Insolite
Littérature
modifierBiographie
modifierClaire Julliard, Boris Vian, 2007
modifierLe débarquement allié a permis à Jacques Loustalot de s'affranchir de la tutelle paternelle. Après avoir occupé un poste de « technicien des transmissions » au ministère de l'Intérieur, obtenu grâce à son oncle, général à Vichy, il est revenu vivre chez sa mère à Paris. Il porte désormais une fine moustache pour se vieillir un peu. Il lui arrive également de revêtir un uniforme kaki acheté à un militaire américain ivre. Ce nouveau costume lui sied à ravir. Il l'arbore dans les boîtes de la capitale ou dans les nombreuses surprises-parties où il se rend sans y être invité. Son allure singulière l'en fait renvoyer régulièrement et, en guise de représailles, il peut se saisir de la boîte d'aiguilles à pick-up et les avaler devant les invités épouvantés. L'attitude du Major est proprement dadaïste.
Son œil de verre lui permet, une fois de plus, d'horrifier ses hôtes d'un soir. Quoi de plus impressionnant, pour forcer le respect, que de s'enfoncer une aiguille dans l'œil. Quand l'envie lui en prend, il lui arrive aussi de mettre un appartement à sac avec ses « aides de camp ». Il est également fréquent pour le Major de s'éclipser de ces soirées en sautant par la fenêtre ou, s'aidant d'une corde confectionnée avec des draps de la maison, de se laisser glisser le long de la façade. Les folies du Major fourniront à Boris le motif d'une nouvelle, publiée le 12 juillet 1947 dans Samedi-Soir : « Surprise-partie chez Léobille ».
- La biographe Claire Julliard concernant un thème d'écriture de Boris Vian.
- Boris Vian (2007), Claire Julliard, éd. Folio, coll. « Biographies », 2007 (ISBN 978-2-07-031963-3), Jazz et Libération, p. 84
- La biographe Claire Julliard concernant un roman de Boris Vian — à savoir L'Écume des jours.
- Boris Vian (2007), Claire Julliard, éd. Folio, coll. « Biographies », 2007 (ISBN 978-2-07-031963-3), L'écume et la Nausée, p. 106
Prose poétique
modifierOctavio Paz, Liberté sur parole, 1958
modifierChâteau en l'air
- Liberté sur parole (1958), Octavio Paz (trad. Jean-Clarence Lambert), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 2-07-031789-7), partie II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950), Aigle ou Soleil ? — Château en l'air, p. 98