Kaamelott/Dialogues/Absurdités de la vie quotidienne
Citations tirées de dialogues de la série télévisée Kaamelott portant sur les Absurdités de la vie quotidienne.
Citations
modifierLéodagan (à Arthur) : Qu'est-ce que c'est que cette lubie de vous faire construire une table ?
Perceval : D'autant qu'il y en a déjà une dans la salle à manger !
Arthur : Là, c'est une table ronde. Pour que tous les chevaliers de Bretagne se réunissent autour. De toute façon, autant vous y faire, parce qu'à partir de maintenant on va s'appeler « Les chevaliers de la Table Ronde. »
Perceval : "Les chevaliers de la Table Ronde" ?
Léodagan : Encore une chance qu'on se soit pas fait construire un buffet à vaisselle !
- Alexandre Astier, Lionnel Astier, Franck Pitiot, Kaamelott, Livre I, La Table de Breccan, écrit par Alexandre Astier.
Arthur (à Séli) : Et si vous la ramenez, à partir de demain, vous mangez dans la pièce d'à-côté !
Léodagan : Pourquoi à partir d'demain ? Maintenant que l'idée est lancée ?
- Alexandre Astier, Lionnel Astier, Kaamelott, Livre I, Dîner dansant, écrit par Alexandre Astier.
La duchesse d'Aquitaine : Bon, on continue de s'engueuler ou on se calme et on essaye de coller à l'ambiance du déjeuner ?
Léodagan : Alors, si vous voulez coller à l'ambiance, je vous suggère de rester dans un registre au moins équivalent. Ah non, mais, même, vers la fin du repas, si vous voulez tenir la distance, vous serez même obligés de revoir le volume à la hausse !
Séli : J'vous préviens, la matinée a eu sa bonne dose de pignoufs, j'suis plus que crevée… Alors je préconise un déjeuner dans le calme.
Léodagan (au Duc d'Aquitaine) : Souvenez-vous de cette phrase parce que dans un moment, quand vous essaierez d'éviter les tirs d'assiettes, vous me direz ce que vous en pensez…
Le Duc d'Aquitaine (à la Duchesse d'Aquitaine) : Donc là, c'est Dame Séli…
La Duchesse d'Aquitaine : Oui, bon, c'est bon, je sais qui c'est.
Le Duc d'Aquitaine : Comment vous savez ?
La Duchesse d'Aquitaine : Parce que j'ai pas été élevée chez les sangliers et que je connais quand même le nom des gens qui vous invitent !
Léodagan (Après un moment) (à la Duchesse et au Duc d'Aquitaine) : Alors… euh… test ! Voilà : (à Dame Séli) c'est quoi ce bocal, là ?
Dame Séli (à Léodagan) : C'est pour faire parler les glands !
Léodagan : Ah ben dites donc, aujourd'hui c'est sans échauffement, là ! (à la Duchesse et au Duc d'Aquitaine) Non, non, mais soyez sur le coup là, parce que ça peut monter en chauffe en moins de trente secondes !
La Duchesse d'Aquitaine : Mais attendez, le Roi ne vient pas, là ?
Dame Séli : Pourquoi ? On vous revient pas, nous ? On a trop la touche paysanne pour vous ? (sur un ton supérieur) … Duchesse ?!
La Duchesse d'Aquitaine : (au Duc qui a écouté avec un sourire en coin tranquille) : Euh ouais… Un p'tit commentaire ? Quelque chose ?
Le Duc d'Aquitaine : Commentaire… euh ?
La Duchesse d'Aquitaine : Enfin si vous le sentez, hein ! Je viens de me faire quicher la tête, et il me semble que vous étiez là… Ça vous inspire là, ou y'a rien qui vient ?!
- Lionnel Astier, Joëlle Sevilla, Alain Chabat et Géraldine Nakache, Kaamelott, Livre V, 15 : Les Fruits d'hiver, écrit par Alexandre Astier.
La Duchesse d'Aquitaine (Entre ses dents) : Présentez-moi !
Le Duc d'Aquitaine : Oui, pardon... Alors, j'ai envie de dire en toute simplicité : la Duchesse d'Aquitaine.
Arthur (Avec un sourire gênant) : … D'accord…
Le Duc d'Aquitaine : Y'a ?
Arthur : De quoi ?
Le Duc d'Aquitaine : … Nan je sais pas, j'ai l'impression que vous…
Arthur : Nan nan non non non, pas du tout, pas du tout, euh… Si, là, non, parce que depuis la dernière fois que je vous ai vue, vous avez perdu... quoi ? Deux cent livres, à vue de pied ? En tout cas, ça vous va très bien parce que… Ça vous rajeunit, vous faites trente ans de moins.
Le Duc d'Aquitaine : Ah mais nooon mais, d'accooord, euh vous, vous êtes encore sur l'ancienne.
Séli : Ah mais oui mais c'est ça, c'est pas celle que je connais.
Le Duc d'Aquitaine : Tout à fait, excusez-moi je… J'avais pas percuté, nan, nan, l'autre elle est morte. Euh... les articulations soutenaient plus son poids donc euh elle a commencé par se remplir d'eau par les coudes et après, c'est passé aux chevilles, c'est remonté aux genoux ; et un matin, elle avait tellement gonflé que j'ai appelé la garde ; alors, euh, ils sont venus, ils lui ont mis un coup de lance, et puis elle a essayé de se… de se faufiler comme ça pour se cacher sous le buffet puis... elle passait pas, parce que bon, ben… Eh eh elle avait plus conscience de sa masse, donc elle est restée là comme ça puis… Quoi, six heures après, elle était crevée… Donc : la Duchesse d'Aquitaine.
La Duchesse d'Aquitaine : Bon, là je cherche… Mais je me souviens pas m'être autant tapé la honte comme ça.
- Alexandre Astier, Lionnel Astier, Joëlle Sevilla, Alain Chabat et Géraldine Nakache, Kaamelott, Livre V, 15 : Les Fruits d'hiver, écrit par Alexandre Astier.
Le Duc d'Aquitaine : Alors, le plus simple qu'on avait trouvé pour la transporter (son ancienne femme) c'était une barge ; sauf qu'une fois, les amarres ont lâché et elle se retrouve à foutre le camp vers la cascade...
Séli (Coupant le Duc dans son histoire) : Comment ça se fait que vous mangez pas votre dessert ?
Arthur : Ben… Euh… Non, ça va.
Séli : Ça va très bien, merci, je veux savoir pourquoi vous mangez pas vos desserts.
Léodagan : Bah, c'est-à-dire que pour être franc, euh, ça, ce que ça m'évoque ça, c'est, c'est des abricots.
La Duchesse d'Aquitaine : Ouais, pareil ; on est juste un peu en plein hiver.
Arthur : Ben oui puis ils sont pas confits… Tin… Bah… Euh… Je comprends pas, de… Et moi, quand je comprends pas, je mange pas.
