Jean de La Bruyère
écrivain et moraliste français du XVIIe siècle (1645-1696)
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Jean de La Bruyère (Paris, 16 août 1645 - Versailles, 10 mai 1696) est un moraliste français.
Les Caractères, 1696
modifierIl n'y a pas si loin de la haine à l'amitié que de l'antipathie.
- Les Caractères, La Bruyère, éd. Imprimerie nationale, coll. « La Salamandre », 1998, p. 194 (texte intégral sur Wikisource)
Il y a dans quelques hommes une certaine médiocrité d'esprit qui contribue à les rendre sages.
- Les Caractères, La Bruyère, éd. Imprimerie nationale, coll. « La Salamandre », 1998, p. 372 (texte intégral sur Wikisource)
L'on voit bien que l'Opéra est l'ébauche d'un grand spectacle : il en donne l'idée.
- Les Caractères, ou les mœurs de ce siècle, La Bruyère, éd. Estienne Michallet, 1696, Des ouvrages de l'esprit, p. 20 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Tout est dit, et l'on vient trop tard depuis plus de sept mille ans qu'il y a des hommes et qui pensent. Sur ce qui concerne les mœurs, le plus beau et le meilleur est enlevé ; l'on ne fait que glaner après les anciens et les habiles d'entre les modernes.
- Les Caractères, ou les mœurs de ce siècle, La Bruyère, éd. Estienne Michallet, 1696, Des ouvrages de l'esprit, p. 7 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
S'il est heureux d'avoir de la naissance, il ne l'est pas moins d'être tel qu'on ne s'informe plus si vous en avez.
- Les Caractères, ou les mœurs de ce siècle, La Bruyère, éd. Estienne Michallet, 1696, Du mérite personnel, p. 38-39 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Il apparaît de temps en temps sur la surface de la terre des hommes rares, exquis, qui brillent par leur vertu et dont les qualités éminentes jettent un éclat prodigieux semblables à ces étoiles extraordinaires dont on ignore les causes et dont on sait encore moins ce qu'elles deviennent après avoir disparu ; ils n'ont ni aïeuls ni descendants ; ils composent seuls toute leur race.
- Les Caractères, ou les mœurs de ce siècle, La Bruyère, éd. Estienne Michallet, 1696, Du mérite personnel, p. 39 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Le motif seul fait le mérite des actions des hommes, et le désintéressement y met la perfection.
- Les Caractères, ou les mœurs de ce siècle, La Bruyère, éd. Estienne Michallet, 1696, Du mérite personnel, p. 44 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Le commencement et le déclin de l'amour se font sentir par l'embarras où l'on est de se trouver seuls.
- Les Caractères, ou les mœurs de ce siècle, La Bruyère, éd. Estienne Michallet, 1696, Du cœur, p. 39 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- Citation choisie pour le 9 septembre 2019.
Il n'y a point de chemin trop long à qui marche lentement et sans se presser ; il n'y a point d'avantages trop éloignés à qui s'y prépare par la patience.
- Les Caractères, ou les mœurs de ce siècle, La Bruyère, éd. Estienne Michallet, 1696, Des jugements, p. 360 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Personne ne dit de soi, et surtout sans fondement, qu'il est beau, qu'il est généreux, qu'il est sublime [...] ; on se contente de le penser.
- Les Caractères, La Bruyère, éd. Emmanuel Bury, 1995 (ISBN 978-2-2530-1550-5), De l'Homme, p. 422
Le devoir des juges est de rendre la justice leur métier de la différer quelques-uns savent leur devoir, et font leur métier.
- Les Caractères, La Bruyère, éd. Emmanuel Bury, 1995 (ISBN 978-2-2530-1550-5), De Quelques Usages, p. 538