Léon X

fils de Lorenzo de' Medici, pape de l'Église catholique romaine de 1513 á 1521
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Jean de Médicis (en italien Giovanni di Lorenzo de Medici), né le 11 décembre 1475 à Florence et mort le 1er décembre 1521 à Rome, fut pape de 1513 à 1521 sous le nom de Léon X (en latin Leo X, en italien Leone X ou Leon X). Il reste connu comme un ami des arts et lettres, mais son pontificat reste attaché à la controverse de la vente des Indulgences, une des sources de l’opposition de Luther et du schisme entre catholiques et protestants (commencé vers 1517 avec la Réforme).

Détail du Pape Léon X et ses cousins, portrait commandé à Raphaël, 1518-1519.

Propos rapportés

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La « fable du Christ »

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Une citation attribuée devenue fameuse, mais qui n’a été trouvée rapportée au départ que quarante ans après la mort du pape dans une seule source en latin, ensuite traduite en anglais puis en français (depuis le latin ou l’anglais). Ceux qui écartent cette citation soulignent que sa source était un ex-catholique anglais du Carmel devenu écrivain et voulant critiquer les papes ; ceux qui la retiennent soulignent sa concordance avec un certain degré de cynisme, d’immoralité et de corruption par ailleurs non contesté de sa politique. Son authenticité étant contestable, elle ne devrait être utilisée qu’avec précaution et « Attribuée à Léon X ». Elle est aujourd'hui considérée comme apocryphe : voir Elizabeth M. Knowles What they didn't say: a book of misquotations Oxford University Press, 2006 p.110.
 
Entrée de Jésus à Jérusalem (Jesu intåg i Jerusalem), anonyme suédois, v. 1240.
  1. Que ceste fable de Christ nous a fait de bien & à tout nostre college. [Trad. Duplessis.]
  2. Que cette fable de Christ nous a fait de bien, et à tout notre collège ! [Trad. Duplessis chez Bayle.]
  3. On sait de temps immémorial combien cette fable de Jésus-Christ nous a été profitable. [Trad. Bayle.]
  4. Tous les siècles ont su combien cette fable du Christ nous a été profitable. [Trad. Henry de trad. Roscoe.]
  • Censée avoir été répondue au cardinal Pietro Bembo (Bembus). Voir aussi les sources en anglais (de 1574, 1612, 1806)[1] et l’original en latin (de 1558)[2] ; apparemment citée par Duplessis (Du Plessis) puis Pierre Bayle pour les premières traductions en français (celle de Bayle étant la plus reprise), sources des innombrables citations ultérieures.
  • Attribuée à Léon X (trad. Duplessis), présumée entre 1513 et 1521 (papauté), présumée à Rome, dans Le Mystère d’Iniquité : c’est à dire, l’Histoire de la Papauté, [etc.], paru 1611, p. 584 (cité in Christianism.com, « Supplemental Research 2 » et Bayle ci-dessous), Philippe Duplessis-Mornay : Reprise citant l’original de « Baleus » (John Bale)..
  • Attribuée à Léon X (trad. Bayle), présumée entre 1513 et 1521 (papauté), présumée à Rome, dans Dictionnaire historique et critique, paru chez Desoer, Paris, rééd. 1820, t. IX, article « Léon X », p. 151 en ligne, Pierre Bayle : Reprise citant et commentant la reprise de Duplessis. Ce n’est pas la première édition de cet ouvrage ayant cette information (une autre source le cite pour 1736) mais celle qui était disponible ; de fait, Bayle est cité pour cette information au moins dès 1806 (in Roscoe). Bayle mentionne aussi une possible source antérieure à toutes en 1544..
  • Attribuée à Léon X (trad. P. F. Henry), présumée entre 1513 et 1521 (papauté), présumée à Rome, dans Vie et pontificat de Léon X, paru (The Life and Pontificate of Leo the Tenth, 1806), chez Frères Mame pour Le Normant et Nicolle, 4 vol., Paris, 1808, t. IV, chap. XXIV, p. 384-385 en ligne, William Roscoe : Reprise citant l’original de « Jean Bale » (John Bale) et la reprise de Pierre Bayle..