Séli : Il y a pas si longtemps, vous aviez un enchanteur qui s'appelait Merlin, vous vous souvenez ? À force d'être traité comme une sous-merde, il a foutu le camp. Eh bien ça, ça fait partie des trois bricoles qu'il a pas prises avec lui. C'est des abricots vieux de trois ans, conservés selon un procédé qu'il a inventé et dont il a jamais pu vous parler... Parce que vous aviez "pas le temps".
Le Duc d'Aquitaine : Eh bien moi, j'ai envie d'essayer…
Léodagan : Non non non non non arrêtez vos conneries, on vous dit que c'est Merlin.
(Le duc rapproche la fourchette de sa bouche)
Arthur : Non non non mais non mais cher Duc, la seule chose que vous risquez, c'est de gerber et éventuellement de mourir.
(Le Duc mange l'abricot. Toute la table le regarde.)
Le Duc d'Aquitaine : MMmmm ! MMmmm !
(Arthur après réflexion goute à l'abricot, Léodagan le regarde et attend son jugement avant de goûter à son tour.)
Arthur : … C'est hyper bon.
Séli : Ben voilà… Finalement, ce serait peut-être pas mal que ce soit le Duc qui retire l'épée… Il se comporterait peut-être un peu moins comme un fumier !
- Alexandre Astier, Lionnel Astier, Joëlle Sevilla, Alain Chabat et Géraldine Nakache, Kaamelott, Livre V, 15 : Les Fruits d'hiver, écrit par Alexandre Astier.
Guenièvre : Tous les jours, je m'disais : « Aujourd'hui, t'en prends pas, aujourd'hui, t'en prends pas ! » J'ai jamais réussi à me contrôler !
Arthur : Bah vous s'rez bien obligée, maintenant...
Guenièvre : Mais qu'est ce que je vais devenir, maintenant que mon corps s'est habitué ?
Arthur : Bah il va se déshabituer, comment vous faisiez avant…
Guenièvre (Voix hystérique) : MAIS AVANT MA VIE C'ÉTAIT D'LA MERDE, vous entendez ! Hein ? Recevoir le chef de ci, le roi de mi, toujours polie, toujours bien mise… Le symbole de la nation bretonne… Il en faut bien des compensations pour encaisser toutes ces conneries ! Toujours s'occuper de quelque chose et surtout d'vous, parce que vous avez des RESPONSABILITÉS ! Et qui s'occupe de moi, pendant c'temps ? Et ben oui, maint'nant qu'il y a plus de pâte d'amande, je tourne en rond, JE SUIS SUR LES NERFS ! J'ai pas d'amis, pas d'loisirs… Comme vous m'touchez pas, les choses de l'amour j'm'assois dessus, et j'parle au figuré, alors je me suis plongée dans la pâte d'amande… Et quand j'vous r'garde et que j'vois comment vous m'traitez hein, je me dis que j'aurais meilleur compte d'aller d'ici jusqu'à Rome à pied pour en chercher parce que c'est finalement la meilleure chose qui me soit arrivée…
Arthur : J'crois pas que vous soyez le symbole de la nation bretonne…
- Anne Girouard, Alexandre Astier, Kaamelott, Livre I, La Pâte d'amande, écrit par Alexandre Astier.
Arthur : Mais c’est pas compliqué, bon Dieu ! Y a Calogrenant à droite, Léodagan à gauche, et nous on arrive par le milieu !
Lancelot : C’est bon jusque là ?
Perceval : Attendez, moi, si je me souviens bien du coin, il y a la rivière qui passe en travers !
Arthur : Ah, mais merde avec votre rivière !
Perceval : C’est un point de repère comme un autre !
Lancelot : Mais bon Dieu, il y a pas besoin de point de repère puisque les envahisseurs vont nous attaquer de face !
Perceval : De face, ça va ! C’est le reste qui va pas !
Arthur : Mais quoi, nom d’un chien !?
Perceval : Ben la gauche, la droite, là ! Moi j’aime pas ces trucs !
Lancelot : Mais qu’est ce que vous aimez pas ?
Perceval : Ces conneries de gauche et de droite ! Ça veut rien dire ces machins ! Selon comme on est tourné, ça change tout !
Arthur : Mais qu’est ce que vous nous chantez ?
Perceval : Moi j’estime que quand on parle tactique militaire, il faut employer des termes précis !
Lancelot : Ben oui, effectivement, ça peut prêter à confusion …
Arthur : Non mais attendez, nous c’est pour vous qu’on dit gauche et droite ! C’est pour pas vous embrouiller !
Perceval : Si, ça m’embrouille !
Lancelot : Ah bon ? On peut parler normalement alors ?
Perceval : Professionnel !
Arthur : Bon, ben alors, OK, on reprend depuis le début ; donc, Calogrenant est posté depuis hier soir au Nord-Est de la zone d’attaque…
Lancelot : …Léodagan, Sud-Sud-Est, un peu plus en retrait avec ses cavaliers…
Perceval : Moi j’aime pas ces histoires de Sud-Est, Nord-Ouest, et tous ces machins !
Arthur : Quoi, qu’est ce qu’il y a qui va pas encore ?!
Perceval : C’est un coup à se planter ça ! De toutes façons, on dit le Nord ! Selon comme on est tourné, ça change tout !
(Lancelot quitte le terrain, exaspéré.)
- Alexandre Astier, Thomas Cousseau et Franck Pitiot, Kaamelott, Livre I, Ambidextrie, écrit par Alexandre Astier.
Père Blaise : Moi, j'ai mis : « Un fidèle destrier harassé par la tâche ». Vous m'avez jamais parlé d'un deuxième.
Perceval : Ben qu'est-ce que ça peut foutre, puisqu'y en a un qu'est mort ?
Père Blaise : Non mais attendez, là, j'crois qu'on s'est mal compris : vous avez une idée du temps qu'il me faut pour tracer une lettre avec ces PUTAINS D'PLUMES ?
Léodagan : Personne vous demande de tout noter aussi !
Arthur : Ah si, si, c'est moi qui d'mande !
Calogrenant : Ouais, on s'demande bien pourquoi !
Père Blaise : Mais pour vous faire entrer dans la Légende, tiens ! Parce que j'vous rappelle qu'entre vos histoires de chevaux morts et vos histoires de chevaux malades, moi j'ai une Légende à écrire !
Galessin : Il me semble qu'il nous parle bien d'travers, le cureton, aujourd'hui !
Léodagan : Ouais, ouais, c'est ça, allez jouer ailleurs, avec vos paperasses !
Calogrenant : Qu'est-ce qu'on en a à foutre, de vos bouquins ?
Léodagan : En plus, c'est du latin, personne est foutu de les lire !
Père Blaise : Ah ben si tout le monde s'en fout, alors... J'vais pas insister pour me faire mal aux doigts !
Arthur : Ah non, non, non, c'est pas une option : vous notez tout, c'est comme ça et pas autrement ! Alors, par contre, personne vous d'mande d'aller nous faire des lettrines de 15 bornes de haut avec des fleurs et des angelots partout !
