Hannah Gadsby
humoriste australienne
Hannah Gadsby est une humoriste australienne.
Citations
modifierNanette
modifier- Sur sa sexualité
Mais les lesbiennes... (bruit) C'est quoi cette histoire ? Ça existe vraiment, si on n'y fait pas attention ? Non, pas de problème. Un câlin, y a pas de mal. Pendant longtemps, j'en savais plus sur les licornes que sur les lesbiennes. J'ai eu du mal à... Les licornes n'existent pas. (rire) J'ai eu du mal à réaliser que j'étais lesbienne à cause du défilé gay et lesbien du mardi gras de Sydney. Ça a été mon premier contact avec mes semblables.
- Hannah Gadsby, 2017, Sydney, dans Nanette, paru juin 2018, Hannah Gadsby.
Quand j'ai compris que j'étais homo, c'était trop tard. J'étais déjà homophobe. On ne change pas d'avis en un claquement de doigts. Non, on intériorise cette homophobie et on apprend à se détester. Viscéralement. J'ai baigné dans la honte, dans le placard, pendant dix ans. Le placard nous cache des autres mais ne peut rien contre la honte. Quand un enfant baigne dans la honte, il ne peut pas développer les voies neuronales qui véhiculent son amour-propre.
- Hannah Gadsby, 2017, Sydney, dans Nanette, paru juin 2018, Hannah Gadsby.
- Citation choisie pour le 17 mai 2022 Journée internationale de lutte contre l'homophobie et la transphobie.
- Sur l'humour
Une partie de mon problème vient du fait que l'humour m'a suspendue dans un état d'adolescence perpétuel. Je raconte cette histoire comme une blague. Et contrairement aux blagues, les histoires ont besoin de trois actes. Un début, un milieu et une fin. Les blagues n'ont que deux parties : un début et un milieu. Ce que j'ai fait avec ce spectacle comique sur mon coming-out, j'ai figé une expérience très formatrice à son point le plus traumatisant et je l'ai emballée dans des blagues. Cette histoire est devenue un numéro, et à force de répétitions, la version comique a fusionné avec mon souvenir réel de l'événement. Malheureusement, elle n'était pas assez sophistiquée pour m'aider à défaire la souffrance que j'y associais. Les chutes on besoin de traumas, parce que les chutes... ont besoin de tension, et la tension nourrit les traumas.
- Hannah Gadsby, 2017, Sydney, dans Nanette, paru juin 2018, Hannah Gadsby.