Le cave se rebiffe

film de Gilles Grangier, sorti en 1961
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Le cave se rebiffe est un film français de Gilles Grangier tourné en 1961. Les dialogues sont de Michel Audiard. Le film est issu d'un roman d'Albert Simonin.

Les citations remarquables modifier

Avec mon mari c'est pas facile à savoir. Il n'était déjà pas causant avant. Maintenant il n'ouvre plus la bouche que pour manger.
  • Martine Carol, Le cave se rebiffe (1962), écrit par Michel Audiard


Parce que j'aime autant vous dire que pour moi Monsieur Éric avec ses costards tissés en Écosse à Roubaix, ses boutons de manchettes en simili et ses pompes à l'italienne fabriquées à Grenoble, et ben c'est rien qu'un demi-sel. Et là, je parle juste question présentation. Parce que si je voulais me lancer dans la psychanalyse, j'ajouterais que c'est le roi des cons. Et encore les rois, ils arrivent à l'heure. Parce que j'en ai connu moi, mon cher maître, des rois, et puis pas des petits. Les Hanovre, les Hohenzollern. Rien que du micheton garanti croisade.
  • Bernard Blier, Le cave se rebiffe (1962), écrit par Michel Audiard


Car c'est pour vous dire que pour votre ami Éric, ses grands airs, il peut se les cloquer dans le baba.
  • Bernard Blier, Le cave se rebiffe (1962), écrit par Michel Audiard


Oh mon cher maître, je vous en prie, hein ! Entre le baron Édouard et un traîne-patin comme Éric, il y a une marge.
  • Bernard Blier, Le cave se rebiffe (1962), écrit par Michel Audiard


L'honnêteté, ça se paye !


Le meilleur. Pis blanchi sous le harnais, hein. Trente ans d'fausse monnaie et pas un accroc. Un mec légendaire quoi. Les gens de sa partie l'appellent le Dabe et enlèvent leur chapeau rien qu'en entendant son blaze. Une épée, quoi !
  • Bernard Blier, Le cave se rebiffe (1962), écrit par Michel Audiard


 
La coupure de 100 florins démonétisée en 1945.
Pauvre con ! Le droit ! Mais dis-toi bien qu'en matière de monnaie les États ont tous les droits et les particuliers aucun !
  • Jean Gabin, Le cave se rebiffe (1962), écrit par Michel Audiard


Dire qu'il suffit de mettre un gigot au feu pour voir s'amener les emmerdeurs !


Le faux talbin, Messieurs, est un travail qui se fait dans le feutré.
  • Jean Gabin, Le cave se rebiffe (1962), écrit par Michel Audiard


Eh bien Messieurs, ce cave a une paluche qui vaut de l'or. Une main raphaëlienne ! Nous tenons un petit prodige, et j'aime mieux vous dire que l'affaire s'annonce grandiose, hein.
  • Jean Gabin, Le cave se rebiffe (1962), écrit par Michel Audiard


Dis donc, cette morue va nous casser la cabane ! Neutralise-la, Bon Dieu ! Neutralise la !
  • En parlant de la femme du cave.
  • Jean Gabin, Le cave se rebiffe (1962), écrit par Michel Audiard


Et dites-vous bien que dans la vie, ne pas reconnaître son talent, c'est faciliter la réussite des médiocres.
  • Le Dabe en s'adressant au cave.
  • Jean Gabin, Le cave se rebiffe (1962), écrit par Michel Audiard


Alors mon petit Robert, écoutez bien le conseil d'un père ! Nous devons bâtir notre vie de façon à éviter les obstacles en toutes circonstances.
  • Jean Gabin, Le cave se rebiffe (1962), écrit par Michel Audiard


Elle doit remonter à Ben-Hur, sa charrette !
  • En parlant de la voiture d'Éric Masson.


