Jean Stecher
écrivain belge, professeur à l'Université de Liège
Jean Stecher (1820-1909) est un philologue belge, spécialiste de la littérature belge de langue néerlandaise à l’université de Liège.
Flamands et Wallons, 1859
modifierPour faire ressortir le véritable caractère de nos ancêtres, il faut sans doute reconnaître la légitime influence des races et des idiomes ; mais il faut encore plus se garder de la surfaire. On n’est que trop porté aujourd’hui à transformer l’histoire des intérêts et des principes en un roman de races dont le conflit serait perpétuel, indéfectible. On oublie qu’Augustin Thierry lui-même dans son éloquente hstoire de la conquête de l’Angleterre qui fut en 1820 le manifeste de cette école, se borne à étudier les hostilités ethniques comme la sanglante préface d’une agrégation politique, d’une unité nationale.
- Flamands et Wallons, Jean Stecher, éd. F. Renard, 1859, p. 7
Citations sur Jean Stecher
modifierÀ Liége, en pleine Wallonie et loin de sa Flandre natale, s’écoulèrent les soixante dernières années de cette existence si bien remplie. […] Il s’y adapte rapidement et de plus en plus à ses frères wallons. Sans perdre cependant son caractère foncièrement flamand, il sert de trait d’union entre les deux races et constitue une sorte de synthèse flamingo-wallonne, belge en un mot. Toute sa vie, il fut le vrai belge qu’au haut moyen âge on désignait déjà sous le nom de Lotharingius bilinguis.
- « Notice sur Jean Stecher, membre de l'académie », Paul Fredericq, Annuaire de l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1914, p. 411-412 (lire en ligne)
Avant eux, je n’avais eu qu’un maître, à qui, du reste, je serai éternellement reconnaissant : il me révéla Sainte-Beuve, il me donna le goût passionné de la critique, en me conduisant au seuil des Causeries du lundi, cette encyclopédie des lettres classiques. Jean Stecher était Flamand, oui, Flamand, comme Van Hasselt, de Coster, Verhaeren, Maeterlinck. Tous les grands initiateurs de la culture française en Belgique ont été des Flamands, et je ne connais pas de plus émouvante attestation de l’universalité de notre langue et de nos lettres.
- Interrogé sur les maîtres l’ayant influencé, Maurice Wilmotte a d’abord cité Hermann Suchier, Adolf Tobler, Wendelin Foerster, Gaston Paris, Paul Meyer et Arsène Darmesteter.
- « Une heure avec Maurice Wilmotte de l’Académie royale de Belgique », Frédéric Lefèvre, Les Nouvelles littéraires, vol. 12 nº 625, samedi 6 octobre 1934, p. 5 (lire en ligne)