Isabelle Autissier

navigatrice et écrivaine française
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Isabelle Autissier, née en 1956, est une navigatrice française.

Citations

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Rendez-vous avec la mer

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Une solitaire autour du monde

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Salut au Grand Sud

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L'Antarctique n'est pas un caprice passager, un objet de zapping. Percevoir ses lois demande la lenteur. Tout me portait à revenir. J'avais envie d'autres regards pour enrichir le mien. Il fallait fréquenter la science, seule à même de décrypter cet étonnant réel. Mais il me semblait aussi que l'on pouvait chanter l'Antarctique, le danser, le filmer, l'écrire, le peindre, le mettre en scène. Je rêvais d'une sorte d'arche où s'encouragent des curieux en tout genre, où les arts se conjuguent à la connaissance, parce qu'un homme a besoin de ses deux pieds pour avancer et découvrir.


C’est une fille ! Il n’y a pas à s’y tromper. Une allure élancée, des flancs généreux sous une robe grise qui manque, c’est vrai, un peu de coquetterie ; et surtout cette inimitable façon de poser la hanche sur l’eau, avec douceur mais fermeté. Ada est un bateau-fille.


Versant océan

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Au fil du temps, des aventures vécues ensemble, Ada devient l’une des équipières, celle sans qui rien ne se fait. […] Ada est plus qu’un bateau, plus qu’une maison, c’est un univers à elle toute seule, une oasis de chaleur humaine dans le grand vide bleu ou gris de l’océan. D’elle dépend notre survie et l’accomplissement de nos rêves. Merci Ada !
  • Versant océan : l'île du bout du monde, Isabelle Autissier, Lionel Daudet, éd. Grasset, 2008  (ISBN 978-2-246-73081-1), p. 26-27


Seule la mer s'en souviendra

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La terre pour horizon

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Avancer dans la vie, c’est avoir le goût de la curiosité !
  • La Terre pour horizon : entretien avec Isabelle Autissier [propos recueillis par Gaïa Mugler-Solana], Isabelle Autissier, éd. Les Presses d'Ile-de-France, 2013  (ISBN 978-2-7088-8143-3), p. 30-31


Nous sommes quotidiennement en contact avec des personnes qui ont des présupposés différents des nôtres. Davantage encore lorsque l’on voyage. On est tenté de penser que l’autre est fou, ou idiot. À un moment donné, il faut tout de même s’efforcer de comprendre la pensée de l’autre, ce qui ne signifie pas y adhérer. On peut maintenir ses opinions, et ses valeurs. Mais faire cet effort de compréhension est essentiel, sinon nous ne pourrons rien construire avec cet « autre » qui paraît toujours si étrange. C’est peu dire que cette difficulté à communiquer avec les autres cultures est actuelle !
  • La Terre pour horizon : entretien avec Isabelle Autissier [propos recueillis par Gaïa Mugler-Solana], Isabelle Autissier, éd. Les Presses d'Ile-de-France, 2013  (ISBN 978-2-7088-8143-3), p. 30-31


Vous savez ce que disent les Africains ? « Vous, les Européens, vous avez la montre, et nous, on a le temps ! »
  • La Terre pour horizon : entretien avec Isabelle Autissier [propos recueillis par Gaïa Mugler-Solana], Isabelle Autissier, éd. Les Presses d'Ile-de-France, 2013  (ISBN 978-2-7088-8143-3), p. 52


Voyager apprend forcément la tolérance.
  • La Terre pour horizon : entretien avec Isabelle Autissier [propos recueillis par Gaïa Mugler-Solana], Isabelle Autissier, éd. Les Presses d'Ile-de-France, 2013  (ISBN 978-2-7088-8143-3), p. 53


La liberté est un combat. Elle se construit.
  • La Terre pour horizon : entretien avec Isabelle Autissier [propos recueillis par Gaïa Mugler-Solana], Isabelle Autissier, éd. Les Presses d'Ile-de-France, 2013  (ISBN 978-2-7088-8143-3), p. 54


