La Grande Vadrouille
La Grande Vadrouille est un film comique franco-britannique de Gérard Oury, sorti sur les écrans français en 1966, avec dans les rôles principaux Bourvil et Louis de Funès et, dans des rôles secondaires, Terry Thomas, Claudio Brook, Andréa Parisy, Mike Marshall, Marie Dubois, Benno Sterzenbach, Pierre Bertin, Colette Brosset et Mary Marquet.
À Paris
modifierL'atterrissage de Big Moustache
modifierSir Reginald : (parlant à un phoque avec l'accent anglais) Hello ! Elle est froide ce matin, n'est-il pas ?
- Terry Thomas, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Augustin et Peter
modifierAprès avoir fait tomber un seau de peinture sur un officier allemand.
Augustin : Eh ! Je m'excuse, hein ! ... Je vous ai taché !
- Bourvil, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Augustin : (Marchant sur les toits.) C'est haut, hein !
- Bourvil, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Augustin et Juliette se font passer pour un couple marié.
Augustin : J’en ai marre, marre, marre !
Soldat allemand : Ouvrez ! Ou j’enfonce la porte !
Augustin : Ça va, ça va, on vient ! (Il ouvre la porte.) Oh pardon, Messieurs…
Soldat allemand : Perquisition générale.
Juliette : Moi aussi, j'en ai marre !
Augustin : Tais toi, eh poison ! T'entends pas qu'y a du monde, non ! Faites pas attention messieurs. Voulez-vous entrer ? (Les Allemands entrent.) Vous avez de la chance, votre femme, elle est loin !
Juliette : Tiens, vous le militaire puisque vous êtes là ! Allez, venez ! Attrapez cette valise ! Posez la sur le lit ! Moi, je fous le camp, raus !
Augustin : Arrête, tu te rends pas compte que tu te donnes en spectacle, non ?
Juliette : Je ne resterai pas une minute de plus avec ce crétin !
Augustin : Attends un peu qu’ils soient partis, je vais te cogner, hein !
- Marie Dubois et Bourvil, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Peter : I have to go to the turkish bath.
Augustin : Il veut aller aux bains turcs maintenant ! Mais non vous êtes propre, you are very clean ! All right !
Peter : You don't understand, our squadron leader gave us a rendez-vous at the Paris mosque.
Augustin : (À Juliette.) Ses copains lui ont donné rendez-vous aux bains turcs ! C'est bien une idée anglaise, aux bains turcs ! Blessé and not speaking french, il fera pas dix mètres sans être arrêté !
- Claudio Brook et Bourvil, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Stanislas, Mac Intosh et le major Achbach
modifierÀ la fin de la répétition de la Marche Hongroise de La Damnation de Faust.
Stanislas : Merci messieurs C'était très bien ! C'était très bien ! [...] Vous c'était bien là-bas. Vous c'était bien ... heu ... c'est comme ci comme ça. Dites moi, vous ! On ne vous a pas entendu, on ne vous entend jamais ! Vous n'arrêtez pas de bavarder, faites attention, faites très attention ! Écoutez, j'ai une conception personnelle de l'ouvrage, ce n'est pas assez triomphal, pas assez orgueilleux, de l'orgueil bon sang ! [...] C'est de la bouillie tout ça ! C'était pas mauvais, c'était très mauvais ! Voilà, exactement ! Alors reprenons au 17 !
- Louis de Funès, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Major Achbach : Je suis fâché que je dois arrêter la musique.
Stanislas : Vous avez entendu ? [...] La répétition a été réduite à 12 minutes par la force des mitraillettes, voilà ! Ce soir, ça sera du joli ! (Il casse sa baguette de chef d'orchestre.) Et puis tiens ! Tiens ! Tiens ! Tiens ! Et tiens ! Et tiens ! (Il jette les morceaux.) Voilà un petit fagot, tiens !