(Léodagan fait un signe d'acquiescement)
Karadoc : Attendez, enlevez pas les dessins, c'est le seul truc que j'comprends !
- Alexandre Astier, Lionnel Astier, Alexis Hénon, Jean-Christophe Hembert, Stéphane Margot, Franck Pitiot, Jean-Robert Lombard, Kaamelott, Livre I, Enluminures, écrit par Alexandre Astier.
Perceval : Ben quoi, c'est pas si grave que ça !
Arthur : Pas foutu d'savoir son nom !
Léodagan : Et on peut savoir depuis combien de temps, au juste, vous arpentez toute la Bretagne en racontant à tout le monde que vous vous appelez Provencal le Gaulois ?
Perceval : Ben j'en sais rien, moi…
Lancelot : Et si ça se trouve il dit jamais la même chose !
Perceval : En attendant, on parle de moi !
Arthur : Perceval le Gallois, en tous cas, tout le monde s'accorde à dire que c'est une tanche, et ça c'est pas une légende !
Bohort : Oui mais Provençal le Gaulois, lui, a une excellente réputation, Sire.
Arthur : Mais dans ce cas-là, j'voudrais bien qu'on m'dise pourquoi !
Karadoc : À cause des faits d'armes.
Arthur : Les faits d'armes de celui-là ? Ah ben, première nouvelle !
Léodagan : C'est quand même pas de bol, les rares fois où il arrive à faire quelque chose de ses 10 doigts, il se goure quand on lui demande son nom !
[…]
Père Blaise : Bon, et bien le mystère du chevalier de Provence est éclairci.
Perceval : Suffisait de d'mander !
Léodagan : En c'moment, en Provence, ils doivent être drôlement fiers de l'enfant du pays !
Arthur : Ah ben j'pense bien, les enfants du pays d'Provence nés à Caerdydd, ça doit pas courir les rues !
Perceval : N'empêche que j'suis une légende !
- Alexandre Astier, Lionnel Astier, Thomas Cousseau, Nicolas Gabion, Jean-Christophe Hembert, Jean-Robert Lombard, Franck Pitiot, Kaamelott, Livre I, Le Chevalier mystère, écrit par Alexandre Astier.
Arthur : Mais qu'est-ce que ça peut bien vous foutre ce que je picole, aujourd'hui, ça va pas mieux ?
Séli : Le mari de ma sœur, il boit 3 pichets par repas il a d'jà 8 gosses !
Guenièvre : Je vois pas bien le rapport avec les gosses.
Séli : C'est viril, c'est tout ! Quand on est un homme, on boit beaucoup de vin !
Léodagan : Alors quand je rentre de la taverne à quatre pattes à 2 heures du matin vous tapez des crises à rallonge, et subitement, ce soir, on est viril quand on picole ?
Séli : J'me comprends !
Léodagan : Et ben j'sais pas comment vous faites ! Ma parole, des engins comme vous, ça devrait être fourni avec une notice !
- Alexandre Astier, Anne Girouard, Joëlle Sevilla, Lionnel Astier, Kaamelott, Livre I, La potion de fécondité, écrit par Alexandre Astier.
Karadoc : Dites, quand il parlait de prestige tout à l’heure…
Perceval : Eh ben ?
Karadoc : …à votre avis il était sérieux ou il se foutait de nous ?
Perceval : D’un autre côté y a que des clodos dans son boui-boui. C’est pas compliqué d’avoir du prestige !
Karadoc : Moralité : pour notre prestige, on devrait passer plus de temps au milieu des clodos.
- Jean-Christophe Hembert et Franck Pitiot, Kaamelott, Livre I, Perceval relance de quinze, écrit par Alexandre Astier.
Léodagan : Vous savez, c'est pas si grave de pas savoir faire des tartes !
Guenièvre : Vous en faites pas !
Dame Séli : Non mais je m'en fais pas ; j'vais m'entraîner jusqu'à c'que ça marche.
Arthur : Vous voulez dire que vous allez en refaire ?
Dame Séli : Tous les jours.
Léodagan : Tous les jours ?
Dame Séli : Non mais j'vais varier les fruits,vous inquiétez pas.
Arthur : Et vous allez varier la pâte, aussi ?
Dame Séli : Non mais n'exagérez pas non plus, j'vous d'mande quand même pas d'manger des briques !
Léodagan : Sans vouloir la ramener, la seule différence concrète avec des briques, c'est que vous, vous appelez ça des tartes !
Guenièvre : Et si vous faisiez des confitures, mère ? Les petits enfants, ils adorent ça.
Arthur : Ouais et puis, ils pourront les manger tout de suite, au moins ; parce que ça, avant un an, ils ont pas assez de chicots, d'toute façon !
Léodagan : Ah puis attention, faut pas s'amuser à attaquer ça avec des dents de lait, hein !
- Lionnel Astier, Joëlle Sevilla, Alexandre Astier et Anne Girouard, Kaamelott, Livre I, Les tartes aux myrtilles, écrit par Alexandre Astier.
Merlin : Et comment ça va se goupiller, alors, vous comptez faire chambre à part ?
Arthur : Non, je ne compte pas faire chambre à part, vous allez faire votre boulot, pour une fois, et vous aider de votre magie pour me sortir de là !
Merlin : Ma magie, ma magie…
Arthur : Oui, votre magie, oui ! Parce que moi, j'étais parti du principe que vous étiez magicien : mais si je m'suis gouré, j'arrête définitivement de vous demander des trucs, vous retournez dans votre cahute en forêt, et vous me libérez les locaux !
- Alexandre Astier et Jacques Chambon, Kaamelott, Livre I, Décibels nocturnes, écrit par Alexandre Astier.
Perceval : C'est pour ça, j'ai arrêté l'Graal.
Arthur : Comment ça, « j'ai arrêté » ?
Perceval : Ben ouais, à force, c'est un truc à se casser les dents ! Maintenant, j'm'occupe de mon cas, c'est déjà pas mal !
Arthur : J'vais m'occuper de votre cas, moi, vous allez voir !
- Alexandre Astier et Franck Pitiot, Kaamelott, Livre I, En forme de Graal, écrit par Alexandre Astier.
Élias : Je viens mander la jouissance de la Butte aux Cerfs pour mon usage personnel.
Arthur : Qui c'est, ce guignol ?
Merlin : Élias de Kelliwic'h, un mage, pour ainsi dire un confrère.
Arthur : Et pourquoi je vous donnerais ma Butte aux Cerfs, je vous prie ?
Élias : Parce que si tu refuses, je ferai tomber une pluie de calamités sur ton royaume !
Arthur : Bon, déjà, il me tutoie, ça part mal… Virez-moi ce con !
Lancelot : Et la pluie de calamités ?
Merlin : Attention, je connais un peu le loustic, il en est capable !
- Alexandre Astier, Bruno Fontaine, Thomas Cousseau, Jacques Chambon, Kaamelott, Livre I, Les défis de Merlin, écrit par Alexandre Astier.
