Franz Jägerstätter

chrétien et objecteur de conscience autrichien

Franz Jägerstätter (parfois orthographié Jaegerstaetter), né le 20 mai 1907 à St. Radegund, près de Salzbourg, et exécuté le 9 août 1943 à Berlin, est un objecteur de conscience autrichien. Victime du régime nazi, il est vénéré comme bienheureux et martyr par l'Église catholique.

Citations

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C'est ce funeste 10 avril 1938 qui a été notre Jeudi saint à nous, les Autrichiens, lorsqu'on a fait prisonnière l'Église d'Autriche qui, depuis lors, est dans les fers ; tant que nous n'aurons pas répondu par un "non" vigoureux à ce "oui" prononcé par bien des catholiques avec une timidité si craintive, il n'y aura pas de Vendredi saint pour nous.

  • Être catholique ou nazi, Franz Jägerstätter (trad. Claire de Oliveira et Dieter Gosewinkel), éd. Bayard, 2019  (ISBN 978-2-2274-9814-3), p. 38, 39


Ne nous a-t-on pas assez dit ce qu'on ferait des gens qui refusent d'adhérer au national-socialisme ? Messieurs les camarades du parti seraient certes bien contents si nous les aidions encore à remporter quelques victoires. Je ne peux pas croire, et je ne croirai jamais que nous, les catholiques, devrions nous faire l'instrument du pire et du plus dangereux pouvoir antichrétien qui ait jamais existé, et nous mettre à sa disposition.

  • Être catholique ou nazi, Franz Jägerstätter (trad. Claire de Oliveira et Dieter Gosewinkel), éd. Bayard, 2019  (ISBN 978-2-2274-9814-3), p. 70, 71


Depuis des décennies, et pour certains depuis des siècles, les bons historiens croyants nous ont prédit la calamité qui va s'abattre sur les hommes s'ils ne s'amendent pas. Il suffit de regarder un peu la Russie et ce que les gens doivent y endurer : quand leur détresse sera-t-elle soulagée ? Et on voudrait que tout se fasse sans douleur, chez nous, comme beaucoup le pensent peut-être.

  • Être catholique ou nazi, Franz Jägerstätter (trad. Claire de Oliveira et Dieter Gosewinkel), éd. Bayard, 2019  (ISBN 978-2-2274-9814-3), p. 32


À l'époque actuelle, on entend bien souvent ces mots : "On peut le faire, on en a bien le droit après tout, ce sont les autres qui sont responsables." Voilà comment on rejette la responsabilité sur autrui : personne ne veut endosser quoi que ce soit. Par conséquent, selon le jugement humain, seules une ou deux personnes devraient se repentir de tous les crimes et les horreurs qu'on commet en suffisance, par les temps qui courent ? Est-ce que je manifeste un amour chrétien de mon prochain en commettant un acte que je trouve mauvais et parfaitement injuste, mais que je commets tout de même pour éviter de causer des dommages à mon propre corps ou à mon exploitation ?

  • Être catholique ou nazi, Franz Jägerstätter (trad. Claire de Oliveira et Dieter Gosewinkel), éd. Bayard, 2019  (ISBN 978-2-2274-9814-3), p. 57


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