- Louis de Funès et Benno Sterzenbach, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Stanislas : Qu'est-ce que vous cherchez ? Toujours votre anglais ? [...] Là il est pas là, non !? Là, bon il est plus là ! Là qu'est-ce qu'il y a ? (Il ouvre un tiroir contenant le parachute et le referme brusquement.)
Major Achbach : Permettez ! (Il ouvre un autre tiroir contenant de la la nourriture.) Ach so marché noir !
Stanislas : Euh non c'est pour l'entracte. C'est pour l'entracte et j'ai toujours faim. [...] Une petite provision.
Major Achbach : Grosse filou.
Stanislas : Non, petit filou.
- Louis de Funès et Benno Sterzenbach, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Stanislas : If I go to the turkish bath, I risk, I risk énormément.
Mac Intosh : Yes.
Stanislas : But, if you, you go out, si vous sortez, the Germans, les Allemands, ils vont vous attraper et ri-ri-ri-ri (il fait le geste de quelqu’un que l’on torture), vous allez parler, et moi I risk encore plus.
Mac Intosh : Yes.
Stanislas : Donc, I risk on the two tableaux.
Mac Intosh : Yes.
Stanislas : Oui, mais enfin, vous répondez toujours Yes.
Mac Intosh : Yes.
Stanislas : Ben oui ! Alors écoutez, do you promess me, que if I bring ici Big Moustache, vous partez avec lui ?
Mac Intosh : Yes.
Stanislas : Mais définitivement.
Mac Intosh : Yes.
- Mike Marshall et Louis de Funès, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Le major Achbach est caché dans l'armoire.
Stanislas : I have good news for you.
Major Achbach : Me too...!!!
(Il ouvre la porte et l'allemand sort.) Ahhhhhhhhhhhhh !
Major Achbach : Ahhhhhhhhhhhhhhhh ! Où est l'anglais ?
Stanislas : Ich bin malade ! [...]
Major Achbach : Où est l'anglais ? [...]
Stanislas : (Il bafouille.)
Major Achbach : Votre explication ne me suffit pas !
Stanislas : C'est pourtant clair !
- Louis de Funès et Benno Sterzenbach, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Stanislas et Augustin aux bains turcs
modifierAugustin : Are you ?
Stanislas : You are ?
Augustin : Yes, happy.
Stanislas : Glad. Where is Big Moustache ?
Augustin : I don’t know, and if you don’t know, I don’t know, no ?
Stanislas : I don’t understand.
Augustin : You, you come with me to pick up Peter.
Stanislas : No, YOU, you come with me to pick up Mac Intosh!
Augustin : Non, non, non, you, you, you.
Stanislas : I beg your pardon.
Augustin : And if you don’t come, I... Ah ben merde alors ! Comment on dit?
Stanislas : Comment ça merde alors ? But alors you are French !
Augustin : Yes... You are not English?
Stanislas : No.
- Bourvil et Louis de Funès, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Au guignol des Champs-Élysées
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Augustin : Quel culot ! Se balader en officier allemand, si un flic nous demande nos papiers, hein !
Sir Reginald : Vous parlez trop, on nous écoute.
Augustin : Bah elle a 3 ans ... C'est pourtant vrai qu'elle me regarde !
- Bourvil et Terry Thomas, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
L'évasion de l'opéra
modifier Une bombe a explosé.
Augustin : Ce coup-ci c'est pas moi, hein !
- Bourvil, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Augustin et Sir Reginald déguisés en officiers allemands se dirigent vers Stanislas pour l'arrêter.
Stanislas : C'est pas moi ! C'est pas moi !
Augustin : Mais c'est moi. C'est moi.
Sir Reginald : It's me.
Stanislas : Oui mais alors c'est moi !
- Bourvil, Louis de Funès et Terry Thomas, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Stanislas enlève sa perruque et la jette dans la Grange-Batelière.
Augustin : Vous allez vous enrhumer avec votre boule d'escalier. Vous voulez pas ma casquette ?
Stanislas : Vous, foutez moi la paix et ramez !
Augustin : Mais dites donc, doucement les basses !