Élias : Les dieux sont en colère, Arthur ! L'Esprit des Loups gronde, tu dois faire l'écouter !
Arthur : Mais pourquoi il me tutoie à chaque fois, ce con-là ? On a pas gardé les chèvres ensemble, que je sache !
Lancelot : Sûrement pour montrer qu'il craint personne...
Merlin : Non mais c'est un genre qu'il se donne, il se l'est toujours un peu pété.
Élias : Je vous signale que j'entends tout ce que vous dites !
- Alexandre Astier, Bruno Fontaine, Thomas Cousseau, Jacques Chambon, Kaamelott, Livre I, Le Sacrifice, écrit par Alexandre Astier.
Arthur : On bute, Karadoc.
Karadoc : Comment ça, on bute Karadoc ?
Arthur : On bute…, Karadoc !
- Alexandre Astier, Jean-Christophe Hembert, Kaamelott, Livre II, Le Plat national, écrit par Alexandre Astier.
Guethenoc : On devrait l'appeler le Karadoc !
Karadoc : Nan, c'est trop long, ma famille m'appelle "Kroc".
Arthur : Le "Kroc"... Messieurs.
- Serge Papagalli, Jean-Christophe Hembert et Alexandre Astier, Kaamelott, Livre II, Le Plat national, écrit par Alexandre Astier.
Perceval : Si on vous a convoqué…
Arthur : Pff !
Karadoc : Ben quoi ?
Arthur : Parce que vous croyez vraiment que vous avez les moyens de me convoquer ? Je suis là parce que je le veux bien. Mais je vous avertis tout de suite que si jamais vous m'avez fait déplacer pour rien, je vous balance 15 jours dans une cage sans boire ni bouffer, et j'me demmerde pour vous chopiez le typhus ! J'vous écoute.
Perceval : Bon, on va faire simple.
Arthur : J'vous le conseille, oui !
- Alexandre Astier, Jean-Christophe Hembert, et Franck Pitiot, Kaamelott, Livre II, Les Alchimistes, écrit par Alexandre Astier.
Arthur : Non, mais ça veut pas dire ça « Con comme une chaise. »
Guenièvre : Ça veut dire quoi ?
Arthur : Ça veut pas dire que vous êtes con.
Guenièvre : Mais qu’est ce que ça veux dire d’autre je vous prie…
Arthur : Ça veux dire que, comme une chaise, vous êtes… jolie…
Guenièvre : Jolie…
Arthur : ’fin, jolie, c’est à dire que bon, vous êtes plutôt passive, mais vous êtes pratique, euh, alors, vous parlez peu, mais simplement on pourrait pas s’en passer parce que sinon ça voudrait dire qu’on est obligé de s’asseoir par terre.
Guenièvre : Vous me prenez vraiment pour une conne.
- Alexandre Astier et Anne Girouard, Kaamelott, Livre II, L’Escorte II, écrit par Alexandre Astier.
Guenièvre : Demain avec l’assemblée des femmes, on va pique-niquer sur la colline de Silbury.
Arthur : Quoi ? Pique-niquer à Silbury !
Guenièvre : Oh mais pourquoi vous vous mettez en colère ?
Arthur : Je vous ai déjà dit vingt fois d’arrêter de laisser traîner vos os de poulet au beau milieu des sites sacrés, vous allez finir par nous attirer des emmerdements !
- Alexandre Astier et Anne Girouard, Kaamelott, Livre II, Silbury Hill, écrit par Alexandre Astier.
Guenièvre : J'avais jamais remarqué que vous aviez les yeux bleus, Maître d'armes.
Le maître d'armes : C'est sans doute parce qu'ils sont marrons.
Séli : Mais vous êtes beurrée vous aussi !
- Anne Girouard et Christian Bujeau, Kaamelott, Livre II, L'Ivresse, écrit par Alexandre Astier.
Guenièvre : Han ! Vous savez ce que le seigneur Bohort a offert à sa mère pour son anniversaire ?
Arthur : Nan.
Guenièvre : Des fleurs !
Arthur : Et ben ?
Guenièvre : Et bien, c’est ridicule, pourquoi pas une botte de carottes ? Il parait que c’est les romains qui font ça.
Arthur : Ouais, c’est vrai…
Guenièvre : Alors les femmes d’ici, elles comprennent pas qu’on leur offre ça. Et moi, même pour me dire qu’on m’aime, j’aimerais pas recevoir des fleurs.
Arthur : Ben j’vous en offre pas moi, tout va bien.
- Alexandre Astier et Anne Girouard, Kaamelott, Livre II, Arthur in Love, écrit par Alexandre Astier.
Perceval : Sire !
Arthur : C'est vous Perceval ?
Perceval : Permettez-moi de vous souhaiter un joyeux anniversaire !
Arthur : Merci !
Perceval : Bonne journée, sire !
Arthur : C'est pas du tout mon anniversaire !
Perceval : Comment ?
Arthur : Rien, cassez-vous !
- Alexandre Astier et Franck Pitiot, Kaamelott, Livre II, Merlin l'archaïque, écrit par Alexandre Astier.
Bohort : Sire ! Il me semble que je vois une lueur !
Léodagan : Vous pouvez pas la boucler, non ?
Arthur : Avancez, vous raconterez votre vie plus tard !
Bohort : Une ouverture, Sire ! On dirait un genre de porte…
Léodagan : Un « genre de porte » ?
Arthur : Une porte, vous voulez dire !
Bohort : Qu’est-ce que je fais ? Je l’ouvre ?
Arthur : Ah ben, à moins que vous vouliez vous taper les trois bornes dans l’autre sens…
- Alexandre Astier, Lionnel Astier et Nicolas Gabion, Kaamelott, Livre II, Le Passage secret, écrit par Alexandre Astier.
Le tavernier : Sire, j'espère que vous allez pas être trop sévère !
Arthur : Ah, ben ça va quand même être un peu leur fête, si !
- Alexandre Astier, Alain Chapuis, Kaamelott, Livre II, Un Roi à la taverne II, écrit par Alexandre Astier.
Bohort : Promettez-moi de ne pas être trop durs avec eux !
Père Blaise : Ben là, c'est sûr, ils vont quand même manger bon, les deux fumiers !
- Nicolas Gabion, Jean-Robert Lombard, Kaamelott, Livre II, Le Donneur, écrit par Alexandre Astier.
Merlin : Je ne supporte pas qu'on fouille dans mes affaires !
Lancelot : Mais on fouillait pas !
Arthur : Comment, "on fouillait pas" ?
Léodagan : On fouillait carrément !
- Alexandre Astier, Lionnel Astier, Jacques Chambon, Thomas Cousseau, Kaamelott, Livre II, Les Parchemins magiques, écrit par Alexandre Astier.
Léodagan (présentant un mangonneau) : C'est juste pour vous dire que l'engin est révolutionnaire dans ses caractéristiques, mais résolument classique dans sa conception.
Arthur : D'accord, oui. Et combien est-ce qu'il va falloir casquer, au juste, pour votre plaisanterie ?
