La Guerre des mondes
roman de science-fiction écrit par H. G. Wells
La Guerre des mondes (The War of the Worlds) est un roman de science-fiction écrit par H. G. Wells, publié en 1898. C'est une des premières œuvres d'imagination dont le sujet est l'humanité confrontée à une espèce extraterrestre hostile, en plus d'être le reflet de l'angoisse de l'époque victorienne et de l'impérialisme britannique. Le roman a fait l'objet de nombreuses adaptations à la radio, en bande dessinée, au cinéma et à la télévision.
Citations
modifierAvant que nous les jugions trop sévèrement, nous devons nous souvenir à quelle destruction totale et impitoyable notre propre espèce s'est livrée, non seulement sur les animaux, comme le bison ou le dodo, mais aussi sur ses propres races inférieures. Les Tasmaniens, malgré leur apparence humaine, furent entièrement éliminés en cinquante ans dans une guerre d'extermination menée par des immigrants européens. Sommes nous de tels apôtres de miséricorde que nous puissions nous plaindre si les Martiens ont mené contre nous une guerre semblable ?
- (en) And before we judge of them too harshly we must remember what ruthless and utter destruction our own species has wrought, not only upon animals, such as the vanished bison and the dodo, but upon its inferior races. The Tasmanians, in spite of their human likeness, were entirely swept out of existence in a war of extermination waged by European immigrants, in the space of fifty years. Are we such apostles of mercy as to complain if the Martians warred in the same spirit?
- The War of the Worlds (1898), Herbert George Wells (trad. wikiquote), éd. Cosimo, 2005, p. 14
Beaucoup de vérités ont été dites en plaisantant, et nous possédons indiscutablement dans les Martiens l'accomplissement réel de cette suppression du côté animal de l'organisme par l'intelligence. Il est, à mon avis, absolument admissible que les Martiens puissent descendre d'êtres assez semblables à nous, par suite d'un développement graduel du cerveau et des mains - ces dernières se transformant en deux faisceaux de tentacules - aux dépens du reste du corps. Sans le corps, du cerveau naîtrait naturellement une intelligence plus égoîste, ne possédant plus rien du substratum émotionnel de l'être humain.
- La guerre des mondes, Herbert George Wells, éd. folio, 1950, p. 220-221
Cependant, par-delà le gouffre de l’espace, des esprits qui sont à nos esprits ce que les nôtres sont à ceux des bêtes qui périssent, des intellects vastes, calmes et impitoyables, considéraient cette terre avec des yeux envieux, dressaient lentement et sûrement leurs plans pour la conquête de notre monde.
- La guerre des mondes, Herbert George Wells, éd. folio, 1950, p. 24
Or, chaque fois que les choses sont telles qu’un tas de gens éprouvent le besoin de s’en mêler, les faibles, et ceux qui le deviennent à force de trop réfléchir, aboutissent toujours à une religion de Rien-Faire, très pieuse et très élevée, et finissent par se soumettre à la persécution et à la volonté du Seigneur. Vous avez déjà dû remarquer cela aussi. C’est de l’énergie à l’envers dans une rafale de terreur. Les cages de ceux-là seront pleines de psaumes, de cantiques et de piété, et ceux qui sont d’une espèce moins simple se tourneront sans doute vers – comment appelez-vous cela ? – l’érotisme. »
- La guerre des mondes, Herbert George Wells, éd. folio, 1950, p. 270-271