L'Île au trésor
roman de Robert Louis Stevenson
L'Île au trésor (titre original : Treasure Island) est un roman d'aventures écrit par Robert Louis Stevenson. L’œuvre est d'abord parue dans un magazine en 1881-1882, et paraît sous forme de livre en 1883, après que Stevenson eut apporté de nombreuses modifications à son texte. Le roman devient l'une des plus fameuses histoires de pirates ; souvent adapté sur divers supports, il exerce une influence durable sur le genre.
Citations
modifierNous étions quinze sur le coffre à l’homme mort —
Yo-ho-ho ! et une bouteille de rhum !
La boisson et le diable ont emporté les autres,
Yo-ho-ho ! et une bouteille de rhum !
- L’Île au trésor (1883), Robert Louis Stevenson (trad. André Bay), éd. Le Livre de poche, 1995 (ISBN 2-253-00368-9), partie I. Le Vieux Flibustier, chap. 1. Le Vieux Loup de mer à « L’Amiral-Benbow », p. 22 (texte intégral sur Wikisource)
Je me le rappelle, comme si c’était d’hier. Il arriva d’un pas lourd à la porte de l’auberge, suivi de sa cantine charriée sur une brouette. C’était un grand gaillard solide, aux cheveux très bruns tordus en une queue poisseuse qui retombait sur le collet d’un habit bleu malpropre ; il avait les mains couturées de cicatrices, les ongles noirs et déchiquetés, et la balafre du coup de sabre, d’un blanc sale et livide, s’étalait en travers de sa joue.
- Description du vieux flibustier.
- L'Île au trésor, Robert Louis Stevenson (trad. Théo Varlet), éd. Nelson, 1926, partie I, chapitre I, p. 12-13 (lire en ligne)
Ce qui effrayait surtout le monde, c’étaient ses histoires. Histoires épouvantables, où il n’était question que d’hommes pendus ou jetés à l’eau, de tempêtes en mer, et des îles de la Tortue, et d’affreux exploits aux pays de l’Amérique espagnole.
- Description du vieux flibustier.
- L'Île au trésor, Robert Louis Stevenson (trad. Théo Varlet), éd. Nelson, 1926, partie I, chapitre I, p. 15 (lire en ligne)
rappelez-vous bien ce que je vous déclare en conscience : le rhum pour vous est un arrêt de mort.
- Docteur Livesey
- L'Île au trésor, Robert Louis Stevenson (trad. Théo Varlet), éd. Nelson, 1926, partie I, chapitre II, p. 26 (lire en ligne)
J’ai été dans des endroits chauds comme braise, où les copains tombaient l’un après l’autre, de la fièvre jaune, où les sacrés tremblements de terre faisaient onduler le sol comme une mer !… Qu’est-ce qu’il y connaît, ton docteur, à des pays comme ça ?
- Billy Bones
- L'Île au trésor, Robert Louis Stevenson (trad. Théo Varlet), éd. Nelson, 1926, partie I, chapitre III, p. 27 (lire en ligne)
J’étais premier officier, moi, premier officier du vieux Flint, et je suis le seul qui connaisse l’endroit. Il m’a livré le secret à Savannah, sur son lit de mort (...)
- Billy Bones
- L'Île au trésor, Robert Louis Stevenson (trad. Théo Varlet), éd. Nelson, 1926, partie I, chapitre III, p. 29 (lire en ligne)
La lâcheté, dit-on, est contagieuse ; mais la discussion, au contraire, donne du courage.
- L'Île au trésor, Robert Louis Stevenson (trad. Théo Varlet), éd. Nelson, 1926, partie I, chapitre IV, p. 37 (lire en ligne)
Ce sont ces gens de l’auberge, c’est ce gamin… Que ne lui ai-je arraché les yeux !
- Pew l'aveugle
- L'Île au trésor, Robert Louis Stevenson (trad. Théo Varlet), éd. Nelson, 1926, partie I, chapitre V, p. 44 (lire en ligne)
C’était le plus atroce forban qui eût jamais navigué. Comparé à Flint, Barbe-Bleue n’était qu’un enfant. Les Espagnols avaient de lui une peur si excessive que, je vous le déclare, monsieur, il m’arrivait parfois d’être fier qu’il fût anglais.
- Au sujet du pirate Flint.
- L'Île au trésor, Robert Louis Stevenson (trad. Théo Varlet), éd. Nelson, 1926, partie I, chapitre V, p. 53 (lire en ligne)
Le papier avait été scellé en divers endroits avec un dé en guise de cachet ; le dé même, qui sait, trouvé par moi dans la poche du capitaine. Le docteur brisa avec précaution les sceaux de l’enveloppe, et il s’en échappa la carte d’une île, où figuraient latitude et longitude, profondeurs, noms des montagnes, baies et passes, bref, tous les détails nécessaires à un navigateur pour trouver sur ses côtes un mouillage sûr. D’environ neuf milles de long sur cinq de large, et figurant à peu près un lourd dragon dressé, elle offrait deux havres bien abrités, et, vers son centre, un mont dénommé la Longue-Vue. Il y avait quelques annotations d’une date postérieure, en particulier trois croix à l’encre rouge, dont deux sur la partie nord de l’île, et une au sud-ouest, plus, à côté de cette dernière, de la même encre rouge et d’une petite écriture soignée sans nul rapport avec les caractères hésitants du capitaine, ces mots : « Ici le principal du trésor. »
- La carte de l'île au trésor.
- L'Île au trésor, Robert Louis Stevenson (trad. Théo Varlet), éd. Nelson, 1926, partie I, chapitre V, p. 53 (lire en ligne)
Je fus excessivement touché (vous l’auriez été vous-même) et, par pure compassion, je l’enrôlai sur-le-champ comme maître coq du navire. Il s’appelle Long John Silver et il lui manque une jambe ; mais c’est à mes yeux un mérite, car il l’a perdue en défendant son pays sous les ordres de l’immortel Hawke. Et il n’a pas de pension, Livesey ! Songez en quelle abominable époque nous vivons !
- Première mention de Long John Silver.
- L'Île au trésor, Robert Louis Stevenson (trad. Théo Varlet), éd. Nelson, 1926, partie I, chapitre VII, p. 63-64 (lire en ligne)
Pièces de huit !
- (en) Pieces of eight!
- Cri du perroquet de Long John Silver.
- L'Île au trésor, Robert Louis Stevenson (trad. Théo Varlet), éd. Nelson, 1926, partie V, chapitre XXVII, p. 223 (lire en ligne)
Citations au sujet du roman
modifierLe nom de Robert-Louis Stevenson est attaché, en France, au souvenir d’un livre d’étrennes, l’Ile au trésor, qui fît fureur il y a deux ou trois ans.
- « Le roman étrange en Angleterre », Thérèse Bentzon, La Revue des deux mondes (3e période), vol. 86 1888, p. 551 (texte intégral sur Wikisource) (lire en ligne)