Hermann Cohen

pianiste et carme allemand
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Hermann Cohen (1820 - 1871) est un prêtre allemand, pianiste et compositeur de musique profane et religieuse. Issu d'une famille juive, il se convertit au catholicisme en 1847 et entre dans l'ordre des Carmes déchaux sous le nom d'Augustin-Marie du Très Saint Sacrement. Il est généralement connu sous le nom de « Père Hermann ».

Hermann Cohen en 1850.

Citations modifier

Le bonheur ! je l'ai cherché ; et pour le trouver, j'ai parcouru les villes, traversé les royaumes, sillonné les mers. Le bonheur ! je l'ai cherché dans les poétiques nuits d'un climat enchanté,

sur les ondes limpides des lacs de l'Helvétie, [...] Hélas ! ô mon Dieu ! où ne l'ai-je pas recherché ? Et vous, mes Frères, l'avez-vous trouvé ? Etes vous heureux ? Ne vous manque-t-il rien ? [...]

bonheur, où es-tu ? Dis-moi où tu es caché, et j'irai, au prix de ma fortune, de ma santé, de mes jours, s'il le faut, j'irai te chercher, te saisir, te posséder !
  • Vie du R. P. HERMANN, en religion Augustin-Marie du T.-S.-Sacrement, carme déchaussé, M. l'Abbé Charles SYLVAIN, éd. Librairie H. OUIN, 1883, p. 144-145


Comment se peut expliquer ce mystère ? car l'homme est né pour le bonheur. C'est que la plupart des hommes se trompent sur la nature même du bonheur, et ils le cherchent où il n'est pas. Eh bien ! écoutez ! Ce bonheur, moi je l'ai trouvé, je le possède et j'en jouis si pleinement, que je puis m'écrier avec le sublime apôtre : Superbundo gaudio ! (immense joie). Oui, je suis si heureux que je viens vous offrir, que je viens vous prier, vous supplier de partager avec mois ce trop-plein de bonheur !. [...] Dieu seul peut satisfaire ce besoin du cœur de l'homme.
  • Vie du R. P. HERMANN, en religion Augustin-Marie du T.-S.-Sacrement, carme déchaussé, M. l'Abbé Charles SYLVAIN, éd. Librairie H. OUIN, 1883, p. 145


J'ai une certaine vigueur d'initiative, une certaine force pour triompher des obstacles, ce qu'il faut enfin, avec la grâce d'en-Haut, pour créer des œuvres ; à peine sont-elles en train, que Notre-Seigneur m'éloigne d'elles. « Laisse à d'autres », semble-t-il me dire, « le soin de les développer, le plaisir d'en recueillir les fruits ; oui, laisse Lyon, Bagnères, Londres ... à d'autres besognes ! ». Voilà comment, malgré ma conversion, je suis toujours le Juif errant.
  • Vie du R. P. HERMANN, en religion Augustin-Marie du T.-S.-Sacrement, carme déchaussé, M. l'Abbé Charles SYLVAIN, éd. Librairie H. OUIN, 1883, p. 350-351


Je suis détaché de tout, même de mes œuvres et je dis chaque jour à Notre-Seigneur que je suis dans une indifférence complète sur leur réussite ou leur ruine : je remet tout dans ses mains, et je m'en rapporte à son bon vouloir.
  • Vie du R. P. HERMANN, en religion Augustin-Marie du T.-S.-Sacrement, carme déchaussé, M. l'Abbé Charles SYLVAIN, éd. Librairie H. OUIN, 1883, p. 351