Fred Zeller

homme politique, peintre et franc-maçon français

Frédéric Victor Zeller, né le 26 mars 1912 à Paris et mort le 7 février 2003 à Bergerac (Dordogne), est un homme politique et un artiste peintre français. Militant trotskiste pendant les années 1930-40, il est élu à la tête du Grand Orient de France (GODF) en 1971, poste qu'il conserve jusqu'en 1973.

Citations modifier

La jeunesse de notre pays - et simultanément celle de beaucoup d'autres - parce qu'elle est naturellement plus apte à prendre conscience du mouvement dialectique par lequel le monde se renouvelle, saisissait brusquement les contradictions de notre temps et appelait au regroupement des forces spirituelles et morales capables de construire un ordre nouveau plus juste, plus humain.
  • À propos de Mai 68. Dialectique signifie thèse-antithèse-synthèse.
  • (fr) Trois points c'est tout, Fred Zeller, éd. Éditions Robert Laffont, 1976, p. 13


Pour faciliter les choses et ne pas fournir d'arguments à qui voudrait y voir un travail de fractionnement au sein de la maçonnerie, nous créâmes le "groupe fraternel d'études et d'action socialistes". Animateurs: uniquement des maçons de toutes obédiences qui, pour être admis au "groupe", devaient recueillir l'unanimité des suffrages. Activité: essentiellement profane quant aux contacts et aux réflexions qui, rapidement, s'élargirent à de nouveaux amis et militants de différents partis devenus maçons à leur tour.
  • (fr) Trois points c'est tout, Fred Zeller, éd. Éditions Robert Laffont, 1976, p. 297


Ce sont eux, ces braves gens, qui m'ont parlé les premiers du temple bâti par les Phéniciens sur le rocher et dédié à la déesse Isis. Isia, Eza, Eze. Le soir, quand tout dormait, je me promenais souvent dans les ruelles tortueuse et je refaisais sous les mêmes étoiles le trajet légendaire de tous les conquérants montés de la mer pour nous faire la guerre.
  • À propos du village d'Èze
  • (fr) Trois points c'est tout, Fred Zeller, éd. Éditions Robert Laffont, 1976, p. 264-265


J'ai connu l'époque difficile où le Grand Orient se relevait péniblement de l'épreuve de la guerre, cherchait à récupérer ses biens, à réveiller ses loges détruites, à reconstituter ses effectifs. J'ai délibéré dans des temples délabrés qui gardaient encore la marque de l'occupation et du pillage.
  • (fr) Trois points c'est tout, Fred Zeller, éd. Éditions Robert Laffont, 1976, p. 16


Nous filons aux Renseignements généraux où je suis interrogé toute la journée. Il veulent le plus de renseignements possible et moi, j'essaie de savoir exactement ce qu'ils connaissent de l'organisation. Un jeu passionnant qui ne permet pas la moindre défaillance, le moindre mot de trop, la plus minime allusion étant aussitôt exploitée. Les flics se relaient sans la moindre interruption.
  • (fr) Trois points c'est tout, Fred Zeller, éd. Éditions Robert Laffont, 1976, p. 237


(...) la plupart des hommes qui firent voter des lois généreuses en faveur des peuples colonisés étaient des maçons du Grand Orient. C'est dans cet esprit que l'Ordre ouvrit des loges dans tous les territoires d'outre-mer et s'efforça d'y attirer des autochtones. En fait on trouvait des maçons musulmans et des maçons noirs partout où la maçonnerie avait édifié des temples.
  • (fr) Trois points c'est tout, Fred Zeller, éd. Éditions Robert Laffont, 1976, p. 305


La politique économique soviétique à l'égard des "démocraties populaires" reposait sur le pillage et l'exploitation: restitutions, réparations, sociétés mixtes, conditions défavorables de commerce engloutissaient une large part de leur patrimoine, de leurs ressources, de leur production et abaissaient le niveau de vie des masses.
  • (fr) Trois points c'est tout, Fred Zeller, éd. Éditions Robert Laffont, 1976, p. 314


Un Massu, un Franco, un Mussolini, un Hitler existent en permanence. Ils sont de toutes les époques. Ils trouvent ou ne trouvent pas le climat favorable pour s'épanouir. Tout dépend de ce qu'ils rencontrent devant eux.
  • (fr) Trois points c'est tout, Fred Zeller, éd. Éditions Robert Laffont, 1976, p. 326


Car la maçonnerie oblige les maçons à travailler. A s'instruire. A se documenter. A réfléchir. A intervenir dans les discussions. J'ai souvent été surpris de voir les progrès relativement rapides réalisés par des frères, peu doués à l'origine par leur formation ou leur métier pour jongler avec les idées et en débattre avec talent. Je parle évidemment des bons ateliers, de ceux qui se préoccupent de la formation des hommes et des problèmes de leur temps, et non point de ceux qui se dispersent dans un "ésotérisme" nébuleux sous prétexter de ne pas "faire de politique en loge".
  • (fr) Trois points c'est tout, Fred Zeller, éd. Éditions Robert Laffont, 1976, p. 340-341


Sous prétexte de préserver le "secret maçonnique", l'Ordre se refuse trop à se montrer sous son vrai jour. Comme si le secret n'était point celui de Polichinelle avec les 50000 ouvrages illustrés déjà parus depuis deux cents ans et qui ont révélé les rites de nos travaux... et que l'on peut trouver partout, y compris au fond maçonnique de la Bibliothèque nationale.
  • (fr) Trois points c'est tout, Fred Zeller, éd. Éditions Robert Laffont, 1976, p. 341


Plus sa volonté est faible, plus l'homme tend à rechercher la doctrine implacable qui fera de lui un être dur, qui couvrira sous prétexte de pseudo-réalisme le mensonge, le crime et la terreur au nom de "la fin jusifiant les moyens".
  • (fr) Trois points c'est tout, Fred Zeller, éd. Éditions Robert Laffont, 1976, p. 375-376


La Sorbonne a de gros problème. L'UNEF nous réclame des lits de fer pour allonger les blessés, et nous en envoyons 300. Puis des médecins et des chirurgiens, puis des médicaments, ce dont se charge la "fraternelle des médecins". Puis du pain, on alerte la "fraternelle des boulangers". Puis de la viande, on téléphone aux frère de la Villette. Et enfin un peu d'argent, et le Conseil de l'Ordre leur en fera porter à deux reprises par mon entremise.
  • Evoquant l'action du GODF lors des évênements de Mai 68
  • (fr) Trois points c'est tout, Fred Zeller, éd. Éditions Robert Laffont, 1976, p. 397


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