Léodagan : Là aussi, on reste dans du classique : la peau du fion.
- Alexandre Astier, Lionnel Astier, Kaamelott, Livre III, Le Mangonneau, écrit par Alexandre Astier.
Attila : Arthur ! Kaamelott, c'est zéro ! Des cailloux, des cailloux, des cailloux ! Ça m'énerve !
Le maître d'armes : Ça l'énerve, les cailloux ?
Léodagan : Ben, c'est un nomade, la baraque cossue ou le clapier à pécores, il fait pas la différence.
- Lionnel Astier, Christian Bujeau, Lan Truong, Kaamelott, Livre III, Le Fléau de dieu II, écrit par Alexandre Astier.
Le maître d'armes : Ah, seigneur Perceval, vous tombez bien !
Perceval : Pas spécialement non, enfin, j'me débrouille toujours pour me rattraper à quelque chose…
- Christian Bujeau, Franck Pitiot, Kaamelott, Livre III, Les Suppléants, écrit par Alexandre Astier.
Caïus : Cette nuit j'étais dans mon plumard, je cogitais.
Léodagan : Ben la prochaine fois, essayez de cogiter de jour !
Caïus : Oui mais j'bosse, le jour, moi ! J'suis dans l'armée, j'tiens pas un stand de crêpes !
- Lionnel Astier, Bruno Salomone, Kaamelott, Livre III, Le Déserteur, écrit par Alexandre Astier.
Guethenoc : Excusez ! Y a moyen de vous entretenir deux secondes ?
Roparzh : Oui, c'est à quel sujet ?
Guethenoc : Non, c'est parce que je suis passé, par hasard, hier matin, devant vos enclos.
Roparzh : Oui, tout à fait.
Guethenoc : Et j'ai vu qu'vous aviez une jolie p'tite poule blanche, là.
Roparzh : Une poule blanche, oui.
Guethenoc : Oui, une poule blanche bien mignonne, voyez, le bel animal.
Roparzh : Bien sûr, c'est au sujet de quoi t'est-ce ?
Guethenoc : C'est au sujet qu'en fait c'est la mienne, et qu'j'vais vous mettre un pain dans la gueule, mais quelque chose de… violent.
Roparzh : Mais tout à fait, et ben je dirais également que le genou peut partir dans les noix d'manière assez soudaine, et qu'ça pourrait éventuellement vous faire sortir les baloches par les oreilles. N'y voyez aucune malice !
Guethenoc : Si j'ai pas ma poule dans cinq minutes, vot' baraque part en fumée !
Roparzh : Mais faut rentrer chez vous là, m'sieur. Faut laisser travailler les honnêtes paysans ! Sans ça, vous allez récolter des fourches dans l'cul !
Guethenoc : Dernier ultimatum ! Si vous livrez pas la poule, j'désintègre toute la vallée, moi, attention, hein ! Vous avez affaire à un passionné de violence ! J'serais à votre place, je m'méfierais !
Roparzh : Oh bah merde, la tuile ! J'suis bien confus ! Et bah vot' poule elle est entièrement décédée. J'y ai retiré la tête du reste, pas plus tard qu'c'matin. J'espère qu'ça va pas vous faire défaut ?
Guethenoc : Vous avez tué ma poule ? Mais comment… Mais vous êtes pas un peu marteau ? Parce que là, moi ça y est, j'ai les nerfs qui commencent à vriller… J'vous montre, hein. Moi j'bondis comme ça, là… Après j'vous arrive dessus en piqué diagonal… Et là, c'est l'hymne à la cruauté, attention, hein ! Un autel dressé au culte de... de la barbarie.
Roparzh : Bah moi, vot'poule, j'ai donné à bec'ter à mon chien, et ça sera le même programme pour vos miches si vous décarrez pas d'ici.
Guethenoc : Nan mais c'est bon, y a rien à regretter, vous êtes un malade. Messieurs-dames, dans quelques instants, le grand spectacle de la souffrance. Si vous pouviez tâcher moyen d'vous éloigner de 25 pieds, bons pieds, hein, parce que ça va gicler un peu…
- Serge Papagalli et Gilles Graveleau, Kaamelott, Livre III, Feue la Poule de Guethenoc, écrit par Alexandre Astier.
Léodagan : Si vous l’avez faite pour Guenièvre, moi je dis, on arrête de la manger, on lui fait un petit colis et on lui envoie.
Séli : Bon ! Qu’est ce qu’il y a ? C’est pas bon ?
Arthur : Non, c’est au-delà de ça, je crois. L’autre jour, je revenais de la plage, et je suis tombé sur un coin à fraises, alors, je m’en suis fait un plein ventre. Parce que les fraises, quand on leur fout la paix, elles sont consommables. Là, c’est aussi des fraises - probablement les mêmes d’ailleurs - mais par un procédé miraculeux, que j’arrive pas à m’imaginer, on dirait des gadins.
Séli : C’est la cuisson, bande d’andouilles !
Léodagan : C’est marrant parce que d’habitude, dans les tartes, moi je mange les fruits et je laisse la pâte.
Arthur : Et là vous faites l’inverse ?
Léodagan : Euh, ah, non, là laisse tout.
- Alexandre Astier, Lionnel Astier et Joëlle Sevilla, Kaamelott, Livre IV, Les Tartes aux fraises, écrit par Alexandre Astier.
Caius : Hé les connards ! Vous pouvez faire griller un porcelet, s’il vous plaît ?
Arthur : "Les connards" ?
Léodagan : "S’il vous plaît" ?
- Alexandre Astier, Lionnel Astier et Bruno Salomone, Kaamelott, Livre IV, Seigneur Caius, écrit par Alexandre Astier.
Mevanwi : Vous êtes heureux ?
Arthur : Ben, c’est plus compliqué que ça, mais ça va venir.
(Ils s’embrassent.)
Perceval : Vous êtes heureux ?
Karadoc : Ben, là j’ai pas encore ma femme, mais ça va venir.
Perceval : On s’embrasse ou pas ?
- Alexandre Astier, Caroline Ferrus, Franck Pitiot et Jean-Christophe Hembert, Kaamelott, Livre IV, L’Échange 2e partie, écrit par Alexandre Astier.
Mevanwi : Et vos maîtresses, vous pensez qu’elles m’en veulent ?
Arthur : Non… Enfin, quand même, si vous les croisez dans les couloirs, vous leur tournez pas le dos, toujours les avoir dans le champ de vision, dos au mur (il lui donne un poignard). Et puis, tenez, là, on sait jamais, tac.
- Alexandre Astier et Caroline Ferrus, Kaamelott, Livre IV, La Chambre de la reine, écrit par Alexandre Astier.
(Roparzh frappe chez Gethenoc.)
Guethenoc : Bah quand même, c’est pas dommage !
Roparzh : De quouo ?
Guethenoc : Hier, j’vous ai dit, venez demain matin, vous vous pointez à midi, c’est pas du foutage de gueule, ça ?