Bien sûr qu'on peut tourner demain. Seulement, demain c'est dimanche. Et un imprudent qui travaille un dimanche peut éveiller des curiosités malsaines. Et dites vous bien que ces belles images peuvent devenir très vite des billets touristiques pour Poissy, Clairvaux et autre lieux très réputés. Pas d'amateurs ?
  • Jean Gabin, Le cave se rebiffe (1962), écrit par Michel Audiard


Je connais ton honnêteté mais je connais aussi mes classiques. Depuis Adam se laissant enlever une côte jusqu'à Napoléon attendant Grouchy, toutes les grandes affaires qui ont foiré étaient basées sur la confiance.
  • Jean Gabin, Le cave se rebiffe (1962), écrit par Michel Audiard


Faire confiance aux honnêtes gens est le seul vrai risque des professions aventureuses.
  • Jean Gabin, Le cave se rebiffe (1962), écrit par Michel Audiard


Mais avec votre papelard à dix sacs la rame, vous pourrez toujours vous établir marchand de papier, ou vous en servir à ce que je pense, comme ça vous liquiderez votre stock !
  • Jean Gabin, Le cave se rebiffe (1962), écrit par Michel Audiard


Ta bagnole, ta gonzesse, tes combines… V'la pour ton pif !
  • Bernard Blier, Le cave se rebiffe (1962), écrit par Michel Audiard


Il va sans dire que les protagonistes de cette vilaine histoire furent arrêtés la semaine suivante et condamnés aux peines prévues par l'article 139 du Code Pénal.
  • néant, Le cave se rebiffe (1962), écrit par Michel Audiard, Albert Simonin et Gilles Grangier


L'éducation, ça s'apprend pas.
  • Bernard Blier, Le cave se rebiffe (1962), écrit par Michel Audiard


Mais pourquoi j'm'énerverais ? Monsieur joue les lointains ! D'ailleurs, j'peux très bien lui claquer la gueule sans m'énerver !
  • Bernard Blier, Le cave se rebiffe (1962), écrit par Michel Audiard


Dans un ménage, quand l'homme ne ramène pas un certain volume d'oseille, l'autorité devient, ni plus ni moins, d'la tyrannie… Et l'autoritaire, un simple emmerdeur prétentieux !
  • Bernard Blier, Le cave se rebiffe (1962), écrit par Michel Audiard


Le Bon Dieu aurait pu te faire honnête. Tu as de la chance : il t'a épargné.
  • Jean Gabin, Le cave se rebiffe (1962), écrit par Michel Audiard


Nous allons donc confier notre petit trésor aux seuls gens qui n'égarent jamais rien… Aux employés de cette administration que le monde entier nous envie, j’ai nommé les PTT…
  • Jean Gabin, Le cave se rebiffe (1962), écrit par Michel Audiard


Les répliques remarquables modifier

Charles Lepicard : Entre nous, Dabe ! Une supposition, hein ! Je dis bien une supposition. Que j'aie un graveur, du papier et que j'imprime pour un milliard de biffetons. En admettant, c'est toujours une supposition, hein ! En admettant qu'on soye cinq sur l'affaire. Cela rapporterait net combien à chacun ?
Le Dabe : Vingt ans de placard ! Les bénéfices ça se divise, la réclusion ça s'additionne !


Le Dabe : Bon, alors maintenant, passons aux questions techniques ! Avez-vous prévu un endroit pour le tirage ?
Charles Lepicard : Je crois que nulle part on serait mieux qu'ici. J'avais pensé à la cave. On pourrait débarrasser un coin.
Le Dabe : Tiens ! Allons ! Et pourquoi pas sur le trottoir ! T'as déjà entendu rouler une bécane d'imprimerie ?


Le Dabe : Ce que je suis venu te demander, c'est le papier de Mandarès. T'as pas intérêt de le garder plus longtemps. hmm ? Pour peu que la Marne monte un petit chouye du côté de ton hangar, il va onduler et se piquer ton papelard.
Pauline : Y'a une porte à mon hangar, tout acier !
Le Dabe : Et une porte ça s'ouvre ! Et puis il y a les malfaisants.
Pauline : Si je comprends bien, tu prends la succession de Mandarès. Du coquille j'en ai, cinq rames, total deux briques. Et cash !
Le Dabe : Oh ben, à ce blot là, tu peux le garder et t'en faire des cornets à frites.


Pauline : À quoi je le reconnaitrais ?
Le Dabe : Un beau brun, avec des petites bacchantes, grand, l'air con !
Pauline : Ça court les rues, les grands cons !
Le Dabe : Ouais ! Mais celui-là c'est un gabarit exceptionnel ! Si la connerie se mesurait, il servirait de mètre étalon ! Il serait à Sèvres !

