Lakmé
Lakmé est un opéra en trois actes de Léo Delibes sur un livret en français d'Edmond Gondinet et Philippe Gille, d'après le roman de Pierre Loti, Rarahu ou le Mariage de Loti (1880). Il a été créé le 14 avril 1883 à l'Opéra-Comique de Paris.
Citations
modifierLakmé : Viens, Malika, les lianes en fleurs
Jettent déjà leur ombre
Sur le ruisseau sacré qui coule, calme et sombre,
Eveillé par le chant des oiseaux tapageurs !
Malika : Ô maîtresse,
C'est l'heure où je te vois sourire,
L'heure bénie où je puis lire
Dans le cœur toujours fermé
De Lakmé !
Lakmé : Sous le dôme épais, le blanc jasmin
À la rose s'assemble,
Rive en fleurs, frais matin,
Nous appellent ensemble,
Ah ! glissons en suivant
le courant fuyant ;
Dans l'onde frémissante,
D'une main nonchalante,
Gagnons le bord
Où l'oiseau chante.
Dôme épais, blanc jasmin,
Nous appellent ensemble !
Mais, je ne sais quelle crainte subite
S'empare de moi,
Quand mon père va seul à leur ville maudite,
Je tremble, je tremble d'effroi !
Pour que le dieu Ganeça le protège,
Jusqu'à l'étang où s'ébattent joyeux
Les cygnes aux ailes de neige,
Allons cueillir les lotus bleus.
Oui, près des cygnes aux ailes de neige,
Allons cueillir les lotus bleus.
- Duo des fleurs. Livret consulté sur l'Internet Archive.
- Lakmé. Opéra en trois actes., Léo Delibes. Livret d'Edmond Gondinet et Philippe Gille, d'après Pierre Loti., éd. Heugel & Fils, 1883, Acte I, n°2 Duetto., p. 20
Lakmé : Pourquoi dans les grands bois aimé-je à m'égarer
Pour y pleurer ?
Pourquoi suis-je attristée
au chant d'une colombe,
pour une fleur fanée,
une feuille qui tombe ?
Et cependant ces pleurs ont des charmes pour moi,
Je me sens heureuse,
Je me sens heureuse,
Pourquoi ?
Pourquoi chercher un sens au murmure des eaux
Dans les roseaux ?
Pourquoi ces voluptés à sentir dans l'espace
Comme un souffle divin
qui m'embaume et qui passe ?
Pourquoi aussi ma bouche a souri malgré moi,
Je me sens heureuse,
Je me sens heureuse,
Pourquoi ?
- Livret consulté sur l'Internet Archive.
- Lakmé. Opéra en trois actes., Léo Delibes. Livret d'Edmond Gondinet et Philippe Gille, d'après Pierre Loti., éd. Heugel & Fils, 1883, Acte I, n°5 Récit et strophes., p. 20