- Bourvil et Louis de Funès, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Le voyage vers la zone libre
modifierPanne d'essence
modifierAugustin : Poussez, vous !
Stanislas : Parlez moi sur une autre ton ! Je vous en prie !
Augustin : Voulez-vous pousser, maître ?
Stanislas : Voilà, ça j'aime mieux.
- Bourvil et Louis de Funès, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Le partage de l'argent.
Augustin : Dites, j'en ai pas moi !
Stanislas : Une seconde ! (Il donne des billets à Augustin.) ... Il m'en manque un. (Il reprend un billet.)
Augustin : Mais vous croyez ?
Stanislas : Oui.
- Bourvil et Louis de Funès, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Augustin : Évidemment, c'est pas des chaussures pour la marche que vous avez là.
Stanislas : Puisque vous me le proposez si gentiment, j'accepte.
Augustin : Quoi ?
Stanislas : Que vous me prêtiez vous souliers.
Augustin : Bah vous chaussez du combien ?
Stanislas : C'est du comme vous.
Augustin : Ah bon.
- Bourvil et Louis de Funès, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Aux hospices de Beaune
modifierMère supérieure : En ce moment, vaut mieux être malade ici que bien portant ailleurs !
- Mary Marquet, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Mère supérieure : Vous aimez bien tout ce qui est bon ?
Sir Reginald : (Il acquiesce.)
Mère supérieure : C'est très mauvais !
- Terry Thomas et Mary Marquet, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Mère supérieure : Dites trente-trois ... trente-trois ... trente-trois. Eh ben !
Sir Reginald : Thirty-three, thirty-three, thirty-three.[...]
Mère supérieure : Je ne vois qu'un remède, changement d'air immédiat ! [...] Dites moi mon ami, il faudra quand même me surveiller ce foie.
- Terry Thomas et Mary Marquet, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
À Meursault
modifierL'hôtel du globe
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Stanislas : Vous allez garder le mien qui marche pas et moi je vais prendre le vôtre. Allez hop !
Augustin : Mais dites donc, ça fait deux fois que vous me faites ça.
Stanislas : Oui.
Augustin : Vous m'avez déjà pris mes chaussures, maintenant mon vélo.
Stanislas : Eh ben alors c'est normal, non ?
Augustin : Ah bon. Et pourquoi c'est normal ?
Stanislas : Parce que… Parce que…
Augustin : Parce que je suis un manuel sans doute ?
Stanislas : Eh bien parfaitement ! Parfaitement ! Mais ce n'est pas de votre faute, hein ? Ce n'est pas de votre faute.
- Bourvil et Louis de Funès, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Mme Germaine : Allez hop ! En cuisine ! Il y a de la vaisselle qui attend ! Voyous, ici !
Général allemand : Nein ! C'est mon anniversaire, champagne pour ces hommes. Femme jamais commander, mari porter culotte même quand culotte trop large.
- Colette Brosset et Peter Jacob, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Mme Germaine : Je suis désolé messieurs mais il va falloir que vous couchiez dans le même lit.
Stanislas : C'est pas possible !
Mme Germaine : Si.
Stanislas : Dans le même lit !
Augustin : Oh en temps de guerre, vous savez. [...] Ça fait partie des horreurs de la guerre, ça.
Stanislas : Ah ça va ! Foutez-moi la paix vous !
- Bourvil, Louis de Funès et Colette Brosset, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Augustin : Je voulais vous demander. Comment vous me trouvez, physiquement ?
Stanislas : Non, il est tard, il faut dormir ! Allons !
Augustin : Ah ? Bon allez, bonne nuit ! Ah oui, j'ai oublié de vous dire... je ronfle... oh mais c'est rien, vous n'aurez qu'à siffler, je m'arrêterai...
Stanislas : Oh, je vais pas siffler toute la nuit, non...
- Bourvil et Louis de Funès, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
La fausse patrouille allemande
modifierPour descendre d'un mur, Stanislas est monté sur les épaules d'Augustin tenant deux chiens en laisse.