Roparzh : Nan, mais vous croyez pas qu’j’marche au sifflet ? Mais qu’est-ce que j’en ai a fout’ de vos horaires ? J’arrive quand j’arrive et pis c’est tout.
Guethenoc : J’vous ai dit qu’c’était important, nom de gu d’nom de gu… Vous pouvez quand même laisser vos seaux à merde deux minutes et tâcher moyen d’arriver à l’heure…
Roparzh : Mais mes seaux à merde, j’vais vous les lâcher sur l’museau !
Guethenoc : Dites, heu… Tirez-vous.
- Serge Papagalli et Gilles Graveleau, Kaamelott, Livre IV, La Révolte III, écrit par Alexandre Astier.
Karadoc : Première étape, apprendre à reconnaître les objets redondants.
Arthur : Les objets… ?
Perceval : Les objets redondants ; les objets qui blessent, quoi. C’est pas comme ça qu’on dit ?
Arthur : Si, ah, si si si si pardon, les objets redondants, pardon, j’avais pas compris. Allez-y…
Perceval : Allez, un exemple au hasard.
Karadoc (Il s'empare d'une pousse de fenouil.) : Hop, héhéhé.
Perceval : Alors, Sire, est-ce que vous pensez qu’un fenouil, c’est redondant ?
Arthur : Ben, c’est-à-dire que je suis pas un pro du combat au fenouil, mais comme ça, instinctivement, je dirais non.
Karadoc : C’était un piège.
Perceval : Dans ce cas-là, la réponse c’est oui, et non.
Karadoc : Le débutant, qu’est-ce qu’il fait ? Il attrape le fenouil par la tige, et essaye de donner des coups avec la partie sporadique.
Arthur : La partie sporadique ?
Perceval : Ouais, sporadique, c’est quand c’est en forme de boule.
Arthur : Mmmmh.
Karadoc : Vous l’auriez attrapé par la tige, on est d’accord ?
Arthur : Toujours dans l’éventualité où je me retrouve à me battre avec un fenouil, hein ?
Perceval : Ouais.
Arthur : Oui, c’est possible, oui.
Karadoc : Et ben, non, en fait, qu’est-ce qu’on constate quand on observe l’objet en détail, c’est que la partie sporadique ne présente pas de prospérité, et que donc, elle est lisse.
Perceval : Il vaux mieux l'attraper par la partie « boulière »…
Karadoc : Ou sporadique…
Perceval : … et se battre avec la tige.
Karadoc : La partie tigeuse.
Perceval : Dont la pointe peut être considérée comme redondante.
Karadoc : Ça va, Sire, vous suivez ?
- Alexandre Astier, Franck Pitiot et Jean-Christophe Hembert, Kaamelott, Livre IV, Unagi IV, écrit par Alexandre Astier.
Arthur : Dites, ça commence quand, pour vous, le début du jour ? Parce que c'est plus de midi, là, quand même.
Yvain : Ben ça commence quand on se lève.
Arthur : Et les volets, c'est normal qu'ils soient encore fermés ?
Gauvain : Nous les ouvrons quand nous nous levons, mon oncle. Et nous les refermons la nuit, au moment où nous allumons les lampes.
Arthur : Ah ouais, donc la nuit, vous fermez les volets et vous allumez les lampes. Donc un mec qui arriverait par là la nuit, vous le verriez pas à cause des volets fermés, mais lui, il saurait quand même que vous êtes là grâce à la lumière qui filtre par les interstices.
Yvain : Ben les volets, c'est pas nous qui les avons construits, et, c'est pas nous qui les avons mis là.
Arthur : Rouvrez-moi ça, bande de cons ! Les volets, ça se garde ouverts 24h/24, et vous les refermez que pour éviter les tirs de flèches et pas avant ! Et dans un poste de garde, on roupille à tour de rôle et pas plus tard que le lever du soleil, c'est compris ?
- Alexandre Astier, Simon Astier, Aurélien Portehaut, Kaamelott, Livre IV, Les Tuteurs II, écrit par Alexandre Astier.
Léodagan : À votre avis, pourquoi est-ce qu'il y a des fenêtres tout le tour ?
Yvain : Pour la circulation de l'air.
Gauvain : Oui, d'ailleurs, à ce sujet, il faudrait penser à les agrandir, parce que les jours de pleines chaleur, c'est à peine supportable.
Léodagan : Ah ouais… Pas bête. Et puis comme ça, ça me permettra d'vous faire passer à travers !
- Lionnel Astier,Simon Astier,Aurélien Portehaut, Kaamelott, Livre IV, Les Tuteurs II, écrit par Alexandre Astier.
Gauvain : Seigneur Yvain, venez voir.
Yvain : "Chevalier Au Lion".
Gauvain : Seigneur Yvain, "Chevalier Au Lion", venez voir ! Ce serait pas un feu, là-bas ?
Yvain : Ben on dirait, si. Qu'est-ce qu'on fait, on donne l'alerte ?
Gauvain : On allume un feu pour signaler qu'y a un feu ?
Yvain : Ben ouais.
- Simon Astier, Aurélien Portehaut, Kaamelott, Livre IV, L'Entente cordiale, écrit par Alexandre Astier.
Arthur : Au fait, qu’est ce qu’il fout, Merlin ?
Élias : Qu’est ce que j’en sais, moi ?
Léodagan : Comment ça se fait qu’il soit pas venu ?
Élias : Si vous croyez que je suis toujours derrière son dos…
Arthur : J’ai demandé mes deux enchanteurs pour une mission, y’en a qu’un qui vient. Vous êtes pas censés collaborer ?
Élias : Ah mais, on collabore, un peu chacun de notre côté, c’est mieux.
Léodagan : Mais attendez, il était bien au courant qu’il fallait venir ?
Élias : Ah ben, j’suppose…
Arthur : Vous en avez pas parlé ?
Élias : Si, quand on a reçu le message.
Léodagan : Et ben, où il est ?
Élias : Nan mais, j’ai pas voulu le déranger dans ses travaux. Je lui ai dit : « Vous inquiétez pas, je vais y aller tout seul, restez bosser tranquille. »
Arthur : Vous êtes sûr que c’est ça que vous lui avez dit ?
Élias : Nan, je… Je lui ai dit qu’on avait pas besoin d’un con d’herboriste sur un champ de bataille et qu’il valait mieux qu’il glande à l’abri plutôt que de nous faire chier sur le terrain.
Arthur : […]
- Alexandre Astier, Lionnel Astier et Bruno Fontaine, Kaamelott, Livre V, La Démission, écrit par Alexandre Astier.
Gauvain : Les loups sont dans l’incapacité physique de franchir un ruisseau d’eau douce.
Yvain : Ah oui ! Ils sont hydro-bloquants, non mais j’le savais ça.
- Simon Astier et Aurélien Portehaut, Kaamelott, Livre V, La Démission, écrit par Alexandre Astier.
