Georges Goriely

sociologue et politologue belge

Georges Goriely (1921-1998) est un sociologue et politologue belge.

Presque tous les grands théoriciens du mouvement des nationalités ont déclaré agir dans la voie de l’universel. Ils prétendaient travailler à libérer leur peuple pour que celui-ci, enfin affranchi de toute aliénation, pût coopérer de sa pleine volonté et en égal avec les autres. […] Auguste Vermeylen aussi, l’apôtre le plus éminent de la renaissance intellectuelle et morale de la Flandre, avait proclamé avec une sincérité certaine : « Nous voulons être flamands parce que nous voulons être européens ». Or, il est difficile de nier que le triomphe des revendications nationales flamandes a contribué à isoler ce pays et à le renfermer sur lui-même.
  • Rapport préliminaire sur l’influence de la structure ethnique d’un pays sur sa politique extérieure : l’influence de l’ethnie wallonne en relation avec la coopération internationale, Georges Goriely, éd. UNESCO, 1950, p. 25


Sur le mouvement wallon

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Certains promoteurs du mouvement wallon voient dans la Wallonie la grande marche de la civilisation latine, face à la barbarie germanique et nordique. […] Ces ardents paladins de la France ont repris paradoxalement quelques-unes des pires formes d’une certaine pensée germanique : un racisme diffus, l’invocation d’un style national particulier, quasi inexprimable de penser, de vivre et de sentir. Ils ont lancé le concept d’« intégrité française » qui est un vague monologue de ce que les Allemands appellent le « Deutschtum » et est bien mal intelligible pour un esprit véritablement français, sauf peut-être s’il a été imprégné des doctrines de l’« Action française ». Ils se plaisent à s’arroger une prétendue pureté ethnique gallo-romaine ! Ils mettent surtout beaucoup de soins à s’opposer aux Belges francophones.
  • Rapport préliminaire sur l’influence de la structure ethnique d’un pays sur sa politique extérieure : l’influence de l’ethnie wallonne en relation avec la coopération internationale, Georges Goriely, éd. UNESCO, 1950, p. 26