Augustin : Arrêtez ! Arrêtez !
Stanislas : Pourquoi voulez-vous les faire arrêter ?
Augustin : Ben pour vous descendre pardi.
Stanislas : On est très bien comme ça.
Augustin : Mais dites donc, vous ne croyez tout de même pas que je vais vous trimballer sur mon dos !
Stanislas : Allons, allons, ne perdons pas de temps à bavarder ! Allez, allez, en avant !
Augustin : Ça fait trois fois que vous me faites ça, mes souliers, mon vélo !
- Bourvil et Louis de Funès, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Stanislas : Vous la reverrez la petite fille du Guignol, hein ! (Il mime des personnages de Guignol avec ses mains.)
Augustin : Vous foutez pas d'elle, hein ! Parce que vous allez avoir affaire à moi ! (Il attrape Stanislas par le col.)
Stanislas : (Il se libère et met une gifle à Augustin.) Excusez moi. Ça va mieux ?
Augustin : Il m'en faudrait peut-être une deuxième.
Stanislas : (Il met une deuxième gifle à Augustin.) Ça va là ?
Augustin : Dites moi, vous n'en voulez pas une, vous ?
Stanislas : Ah non, du tout.
Augustin : Tu vas l'avoir quand même ! Tu vas l'avoir ! (Il met deux gifles sur le crâne de Stanislas.)
- Bourvil et Louis de Funès, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Déguisés en patrouille allemande, Stanislas et Augustin ont été arrêtés par une vraie patrouille allemande.
Le pêcheur: V’là qu'ils s’arrêtent entre eux maintenant, ça doit pas marcher ben fort !
- Paul Préboist, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
À la kommandantur
modifierAugustin : Ils peuvent me tuer, je parlerai pas !
Stanislas : Mais moi non plus, ils peuvent vous tuer, je ne parlerai pas !
Augustin : Je savais que je pouvais compter sur vous !
- Bourvil et Louis de Funès, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Major Achbach : Ach ! Maintenant c'est moi qui tient la baguette, et c'est vous qui chantez. Douze balles pour vous, douze balles pour vous ! Vingt-quatre balles, quel gâchis pour des hommes comme vous ! Qui vous a donné ces chiens ? Qui vous a procuré ces uniformes ? Qui sont vos complices ? Assez tremblé !
Stanislas : Monsieur le commissaire.
Major Achbach : Je suis pas commissaire ! Je suis major Achbach !
Stanislas : Excusez moi monsieur le major, j'aimerais gagner du temps, on ne va pas perdre de temps, je vais tout vous dire.
- Bourvil, Louis de Funès et Benno Sterzenbach, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Stanislas : (Parlant d'Augustin.) Je ne sais plus parce qu'il m'interrompt tout le temps ! Il tousse, il crache, il renifle et il tousse, il crache, il renifle, voilà !
- Bourvil, Louis de Funès et Benno Sterzenbach, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Major Achbach : De moi vous osez vous foutez ? Je sais qu'il nous manque deux aviateurs anglais !
Stanislas : Combien ?
Major Achbach : Deux !
Augustin : Ça fait pas tellement.
- Bourvil, Louis de Funès et Benno Sterzenbach, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Les planeurs
modifier Les chevaux sautent une barrière ce qui secoue fortement la charrette.
Stanislas : Mais faites attention, bon dieu !
Augustin : Mais c'est pas moi !
Stanislas : Si c'est vous !
- Bourvil et Louis de Funès, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Les personnages sont survolés par un avion d'observation allemand.
Stanislas : Ne regardez pas, ne regardez pas, il nous espionne, n'ayons l'air de rien.
- Louis de Funès, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
La charrette vient de se renverser au bord d'un précipice.
Augustin : Vous aimez les westerns, vous ?
- Bourvil, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet
Augustin : Y a pas d'hélice hélas.
Stanislas : C'est là qu'est l'os.
- Bourvil et Louis de Funès, La Grande Vadrouille (1966), écrit par Georges et André Tabet