L’homme n’est pas un poisson, et il le sait. Il sent immédiatement qu’il est fragile, en mer. Si le bateau coule, l’homme se noie. Mais il n’a pas encore bien compris qu’il était aussi fragile sur terre. En mer, la solidarité s’est organisée très tôt, et de manière universelle : c’est le seul lieu au monde où est établi un accord international sur la sauvegarde de la vie. En mer, quand une personne est en danger, tout marin se trouvant à proximité doit l’aider, et ce, gratuitement et sans hésitation, hésitation qui pourrait éventuellement se manifester à cause de la nationalité de la personne en danger.
  • La Terre pour horizon : entretien avec Isabelle Autissier [propos recueillis par Gaïa Mugler-Solana], Isabelle Autissier, éd. Les Presses d'Ile-de-France, 2013  (ISBN 978-2-7088-8143-3), p. 69-70


Le bon marin est celui qui est capable d’absorber les informations qu’il reçoit de la mer, du vent, du ciel, du bateau et de l’équipage, et à partir de là, qui va savoir prendre la bonne décision parce qu’il les a bien analysées.
  • La Terre pour horizon : entretien avec Isabelle Autissier [propos recueillis par Gaïa Mugler-Solana], Isabelle Autissier, éd. Les Presses d'Ile-de-France, 2013  (ISBN 978-2-7088-8143-3), p. 104


La curiosité est une fleur qui se cultive.
  • La Terre pour horizon : entretien avec Isabelle Autissier [propos recueillis par Gaïa Mugler-Solana], Isabelle Autissier, éd. Les Presses d'Ile-de-France, 2013  (ISBN 978-2-7088-8143-3), p. 108


Soudain, seuls

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Voilà, leur peur se transforme en colère. Ils se disputent comme si de rien n’était, comme s’ils étaient confortablement installés dans leur canapé. Louise est saisie d’une angoisse. Ils ne sont pas seulement abandonnés sans feu ni lieu, ils sont condamnés l'un à l'autre, l'un avec l'autre, ou l'un contre l'autre. Quel couple résisterait à ce genre d'enfermement ?


Alors elle prend pour le lendemain tout un tas de bonnes résolutions : être moins cassante, plus tolérante. Elle sait qu'elle ne les tiendra pas. Cette nuit-là, pourtant, au moment de l'enlacer, un sentiment fulgurant la traverse : elle doit fuir! L'idée lui vient comme une évidence, ou, pire, comme si une partie de son cerveau l'avait lentement mûrie et qu'elle s'imposait, profitant de sa faiblesse. Tout s'enchaîne logiquement dans son esprit, sans aucun affect. Ce sont juste des pensées, l'une appelant l'autre. Ils vont mourir. Tous les deux.


Tout repose sur elle. Elle n'a plus la force de les porter tous les deux, plus envie de partager la maigre nourriture, n'est plus disposée à supporter cette odeur de défaite. L'odeur ne ment pas, c'est le sens le plus instinctif. On peut mentir par le geste ou la parole, et même du regard. On ne peut pas mentir sur l'odeur.


Ludovic n'est plus, plus rien, juste un amas de cellules qu'aucune force de reconstitution n'anime plus, qui entre peu à peu dans la décomposition, l'émiettement, l'évanouissement. Louise est d'abord comme fascinée. Comment est-ce possible ? Elle n'a rien vu, rien entendu. Elle était à son côté, presque à le toucher, pendant toute la nuit. Et voilà, cet impensable lui a échappé. Car c'est bien d'impensable qu'il s'agit. Ludovic est mort. Elle prononce la phrase à voix haute, comme pour s'en convaincre. Le son déchire un instant le silence, puis semble absorbé par les murs, la neige, l'océan.


Un soir, Louise a déniché 1984 et s'est mise au lit avec. Elle en avait quelques souvenirs. […] Mais quelque chose la retient comme une fulgurance qu'elle relit trois fois. Dans le roman, le héros, Winston, récupère un livre écrit par un certain Emmanuel Goldstein, censé être à la tête de la conspiration contre Big Brother. Dans ses écrits, le dissident dévoile les méthodes du totalitarisme et au chapitre sur l'information, une phrase lui glace le sang: « Celui qui a le contrôle du passé a le contrôle du futur. Celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé. » Cette phrase la met en émoi. Jamais elle n'avait eu l'impression que la littérature s'adressait ainsi directement à elle, ou pouvait l'aider à y voir clair. Les romans étaient des histoires, elle découvre qu'ils peuvent interférer avec la réalité.


Autres citations

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Citations rapportées

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Citations sur

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Voir aussi

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