Arthur : Ah attention, hein, attention ! Vous allez pas me refoutre l’héritier sur le tapis à toutes les sauces, hein, parce que pfuuit…
Guenièvre : Le tapis à toutes les sauces ?
Arthur : Le tapis, oui, l’héritier, vous allez pas me le refoutre à toutes les sauces sur le tapis. Parce que pfuuit…
Guenièvre : Les sauces sur le tapis ?
Arthur : Vous allez… L’héritier, vous allez pas me le remettre à toutes les sauces, parce que fff… Voilà, j’arrive même pas à siffler.
Guenièvre : De quoi ?
Arthur : Vous allez pas me remettre toutes les sauces sur le tapis !... Pfuuiit...
Guenièvre : De quoi ?
Arthur : Moi aussi ça m’a, ça m’a gêné. C’est pas parce que vous avez les pieds froids que je ne vous touche pas, si toutefois c’est ça la question, c’est ça que j’veux dire.
Guenièvre : Mais j’ai pas posé de question, c’est vous qui vous emballez avec vos tapis, euh…
- Alexandre Astier et Anne Girouard, Kaamelott, Livre V, Les Nocturnales, écrit par Alexandre Astier.
Léodagan : Dites, j’me demandais, là… Il est venu, Ketchatar ?
Arthur : Il est venu où ?
Léodagan : Dans la carafe, là, il est venu ?
Arthur : … De quoi ?
Léodagan : Au rocher ! Nan mais sans blague, où voulez-vous qu’il vienne ? Au rocher, retirer l’épée, il est venu ?
Arthur : … Ketchatar, il est venu au rocher ?
Léodagan : Mais c’est ce que je vous demande, nom d’un chien ! Faites pas exprès !
Arthur : Mais vous m’emmerdez, à la fin ! Parlez à quelqu’un d’autre ! Est-ce que je sais, moi, si Ketchatar est venu au rocher ? Vous croyez que j’ai le pif collé sur le registre ?
Léodagan : Ah et pis merde ! Là !
(Soupir de colère d’Arthur.)
Guenièvre : Quand je vivais dans la forêt, au moins, on criait pas pendant les repas !
Arthur : Ben retournez-y, en forêt !
(Rire de Léodagan.)
Guenièvre : Nan mais on dirait un phénomène magique, hein ! Il suffit qu’on s’assoie devant quelque chose de comestible, BOUM ! Ça crie ! Et pour n’importe quoi, en plus !
Séli : Pour Ketchatar ! C’est pas n’importe quoi, ça ? Tout le monde s’en fout, de Ketchatar ! J’sais même pas s’il est pas crevé, Ketchatar !
(Léodagan hausse les épaules et soupire.)
Guenièvre : Eh ben moi, je sais carrément pas qui c’est, alors comme ça, c’est complet !
(Elle commence à sangloter.)
Arthur : … Le roi d’Irlande.
Yvain : (dans la lune) Oh, l’Irlande…!
- Alexandre Astier, Lionnel Astier, Simon Astier, Anne Girouard et Joëlle Sévilla,, Kaamelott, Livre V, Aux Yeux de tous III, écrit par Alexandre Astier.
Méléagant : C’est étonnant… Plus je vous observe, plus je me dis que… en fin de compte, vous valez pas un clou.
Lancelot : C’est mon cousin… vous le saviez ? Ah, vous le saviez, c’est ça ? C’est encore un de vos coups tordus !
Méléagant : Nan, je l'savais pas. Et même si je l’avais su, ça aurait rien changé.
Lancelot : Ben je tue pas mon cousin.
Méléagant : Pourquoi pas ? Sa vie est-elle moins inepte que celles des autres ?
Lancelot : Non, mais je tue pas mon cousin.
Méléagant : C’est regrettable.
Lancelot : C’est regrettable peut-être, mais c’est comme ça ! J’ai encore quelques restes de mes premières valeurs.
Méléagant : Vous aurez à cœur de vous en débarrasser dans les plus brefs délais.
- Carlo Brandt et Thomas Cousseau, Kaamelott, Livre V, Le Dernier Jour, écrit par Alexandre Astier.
Arthur : Alala, aaahhh, ah non, là c'est, là c'est pas possible, là c'est pas possible… si je vous file un, un bon gros paquet de fric, vous la bouclez ou pas ?
Guenièvre : Ah ! Non mais dites, on peut parler oui ?!
Guethenoc : Et du fric, vous en avez plus, alors...
- Alexandre Astier, Anne Girouard, Serge Papagalli, Kaamelott, Livre V, Les Transhumants, écrit par Alexandre Astier.
Perceval : Attendez, Sire, vous venez quand même pas assister au camp d'entraînement sans donner une petite leçon par derrière !
Arthur : Mais, une leçon de quoi ? Arrêtez de m'appeler Sire.
- Alexandre Astier, Franck Pitiot, Kaamelott, Livre V, Unagi V, écrit par Alexandre Astier.
Arthur : *Retourne le pain de Léodagan, qui est à l'envers*
Léodagan : Qu'est ce qui vous prend ? Vous êtes givré ?
Arthur : On met pas le pain à l'envers, ça porte malheur. On vous a pas appris ça en Carmélide ?
Léodagan : En Carmélide on m'a appris à pas tripoter le pain du voisin, déjà…
Arthur : Ça se fait pas, c'est tout.
Léodagan : Sans blague ? Et vous avez rien d'autre à foutre, à part retourner le pain ?
Arthur : Si… j'peux vous retourner une tarte si le cœur vous en dit…
- Alexandre Astier, Lionnel Astier, Kaamelott, Livre III, Le Porte-Bonheur, écrit par Alexandre Astier.
Perceval : Comment ils appellent Lançelot déjà les gens du peuple ?
Karadoc : "Beau-trouvé".
Perceval : Ça pète quand même, les surnoms !
Karadoc : En Gaule, ils l'appellent… "Blanc Chevalier", je crois.
Perceval : Pff… Il a même un surnom en Gaule, vous vous rendez compte ?
Karadoc : Vous en avez bien un vous de surnom ?
Perceval : En Gaule ? Non.
Karadoc : Enfin en Gaule, p'tète pas.
Perceval : Dans le Languedoc, ils m'appellent Provençal, mais c'est moi qui me suis gouré en disant mon nom. Sinon en Bretagne, c'est le gros faisan au sud et au nord, c'est juste "Ducon".
- Franck Pitiot, Jean-Christophe Hembert, Kaamelott, Livre III, Le Sanglier de Cornouailles, écrit par Alexandre Astier.
Arthur : Non mais y'avait pas un vieux dans votre truc, vous avez pas parlé d'un vieux ?
Perceval : Mais non, y'avait personne.
Arthur : Le vieux aussi c'était du flan ?
Perceval : Mais c'est tout du flan.
Arthur : Mais c'est vrai qu'il y a toujours un vieux dans vos histoires…
Perceval : Ouais ou une vieille des fois.
Arthur : Et à chaque fois c'est pas vrai ?
Perceval : Si, une fois. Un couple de vieux moisi qui m'avait jeté des carottes.
