Le cave se rebiffe
Le cave se rebiffe est un film français de Gilles Grangier tourné en 1961. Les dialogues sont de Michel Audiard. Le film est issu d'un roman d'Albert Simonin.
Les citations remarquables
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- Citation choisie pour le 26 mars 2011.
- En parlant de la femme du cave.
- Le Dabe en s'adressant au cave.
- En parlant de la voiture d'Éric Masson.
- Citation choisie pour le 10 juillet 2009.
- Message de fin du film. Il s'agit bien sur de l'article 139 de l'ancien code pénal, un nouveau code pénal est entré en vigueur en 1994 et les articles relatifs à la fausse monnaie sont les 442-1 et suivants.
- néant, Le cave se rebiffe (1962), écrit par Michel Audiard, Albert Simonin et Gilles Grangier
Les répliques remarquables
modifierCharles Lepicard : Entre nous, Dabe ! Une supposition, hein ! Je dis bien une supposition. Que j'aie un graveur, du papier et que j'imprime pour un milliard de biffetons. En admettant, c'est toujours une supposition, hein ! En admettant qu'on soye cinq sur l'affaire. Cela rapporterait net combien à chacun ?
Le Dabe : Vingt ans de placard ! Les bénéfices ça se divise, la réclusion ça s'additionne !
Le Dabe : Bon, alors maintenant, passons aux questions techniques ! Avez-vous prévu un endroit pour le tirage ?
Charles Lepicard : Je crois que nulle part on serait mieux qu'ici. J'avais pensé à la cave. On pourrait débarrasser un coin.
Le Dabe : Tiens ! Allons ! Et pourquoi pas sur le trottoir ! T'as déjà entendu rouler une bécane d'imprimerie ?
Le Dabe : Ce que je suis venu te demander, c'est le papier de Mandarès. T'as pas intérêt de le garder plus longtemps. hmm ? Pour peu que la Marne monte un petit chouye du côté de ton hangar, il va onduler et se piquer ton papelard.
Pauline : Y'a une porte à mon hangar, tout acier !
Le Dabe : Et une porte ça s'ouvre ! Et puis il y a les malfaisants.
Pauline : Si je comprends bien, tu prends la succession de Mandarès. Du coquille j'en ai, cinq rames, total deux briques. Et cash !
Le Dabe : Oh ben, à ce blot là, tu peux le garder et t'en faire des cornets à frites.
Pauline : À quoi je le reconnaitrais ?
Le Dabe : Un beau brun, avec des petites bacchantes, grand, l'air con !
Pauline : Ça court les rues, les grands cons !
Le Dabe : Ouais ! Mais celui-là c'est un gabarit exceptionnel ! Si la connerie se mesurait, il servirait de mètre étalon ! Il serait à Sèvres !
- Sèvres est la ville où se trouve le Bureau international des poids et mesures. Une barre de platine iridié (dont la longueur égale la dix-millionième partie du quart du méridien terrestre), exposée au pavillon de Breteuil, a servi de mètre-étalon depuis la fin du XIXe siècle jusqu'à ce que l'on définisse le mètre d'après la longueur d'onde d'un des rayonnements de transition de l'atome de krypton.
Le Dabe : Pour une fois que je tiens un artiste de la Renaissance, je ne veux pas le paumer à cause d'une bévue ancillaire.
Léa Lepicard : Une quoi ?
Le Dabe : Une connerie de ta bonniche !
Éric Masson : C'est marrant que vous m'ayez reconnu tout de suite !
Pauline : On m'avait fait un portrait parlé ! Je ne pouvais pas me tromper.
Le Dabe : Pour la livraison ?
Tauchmann : À domicile, comme toujours : talbin contre talbin. Je te prépare ça en francs français, coupures de dix mille ?
Le Dabe : J'aimerais mieux une monnaie plus sérieuse : dollars, coupures de 100.
Le Dabe : Écoute-moi bien, mon petit Robert ! Le bon Dieu t'a donné une main exceptionnelle. Il aurait pu te créer honnête, il t'a même épargné ça ! Alors tu ne penses pas que tu devrais laisser certains avantages aux déshérités ? Aux caves, à ceux qui en ont vraiment besoin ?
Robert Mideau : Besoin de quoi ?
Le Dabe : De faire des heures supplémentaires !
Le Dabe : Oh là ! Mais attention Messieurs, hein ! Qu'est ce qui se passe ? J'ai l'impression que vous êtes en train de me monter un turbin.
Charles Lepicard : T'es pas fou, non ?
Le Dabe : Ah non, je ne suis pas fou ! Et puis pas fou du tout, même ! Et si seulement vous voulez me faire jongler vous n'aurez pas beau chpile, c'est moi qui vous le dit ! Et votre papier véreux, là, qu'est ce que c'est ? Il n'était pas dans l'inventaire, d'où sort-il ?
Éric Masson : Écoute Dabe. Je crois qu'il faut être franc. On voulait vous faire une surprise.
Le Dabe : (Il colle une giffle à Éric). Et ça c'en est une ? Faire une surprise, vous vouliez me repasser, oui ! Et avec du papelard à démaquiller, encore ! C'est pour ça que vous avez cloqué le môme dans le coup. Seulement il s'est fait la malle avec ton talbin, l'enfant prodige ! Alors comme çà il n'y a pas de jaloux, on est tous au repasse-man ! Pour une fois que ta Hollande me casse pas la cabane, il faut ce que soit un merdeux qui me fasse marron, à mon âge ! Et je ne peux même pas porter plainte !
Solange Mideau : Il m'a fait la malle ! À moi sa petite reine.
Le Dabe : C'est bien la seule chose qu'on ne puisse pas lui reprocher !
Charles Lepicard : Ah évidemment j'en suis pas encore aux toiles de maître, mais enfin c'est un début !
Le Dabe : Oh… c'est un début qui promet. Mais tu vois si j'étais chez moi, comme tu le disais si gentiment, bah j'mettrai ça ailleurs.
Léa Lepicard : Qu'est-ce que je disais, y s'rait mieux près de la fenêtre. Tu le verrais où toi ?
Le Dabe : À la cave.
Eric Masson : S'il est aussi fortiche que tu l'dis, ce… ce Dabe, y doit avoir de gros appétits ! Combien y va encore nous piquer ?
Charles Lepicard : Si un homme comme ça entre dans la course, ça n'a pas d'prix !… Parce qu'avec lui, y'a pas d'problème… C'est comme si on s'associait avec la Banque d'Angleterre… Nos sterling, on pourra les montrer à Pinay !
- Antoine Pinay fut ministre des finances dans les années 50, et est à l'origine du "nouveau Franc" de 1960.
Léa Lepicard : T’es là pour longtemps j’espère ?
Le Dabe : En principe non, mais tu sais dans les affaires on sait jamais. Tu t’déplaces pour trois semaines et pis tu peux rester vingt piges, ça s’est vu.