Le Dindon

pièce de théâtre de Georges Feydeau

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Le Dindon.

Le Dindon est un vaudeville de Georges Feydeau en trois actes, représenté pour la première fois le 8 février 1896, au Théâtre du Palais-Royal.

Citations modifier

Acte I modifier

Lucienne : Mais enfin, monsieur, pour qui me prenez-vous ? Je suis une honnête femme !
Pontagnac : Ah ! tant mieux ! J'adore les honnêtes femmes !…


Pontagnac : Les maris des femmes qui nous plaisent sont toujours des imbéciles.


Pontagnac : Qu'est-ce que ça prouve, le mari ! Tout le monde peut être mari! Il suffit d'être agréé par la famille… et d'avoir été admis au conseil de révision ! On ne demande que des aptitudes comme pour être employé de ministère, chef de contentieux. Tandis que pour l'amant, il faut l'au-delà. Il faut la flamme ! C'est l'artiste de l'amour. Le mari n'en est que le rond de cuir.


Lucienne qui s’est levée. — Eh bien ! vous avez vu les tableaux de mon mari, monsieur Pontagnac ?
Vatelin. — Je crois bien ! Il a été enchanté ! Il m’a dit : "Les musées n’en ont pas de comme ça !" (À Pontagnac.) N’est-ce pas ?
Pontagnac. — Oui, oui, oui. (À part.) Heureusement !


Pontagnac — Non, il a dit ça ? (À Rédillon.) Ah ! Monsieur ! (À part.) Oh ! et moi qui… (Haut.) Ma chère amie… Monsieur Durillon.
Rédillon. — Red !… Red !…
Pontagnac. — Oh ! pardon !… Rédillon !… Oh ! Red, Dur… c’est la même chose, M. Rédillon, Mme Pontagnac.


Maggy. — Aoh ! à London, vous diséi vous étiez bœuf.
Vatelin. — Comment bœuf ? veuf !
Maggy. — Aoh ! bœuf, veuf, c’est la même chose !
Vatelin : . — Mais non, ce n’est pas la même chose ! Merci ! le veuf, il peut recommencer, tandis que le bœuf…


Acte II modifier

Armandine : C’est grave ?…
Rédillon : La puberté ? Ah ! oui !
Armandine : Ca ne se gagne pas au moins ?
Rédillon : Oh ! non, malheureusement ! Sans ça, cristi ! v’là un virus qui vaudrait de l’argent.


Pinchard : Je ne te demande pas de boniments ! Déculotte-toi.
Victor : Monsieur le Major ?
Pinchard : Tu ne comprends pas le français ? Je te dis : déculotte-toi !
Victor : interloqué. — Mais, monsieur le Major…
Pinchard : Quoi ! C’est ma femme qui te gêne ? Fais pas attention, elle est sourde !



Maggy : Yes ! Je attendais par là ! Ah ! Crépine, que je souis content… Mais qu’est-ce que vous l’avez à rester là raide comme un lanterne ?…
Vatelin : "Un lanterne" !
Maggy : Comme un grand gueule de gaz.
Vatelin : Quoi ! quoi ! "Gueule de gaz" ! Qu’est-ce que ça veut dire ça, "gueule de gaz" ? On ne dit pas "gueule", on dit "bec de gaz".
Maggy : Aoh ! bec, gueule, gueule, bec, ce m’est égal ! Oh ! ma Crépine !


Acte III modifier

Gérome : Encore une jupe ! toujours des jupes !… il est incorrigible ! Mais qu’est-ce qu’il peut bien en faire, je me le demande. La voilà, la jeunesse d’aujourd’hui ; on brûle la chandelle par les deux bouts ! On court !… Tout le monde court, il n’y a que moi qui ne cours pas ! Ça s’appelle être dans le mouvement !…


Gérôme : Mais, mon pauvre Marcellin, comment veux-tu que je veille sur ton fils ! est-ce que j’ai une action sur lui ? est-ce qu’il m’écoute seulement ?… C’est comme si je disais au prince de Monaco de veiller sur l’Afrique.


Gérome : Il m’a dit de te dire qu’il avait une nouvelle acquisition à te montrer, une pièce rare, une ceinture de chasteté du quatorzième.
Rédillon : Ah ?
Armandine : Du quatorzième quoi ?
Gérome : Le sais-je, du quatorzième cocu, probablement.


Vatelin : — Ce ne sera rien… pour vous ! mais pour moi… Parbleu ! il s’agirait de l’épouse d’un autre, ça me serait bien égal, mais penser qu’on a une femme légitime et que c’est précisément celle-là qui vous trompe !… C’est dur, allez !


Vatelin : On parle des maîtres chanteurs, on ne sait pas ce que c’est qu’une maîtresse chanteuse.


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