- Alexandre Astier, Franck Pitiot, Kaamelott, Livre III, La Poétique, première partie, écrit par Alexandre Astier.
La scène se déroule en forêt, l'armée arthurienne ayant établi un camp pour la nuit.
Perceval : Ça va Sire ?
Arthur : Z'êtes pas couché vous ?
Perceval : Non, j'ai pas sommeil.
Arthur : Faites gaffe hein, parce que demain on lève le camp une heure avant le lever du soleil.
Perceval : Ouais ouais je sais… mais j'ai pas hyper sommeil.
Arthur : P'être parce que vous avez rien glandé de la journée.
Perceval : Ouais… Et puis j'ai plus de tente pour dormir. Ça joue aussi.
Arthur : Ah oui c'est vrai.
Perceval : Alors rien que de savoir que je vais coucher à la belle étoile avec le temps qui fait, j'ai pas sommeil… C'est euh… (pointe son crâne du doigt) Voyez… ?
Arthur : Psychologique.
Perceval : Non, psychologique c'est tout ce qui est à la campagne non ?
Arthur : Non ce qui est à la campagne c'est agricole... ou rural.
Perceval : Non moi ce que je veux dire c'est que ça se passe…
Arthur : … Dans la tête oui… psychologique. Pourquoi est-ce que vous n'allez pas dormir avec Karadoc ?
Perceval : On s'est engueulés. Je lui ai dit qu'il était encore plus con que gros, alors il s'est foutu en rogne comme quoi il est autant l'un que l'autre, et puis c'est parti en vrille.
Arthur : Vous voulez que je l'oblige à vous accueillir ?
Perceval : Ça sert à rien. Rien que pour m'emmerder, il a mangé que des trucs qui font péter. Exprès pour pas que j'aille dans sa tente.
Arthur : J'sais pas bien quoi vous dire, moi.
Perceval : En même temps, ça fait longtemps qu'on a pas dormi sous la même tente, vous et moi Sire ?
Arthur : Ah ben j'pense bien. Surtout qu'on a jamais dormi sous la même tente.
Perceval : Bah ouais... Du coup ça fait longtemps.
Arthur : Vous vous faites pas chier quand même, hein.
Perceval : Juste pour cette nuit Sire, j'vous promets je vous embêterai pas.
Arthur : Ok, mais discret hein. Vous êtes pas censé dormir sous ma tente.
(Un bruit de pet se fait entendre depuis la tente de Karadoc) Perceval se retourne et crie à tout rompre :
Perceval : J'EN AI RIEN À FOUTRE, JE DORS DANS LA TENTE DU ROI !
- Alexandre Astier, Franck Pitiot, Kaamelott, Livre III, Le Repos du guerrier II, écrit par Alexandre Astier.
Pour la fête du printemps, les gens de Kaamelott viennent faire leur proposition d'animation au Roi et à Bohort.
Bohort : Nous accueillons le seigneur Léodagan qui vient nous présenter sa proposition.
Léodagan entre en scène avec un esclave attaché à une chaîne.
Léodagan : Ma proposition… euh… j'ai pas bien eu le temps de gamberger.
Arthur : Qui c'est celui là ?
Léodagan : J'suis désolé, j'ai trouvé que lui.
Bohort : Mais qu'est ce que vous comptez faire avec ça à la fête du printemps ?
Léodagan : Le faire cramer.
Bohort : Quoi ?!? Mais vous plaisantez ?!
Léodagan : Vous m'dites il faut quelque chose de festif…
Bohort : Mais quel rapport avec le printemps ?!
Léodagan : Mais j'en sais rien... c'est en plein air…
Arthur : Ah le printemps… la nature se réveille, les oiseaux reviennent, on crame des mecs…
Bohort : Merci seigneur Léodagan, mais on va trouver autre chose.
Léodagan : Bon bah démerdez-vous hein. Moi j'ai autre chose à foutre que de promener ce con-là toute la journée.
Bohort : Accueillons à présent Dame Séli.
Léodagan quitte la pièce et Dame Séli entre.
Séli : Bon moi j'suis arrivé à un compromis pas trop crade. Un genre de tarte avec des oignons, du chou, du céleri et des épices. Alors ?
Arthur et Bohort goutent.
Bohort : C'est… c'est intéressant.
Arthur : (en mangeant) Le plus intéressant, c'est comment est-ce que vous arrivez à faire un truc immonde avec des ingrédients normaux ?
Séli : Immonde ?
Bohort : C'est vrai que c'est spécial…
Arthur : Non mais c'est incroyable, j'ai l'impression de bouffer de la terre de la bouse et du gravier, ça sent le poulailler mais c'est du céleri et des oignons… c'est prodigieux.
- Alexandre Astier, Lionnel Astier, Nicolas Gabion, Joëlle Sevilla, Kaamelott, Livre II, La Fête du printemps, écrit par Alexandre Astier.
Guethenoc : Nan mais moi c'est pour vous, j'préfère vous avertir parce qu'après vous allez être embêté.
Arthur : M'avertir de quoi?
Guethenoc: Nan mais parce que des chevaliers on en reçoit de toutes sortes maintenant ; alors on a pris le coup, bon on s'inquiète plus, hein même si c'est vrai des fois on comprend pas tout ce qu'ils racontent mais bon... Mais dans l'ensemble, ça se passe pas trop mal, voyez. Et puis y'a toujours une proportion de secoués dans tous les métiers de toute façon, hein.
Léodagan : Ben j'pense bien, regardez les paysans.
Guethenoc : Ah mais tout à fait, c'est pas moi qui vais vous dire le contraire, on a deux-trois belles pièces, ah y'a pas à rougir, hein !
Arthur : Eh ben ?
Guethenoc: Eh ben celui d'hier qu'vous m'avez envoyé, attention j'ai jamais vu ça. Et pourtant j'en ai vu hein, du barré congénital, du dégénéré de la campagne, j'en ai vu un paquet, hein ! Mais lui, on comprend ni ce qu'il dit, ni ce qu'il fait ! C'est rare !
Arthur : Nan mais c'est un peu particulier, parce qu'il était en mission spéciale…
Guethenoc : Ah oui oui oui mais ça il nous l'a dit euh… Ah oui : « subrogative ».
Léodagan : Enfin subrogative en faisant le tapin, hein.
Arthur : Soutenez pas vous surtout, hein !
Léodagan : Soutenir quoi ? Les crétins du château ? Mais j'passe ma vie à ça.
Guethenoc : Enfin de toute façon moi c'que j'voulais vous dire, c'est que la nature est trop hostile pour un gars comme ça. Nan mais attendez un de ces jours y'a un agriculteur qui va pas se poser de question, et qui va lui mettre une fourche dans la tête. Nan c'est pour ça, moi j'viens vous voir.
Arthur : Trop aimable.
- Alexandre Astier, Lionnel Astier, Serge Papagalli, Kaamelott, Livre III, 91 : L'Espion, écrit par Alexandre Astier.