  • Sèvres est la ville où se trouve le Bureau international des poids et mesures. Une barre de platine iridié (dont la longueur égale la dix-millionième partie du quart du méridien terrestre), exposée au pavillon de Breteuil, a servi de mètre-étalon depuis la fin du XIXe siècle jusqu'à ce que l'on définisse le mètre d'après la longueur d'onde d'un des rayonnements de transition de l'atome de krypton.


Le Dabe : Pour une fois que je tiens un artiste de la Renaissance, je ne veux pas le paumer à cause d'une bévue ancillaire.
Léa Lepicard : Une quoi ?
Le Dabe : Une connerie de ta bonniche !


Éric Masson : C'est marrant que vous m'ayez reconnu tout de suite !
Pauline : On m'avait fait un portrait parlé ! Je ne pouvais pas me tromper.


Le Dabe : Pour la livraison ?
Tauchmann : À domicile, comme toujours : talbin contre talbin. Je te prépare ça en francs français, coupures de dix mille ?
Le Dabe : J'aimerais mieux une monnaie plus sérieuse : dollars, coupures de 100.


Le Dabe : Écoute-moi bien, mon petit Robert ! Le bon Dieu t'a donné une main exceptionnelle. Il aurait pu te créer honnête, il t'a même épargné ça ! Alors tu ne penses pas que tu devrais laisser certains avantages aux déshérités ? Aux caves, à ceux qui en ont vraiment besoin ?
Robert Mideau : Besoin de quoi ?
Le Dabe : De faire des heures supplémentaires !


Le Dabe : Oh là ! Mais attention Messieurs, hein ! Qu'est ce qui se passe ? J'ai l'impression que vous êtes en train de me monter un turbin.
Charles Lepicard : T'es pas fou, non ?
Le Dabe : Ah non, je ne suis pas fou ! Et puis pas fou du tout, même ! Et si seulement vous voulez me faire jongler vous n'aurez pas beau chpile, c'est moi qui vous le dit ! Et votre papier véreux, là, qu'est ce que c'est ? Il n'était pas dans l'inventaire, d'où sort-il ?
Éric Masson : Écoute Dabe. Je crois qu'il faut être franc. On voulait vous faire une surprise.
Le Dabe : (Il colle une giffle à Éric). Et ça c'en est une ? Faire une surprise, vous vouliez me repasser, oui ! Et avec du papelard à démaquiller, encore ! C'est pour ça que vous avez cloqué le môme dans le coup. Seulement il s'est fait la malle avec ton talbin, l'enfant prodige ! Alors comme çà il n'y a pas de jaloux, on est tous au repasse-man ! Pour une fois que ta Hollande me casse pas la cabane, il faut ce que soit un merdeux qui me fasse marron, à mon âge ! Et je ne peux même pas porter plainte !


Solange Mideau : Il m'a fait la malle ! À moi sa petite reine.
Le Dabe : C'est bien la seule chose qu'on ne puisse pas lui reprocher !


Charles Lepicard : Ah évidemment j'en suis pas encore aux toiles de maître, mais enfin c'est un début !
Le Dabe : Oh… c'est un début qui promet. Mais tu vois si j'étais chez moi, comme tu le disais si gentiment, bah j'mettrai ça ailleurs.
Léa Lepicard : Qu'est-ce que je disais, y s'rait mieux près de la fenêtre. Tu le verrais où toi ?
Le Dabe : À la cave.


Eric Masson : S'il est aussi fortiche que tu l'dis, ce… ce Dabe, y doit avoir de gros appétits ! Combien y va encore nous piquer ?
Charles Lepicard : Si un homme comme ça entre dans la course, ça n'a pas d'prix !… Parce qu'avec lui, y'a pas d'problème… C'est comme si on s'associait avec la Banque d'Angleterre… Nos sterling, on pourra les montrer à Pinay !

  • Antoine Pinay fut ministre des finances dans les années 50, et est à l'origine du "nouveau Franc" de 1960.


Léa Lepicard : T’es là pour longtemps j’espère ?
Le Dabe : En principe non, mais tu sais dans les affaires on sait jamais. Tu t’déplaces pour trois semaines et pis tu peux rester vingt piges, ça s’est vu.



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