Harold Searles

psychiatre et psychanalyste américain

Harold Searles (1918-2015) est un psychanalyste américain.

L'effort pour rendre l'autre fou , 1965 modifier

La tâche majeure du thérapeute ne consiste pas à essayer de dédommager le patient des déprivations passées, mais à aider celui-ci à prendre pleinement conscience, sans en éprouver de culpabilité, de ses besoins de dépendance : il doit aider le patient à reconnaître les sentiments que lui ont causés les déprivations passées : rage, déception, chagrin, angoisse, etc.
  • L'effort pour rendre l'autre fou, Harold Searles (trad. Brigitte Bost), éd. Gallimard, 2010, p. 135-136


La libre utilisation de l'intuition du thérapeute au service du patient exige qu'il soit aussi ouvert que possible à ses propres processus de libre association durant la séance, aussi bien pendant les silences qu'au moment des communications verbales.
  • L'effort pour rendre l'autre fou, Harold Searles (trad. Brigitte Bost), éd. Gallimard, 2010, p. 145


Si on vous laisse toujours seul, vous pouvez vous débrouiller ; tandis qu'être pris, inopinément, dans une relation intense et chaleureuse, puis, tout aussi inopinément, se retrouver complètement seul sur le plan psychologique, représente une violence profonde faite à votre intégration personnelle.
  • L'effort pour rendre l'autre fou, Harold Searles (trad. Brigitte Bost), éd. Gallimard, 2010, p. 212


De toute les formes possible d'expression non verbale, celle qui semble le mieux libérer et exprimer des sentiments complexes et non différenciés est le rire.
  • L'effort pour rendre l'autre fou, Harold Searles (trad. Brigitte Bost), éd. Gallimard, 2010, p. 325


Il n'est pas rare qu'un rejet, subi dans le cadre d'une histoire sentimentale, précipite la maladie schizophrénique.
  • L'effort pour rendre l'autre fou, Harold Searles (trad. Brigitte Bost), éd. Gallimard, 2010, p. 401


Le fait que tous les hommes doivent mourir est un fait simple, mais les ramifications affectives qui en découlent pour chacun de nous sont probablement les plus complexes, sinon les plus complexes, que nous puissions connaître.
  • L'effort pour rendre l'autre fou, Harold Searles (trad. Brigitte Bost), éd. Gallimard, 2010, p. 494


De même qu'on ne peut-être une personne vraiment totale qu'en faisant face à la cruelle réalité de l'inéluctabilité de la mort, de même on ne peut parvenir à vivre pleinement qu'en vivant à la lumière de cette reconnaissance.
  • L'effort pour rendre l'autre fou, Harold Searles (trad. Brigitte Bost), éd. Gallimard, 2010, p. 504


Vous savez, être dans la confusion et le savoir, c'est une chose, mais être dans la confusion et ne pas même s'en rendre compte, c'en est une autre.
  • L'effort pour rendre l'autre fou, Harold Searles (trad. Brigitte Bost), éd. Gallimard, 2010, p. 653


Le contre-transfert, 1981 modifier

Il s'agit de montrer à la fois l'ironie et l'importance technique du fait que plus un patient est malade, plus il est nécessaire, pour que le traitement réussisse, que le patient devienne - et soi implicitement reconnu comme étant devenu - un thérapeute pour son thérapeute officiel, l'analyste.
  • Le contre-transfert, Harold Searles (trad. Brigitte Bost), éd. Gallimard, 1981, p. 70


Un paradigme est défini comme un exemple parlé ou montré, et la psychothérapie paradigmatique est la proposition systématique d'exemples, par l'analyste, qui permettent au patient de comprendre les processus intrapsychiques importants ou la situation interpersonnelle de sa vie, passée et présente.
  • Le contre-transfert, Harole Searles (trad. Brigitte Bost), éd. Gallimard, 1981, p. 139


Pour que l'espoir émerge, il faut avoir fait face aux sentiments de déception, de découragement et de désespoir.
  • Le contre-transfert, Harold Searles (trad. Brigitte Bost), éd. Gallimard, 1981, p. 229


Mûrir, c'est réaliser et accepter le fait que nos espoirs sont multiples, qu'ils sont indifféremment orientés vers des fins destructrices ou constructrices, imprégnées d'ambivalence, à maints égards inconciliables entre eux et, en conséquence, d'une nature qui ne leur permet pas d'être totalement comblés.
  • Le contre-transfert, Harold Searles (trad. Brigitte Bost), éd. Gallimard, 1981, p. 249