La Métamorphose des cloportes (film)
La Métamorphose des cloportes est un film franco-italien de Pierre Granier-Deferre sorti sur les écrans en 1965. Les dialogues sont signés Michel Audiard.
Citations
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Répliques
modifierGertrude : Qu’est-ce que c’est, ta folerie ?
Rouquemoute : Un Winter-Winter 53 !
Gertrude : Tu crains pas d’viser un peu haut ?
Rouquemoute : Un Winter-Winter bourré à craquer ! Et des branques tellement confiants qu’y z’ont supprimé l’système d’alarme !
Gertrude : Ho-ho, d’la provocation !… Mais achtung, môme !… Le Winter-Winter, c’est du spécial !… Molybdène et titane !… L’alliage infernal !… La diablerie !
Gertrude : Je récapitule : les deux bouteilles garnies, le détendeur et vingt mètres de tuyau pour trois cents tickets. Moyennant quoi je garantis trois heures de boulot à trois mille degrés.
Rouquemoute : Tu récapitules, tu garantis... T'es un peu chouette ! Primo un homme de ma classe n'a jamais eu besoin de trois heures pour déboucler un coffiau. Deuxio, vu le monstre auquel je m'attaque, trois mille degrés c'est à peine tiède ! Ben je ne te cache pas que j'espérais trouver chez toi autre chose que de la quincaille !
Gertrude : T'espérais quoi ? Arsène Lupin en douze volumes ? Le rayon vert ? La baguette magique ?
Rouquemoute : Le nouveau bec à azote qualifié.
(Gertrude ouvre un nouveau placard dissimulé)
Gertrude : C'est pt'êt' de ça qu'Monsieur veut causer ?
Rouquemoute : Oh merde !
Gertrude : Heureuse de te l'entendre dire.
Gertrude : Mais ça, c'est pas l'outil de n'importe qui pour le prix de n'importe quoi. Ca c'est une brique, et sans le carburant.
Rouquemoute : Oh, merde alors !
Gertrude : Tu te répètes un peu...
Gertrude : J'vais t'faire une fleur. Trois cent sacs de l'heure, carburant compris.
Rouquemoute : Ça fait neuf cent raide ! Où veux-tu que je les prenne ?
Gertrude : Où tu voudras ! Fais une manche, organise une tombola... Ou un emprunt.
Léone : T'as vu cet affreux ?
La prostituée : Quand même, j'aimerais bien savoir ce que tu traques, le micheton ou le prince charmant ? ... Parce que si t'attends que Gregory Peck passe dans le coin, bah t'es pas près de dérouiller !
Arthur : Où il est ?
Léone : Qui ça ?
Arthur : Le Rouquemoute.
Léone : Les hommes, ça dit jamais où ça va ni d'où ça vient. C'est plein de secrets...
Edmond : Écoutez Mademoiselle, nous n'avons pas interrompu vos activités pour vous écouter philosopher sur l'existence, aussi brillantes que soient vos idées. Mon camarade vous demande où est Rouqemoute. Vous le lui dites, ou je te commence à coups de lattes et je te termine au rasoir !
Léone : Ah...
- Maurice Biraud, Annie Fratellini et Charles Aznavour, La métamorphose des cloportes (1965), écrit par Michel Audiard
Edmond : Boire c'est peut-être la solution. Faut qu'j'te parle. Tu peux peut-être bien me perdre.
Alphonse : Qu'est-ce que t'as ?
Edmond : Je peux mourir dans les vingt-quatre heures.
Alphonse : C'est le toubib qui te l'a dit ?
Edmond : Non. C'est Fredo le Grec.
Alphonse : Ah...
Edmond : Tu sais que de temps en temps, j'vais taper le carton au Club des Astronautes... V'là cinq semaines que j'ai pas touché un brelan. Ils m'ont d'abord étouffé mes économies, et puis Fredo m'a fait du crédit. L'enfoiré... Résultat, j'suis engourmé de dix briques.
Alphonse : Joli. Et sans indiscrétion qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ?
Edmond : Quand tu veux, tu peux tout...
Alphonse : Ben voyons ! Si je comprends, j'm'amène au club à six heures du mat', j'tripote le coffre et je récupère tes reconnaissances de dettes. En 10 ans, j'ai connu deux étourdis qu'ont essayé de le casser, le Grec. On a retrouvé le premier dans le canal de l'Ourcq et le deuxième à la consigne de Saint-Lazare dans une malle d'osier.
Edmond : On pourrait peut-être embarquer le diable, des fois que le coffre lui résiste ? On le charge et on vient le déboucler ici.
Rouqemoute : Non mais tu l'entends ? Qu'est-ce qu'on est Edmond ? Des casseurs ou des déménageurs ?
L'agent de placement : Ça fait quatorze emplois que je vous propose. Faut se lever trop tôt ou faut se coucher trop tard. Ça va jamais ! On demande des terrassiers. Bâti comme vous l'êtes...
Alphonse : Oh vous savez faut pas vous y fier. J'ai de gros os mais ils sont friables. J'ai pas de force.
L'agent de placement : Si seulement vous aviez une spécialité...
Alphonse : Ah bah ça j'en avais une mais elle plaisait pas !