Grande mosquée de Paris
lieu de culte musulman relevant du patrimoine français, situé à Paris, fondé en 1926
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La grande mosquée de Paris est la plus grande mosquée de France (un hectare) de style hispano-mauresque avec un minaret de 33 mètres de haut, inaugurée le au numéro 6, rue Georges-Desplas dans le quartier latin du 5e arrondissement de Paris. Kaddour Benghabrit en est le fondateur.
Paul Bourdarie
modifier[I]l apparaît nettement que la Mosquée devra avoir ce double caractère :
1° De constituer pour les musulmans du monde entier, et spécialement ceux de la Méditerranée, que le mouvement grandissant des relations internationales conduira à Paris, le moyen de satisfaire leurs sentiments religieux, et bien que le musulman, partout où il soit, puisse se passer de temple ;
- « L'Institut musulman et la Mosquée de Paris », Paul Bourdarie, La Revue indigène, vol. 14 nº 130-132, octobre-décembre 1919, p. 186
Nancy George
modifierLa mosquée à Paris est le signe durable de l'amitié de la France pour l'Islam qui, aux heures pressantes de la grande guerre, a su lui donner la vie de ses enfants.
- « La Mosquée à Paris », Nancy George, L'Illustration, nº 4315, 14 novembre 1925, p. 18
Charles Maurras
modifierCette mosquée en plein Paris ne me dit rien de bon (…) [S]'il y a un réveil de l'Islam, et je ne crois pas que l'on en puisse douter, un trophée de la foi coranique sur cette coline [sic] Sainte-Geneviève où enseignèrent tous les plus grands docteurs de la chrétienté antiislamique représente plus qu'une offense à notre passé : une menace pour notre avenir.
- « La politique — II. La mosquée », Charles Maurras, L'Action française, 13 juillet 1926, p. 1, col. 3 (lire en ligne)
[E]n France, chez les Protecteurs et chez les Vainqueurs, du simple point de vue politique, la construction officielle de la mosquée et surtout son inauguration en grande pompe républicaine, exprime quelque chose qui ressemble à une pénétration de notre pays et à sa prise de possession par nos sujets ou nos protégés. (…) Nous venons de transgresser les justes bornes de la tolérance, du respect et de l'amitié. Nous venons de commettre le crime d'excès. Fasse le ciel que nous n'ayons pas à le payer avant peu et que les nobles races auxquelles nous avons dû un concours si précieux ne soient jamais grisés par leur sentiment de notre faiblesse.
- « La politique — II. La mosquée », Charles Maurras, L'Action française, 13 juillet 1926, p. 1, col. 3 (lire en ligne)