Citations sur Léon X

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Si par hasard on demande pourquoi, dans sa dernière heure, Léon ne pouvait prendre les sacrements : il les avait vendus.
  • (la) Sacra sub extrema, si forte requiritis, hora / cur Leo non potuit sumere: vendiderat.
  1. La « fable du Christ » en anglais (traduit de l’original latin, source de traductions en français) :
    1. (en) All ages can testifie enough howe profitable that fable of Christe hath ben to us and our companie. [Trad. Studley.]
    2. (en) All ages can testify enough how profitable that fable of Christe hath ben to us and our compagnie. [Trad. Studley chez Roscoe.]
    3. (en) It is sufficiently knowne to all ages, how greatly that fable of Christ hath profited us and ours. [Trad. Lennard de trad. Duplessis.]
    4. (en) It is well known to all ages how profitable this fable of Christ has been to us. [Trad. Roscoe.]
    • (en) Leo the tenth was a Florentine borne, of the noble house of Medicea, and called ere he were Pope John Medices. He being Deacon and Cardinal of Saint Maries, contrarie to all hope was chosen to succede Julius. He beinge diligetly from his youth trained up in learning under learned schoolmaisters, and especially one Angelus Politianus, did afterward greatly favour learned men. When he was but. xiv. yeres olde he was made cardinall by Innocentius the. viii. and at the yeres of xxxviii. he obtained the papacie. This Leo was of his owne nature a gentil and quiet person:but often times ruled by those that were cruell and contencious men, whom he suffered to do in many matters according to their insolent wil. He addicting himselfe to nicenesse, and takinge ease did pamper his fleshe in diverse vanities and carnal pleasures: At banqueting he delighted greatly in wine and musike: but had no care of preaching the Gospell, nay was rather a cruell persecutour of those that began then, as Luther and other to reveale the light thereof: for on a time when a cardinall Bembus did move a question out of the Gospell, the Pope gave him a very contemptuouse aunswere saiying: All ages can testifie enough howe profitable that fable of Christe hath ben to us and our companie: Sleidan faith he sente letters and bulles of pardons into all nations for suche as woulde give money for them, the effectes of his pardons were diverse, some especially to sell licence to eate butter, chese, egges, milke, and fleshe upon forbidden dates, and for this purpose he sent divers treasurers into al coutreis, and namelye one Samson a monke of Millaine into Germany, who by these pardons gathered out of sundrie places such hewge sommes of money that the worlde wondered at it, for he offered in one day to geve for the Papacie above an hundred and twentie thousand duckates.
    • Voir aussi l’original en latin plus bas.
    • Attribuée à Léon X (trad. John Studley), présumée entre 1513 et 1521 (papauté), présumée à Rome, dans The Pageant of Popes : contayning the lyues of all the bishops of Rome, [etc.], paru chez Thomas Marshe, Londres, 1574, article « Leo the Tenth », p. 179-180 (cité in James Patrick Holding, « Did Pope Leo X Really Refer to Jesus as a Myth? » ; cf. aussi Roscoe & Henry), John Bale (1495-1563) : Censé être la première traduction en anglais (ancien) de l’original latin de John Bale (OCLC 56840873)..
    • Attribuée à Léon X (trad. Samson Lennard), présumée entre 1513 et 1521 (papauté), présumée à Rome, dans The Mysterie of Iniqvitie: That is to Say, The Historie of the Papacie., paru (Le Mystère d’Iniquité, 1611), chez Adam Fslip, Londres, 1612, p. 635 (cité in Christianism.com, « Supplemental Research 2 » et « Supplemental Research 3 »), Philippe Duplessis-Mornay (Philip Morney, Knight, Lord du Plessis) : Traduction de la reprise de Duplessis citant l’original de « Baleus » (John Bale) ; également cité sous son titre modernisé The Mystery of Iniquity..
    • Attribuée à Léon X (trad. William Roscoe), présumée entre 1513 et 1521 (papauté), dans The Life and Pontificate of Leo the Tenth, paru chez Lorenzo Press of E. Bronson, 4 vol., Philadelphie, 1806, t. IV, chap. XXIV (Charges of profligacy and irreligion), p. 428-429 en ligne, William Roscoe : Reprise citant l’original traduit de Bale/Studley pour l’anglais et la reprise de Bayle pour le latin..
  2. La « fable du Christ » en latin (le texte original, source de traductions en anglais ou en français) :
    1. (la) Quantum nobis ac nostro coetui prosuerit ea de Christo fabula, satis est seculis omnibus notum. [Censé l’original.]
    2. (la) Quantum nobis nostrisque ea de Christo fabula profuerit, satis est omnibus seculis notum. [Déformé chez Bayle, etc.]
    • (la) Musicos ac uina inter lauticias, ad animum in mensa exhilarandum, in summis deliciis habuit: sed Euangelium regni Dei, ut alter Caiphas, implacabili odio in Luthero atque aliis prosecutus est. Proponenti enim semel Cardinali Bembo quiddam ex laeto illo Dei nuncio, dissolute respondebat: Quantum nobis ac nostro coetui prosuerit ea de Christo fabula, satis est seculis omnibus notum. Scleratissimus nebulo propalam expressit, se antichristum illum esse quem Paulus peccati hominem ac perditionis filium uocat.
    • La variante déformée est très courante (donnée chez Bayle, et peut-être Duplessis), ainsi que diverses autres variantes alternatives ou fautives (telles que « Quantum nobis nostrisque ilia de Christo fabula profuerit omnibus seculis notum est. », « Quantum nobis nostrisque que ea de Christo fabula profuerit, satis est omnibus seculis notum. », « Quantum nobis nostrique que ea de Christo fabula profuerit, satis est omnibus seculis notum. », « Quantum nobis nostrique que de Christo fabula profuerit, satis est omnibus seculis notum. »).
    • Attribuée à Léon X, présumée entre 1513 et 1521 (papauté), présumée à Rome, dans Acta Romanorum Pontificum : a dispersione discipulorum Christi, [etc.], paru chez Joannes Oporinus, Basileae, 1558, article « Leo X », p. 382 (cité in Christianism.com, « Supplemental Research 2 »), John Bale (1495-1563, Joannes Baleus) : Censé être l’original en latin médiéval, la plus ancienne et seule source (OCLC 65830937 et OCLC 35250371). Bayle mentionne cependant une possible source antérieure en 1544..

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