BD Zoom, interview réalisée le 30 juin 1988, mise en ligne le 11 novembre 2001 (lire en ligne)


Très occupé par Gaston Lagaffe, je n’ai, pendant toutes ces années, dessiné que trois petits épisodes où le Marsupilami jouait un rôle. En abandonnant Spirou et Fantasio, j’avais désuni une équipe qui fonctionnait bien. Et puis, je croyais qu’à la suite de cette longue absence le personnage était oublié. L’enthousiasme contagieux d’un jeune éditeur me prouva le contraire. Puis il y eut la rencontre d’un jeune dessinateur talentueux, et je me suis retrouvé dans la forêt de Palombie.
  • Au sujet du long intervalle entre les premières apparitions du Marsupilami dans Spirou et Fantasio et le démarrage de sa propre série de BD dédiée.
  • « Une interview inédite d’André Franquin à propos du Marsupilami ! », André Franquin (propos recueillis par BD Zoom), BD Zoom, interview réalisée le 30 juin 1988, mise en ligne le 11 novembre 2001 (lire en ligne)


 
Peinture murale représentant Gaston Lagaffe dans la rue des Wallons à Bruxelles (Belgique).
Avec Batem et Yann, nous nous réunissons une journée entière. Yann amène son scénario. Je le mets en scène. On rit énormément. Et au bout d'une journée, Batem rentre chez lui, tout épuisé, avec une espèce de mise en scène de l'histoire. Ca fonctionne très bien parce que le scénariste influence le dessin, le dessinateur influence le scénario. Batem réalise le boulot sérieux après coup. C'est un très bon système parce qu'on s'amuse beaucoup. C'est un métier qu'il vaut mieux faire en riant même s'il est fatiguant.
  • Au sujet de son travail avec le scénariste Yann et le dessinateur Batem sur les albums du Marsupilami.
  • « Entretien avec André Franquin », André Franquin (propos recueillis par Auracan), Auracan, nº 2, interview réalisée en 1993 pour Auracan N°2 (novembre-décembre 1993), mise en ligne le 27 février 2007 (lire en ligne)


On a toujours une collection d'idées dans ses cartons ou dans un coin de la tête. Un dessinateur peut dessiner plusieurs styles, un grand nombre de personnages très différents et se faire lui-même des surprises. Ce qui est délicieux à ce travail de la bande dessinée et au dessin en général, c'est qu'on a toujours des projets, qu'on cherche des nouvelles idées. On essaye de se surprendre en trouvant des choses auxquelles on n'avait jamais pensé avant. On peut rester des années sans publier et toujours s'amuser à dessiner de façon très intense.
  • « Entretien avec André Franquin », André Franquin (propos recueillis par Auracan), Auracan, nº 2, interview réalisée en 1993 pour Auracan N°2 (novembre-décembre 1993), mise en ligne le 27 février 2007 (lire en ligne)


C'est un peu facile, c'est devenu trop facile les Idées Noires parce que la planche est une sorte de vie humaine en raccourci et cela finit toujours mal parce que la vie humaine finit mal. Alors est-ce intéressant de manipuler ces choses intensément trop longtemps ?
  • Au sujet de sa série Idées noires.
  • « Entretien avec André Franquin », André Franquin (propos recueillis par Auracan), Auracan, nº 2, interview réalisée en 1993 pour Auracan N°2 (novembre-décembre 1993), mise en ligne le 27 février 2007 (lire en ligne)


II s'agit de faire un choix. Pour un personnage relativement connu, on peut choisir d'accepter ou non. Par exemple, on m'a déjà proposé des publicités pour des petites saucisses vendues dans du plastic, mais ça ne m'amuse pas tellement. Je ne veux pas être prétentieux, mais faire de la publicité pour de la bouffe bon marché qui fait grossir les gens ne me plaît pas beaucoup.
  • Au sujet des produits dérivés à l'effigie de ses personnages.
  • « Entretien avec André Franquin », André Franquin (propos recueillis par Auracan), Auracan, nº 2, interview réalisée en 1993 pour Auracan N°2 (novembre-décembre 1993), mise en ligne le 27 février 2007 (lire en ligne)


Citations rapportées

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Un adulte, c’est un enfant qui a mal tourné.
  • « Gaston Lagaffe et Franquin : de la rédaction de Spirou aux Idées noires », Florent D., ActuaLitté, 12/12/2016 (lire en ligne)


Liens externes

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