Le père Noël est une ordure

film français de Jean-Marie Poiré, sorti en 1982

Le père Noël est une ordure est à l'origine une pièce de théâtre créée en 1979 par la troupe du Splendid.

En 1982, Jean-Marie Poiré adapte la pièce au cinéma avec le film du même nom.

Citations

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Je lui fais pas mal, je lui passe un peu d'eau sur son visage, elle me fait une crise de nerfs, elle fait tout le temps ça, vous la connaissez pas.
  • Après avoir tenté d'étrangler Zézette avec le flexible de la douche


Pinouille ! Pas par là c'est l'périph !
  • Courant en pleine nuit après ses lapins qui se sont échappés de leurs clapiers, dont l'un deux, Pinouille se dirige vers le périphérique parisien.


Donnez-moi un morceau de cette chose longue et molle.
  • Désignant à une charcutière le boudin noir qu'il veut acheter.


Katia ( Version théâtre )

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Nous habitions des gîtes infâmes quai Branly !
  • Contrepèterie double


Josette

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Parce que Félix il a un très gros kiki.


Félix ? Joyeux Noël Félix !
  • Avant de donner à Félix un coup de fer à repasser dans le visage


Le père Noël africain

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Oui eh bien tu vas arrêter de faire ton scandale ici, sinon on va te taper !
  • Menaçant Félix qui fait du racolage devant un grand magasin où il est jugé indésirable.


Vous êtes myopes des yeux, myopes du cœur et myopes du cul !


Parce que c'est toujours pareil, hein ? Ça, quand on n'est pas une grande connasse d'un mètre soixante-quinze, avec des seins comme des obus, alors on n'est rien, on n'est que moche ! Ben, oui, oui, oui, oui, moi, j'ai des poils qui me poussent sous le maquillage et… et je suis un pot à tapin, mais je réclame le droit de vivre, voilà ! Merde !


Non, ils sont occupés. Ils ont beaucoup mieux à faire que de s'occuper de pauvres types comme vous et moi. Non, non, ils baisent.


Madame Musquin

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Je ne vous jette pas la pierre, Pierre, mais j'étais à deux doigts de m'agacer.
  • En levant trois doigts


Oh mais je vous vois, je vous vois très bien vous savez ! Écoutez, si vous pensez me faire peur, c'est complètement idiot, alors rallumez la lumière. Je vais me fâcher moi !
  • En étant coincée une seconde fois dans l'ascenseur par la faute de Katia qui se cache dans le noir


Homme en retard, liaison dans le tiroir !


Allez hop ! À Créteil !


M. Leblé

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Je m'excuse de vous déranger mais y'a votre amie qui est coincée dans l'ascenseur et ça fait une heure qu'elle joue de la trompette !
  • Venant prévenir sèchement Pierre que Madame Musquin est coincée dans l'ascenseur et qu'elle s'époumone désespérément en soufflant dans un jouet d'enfant (destiné à l'un de ses neveux), afin d'attirer l'attention sur elle.


Oh non, écoutez Thérèse ! Rien que d'avoir pensé que c'était Noël, c'est déjà formidable !


Si vous pouviez faire levier, je pourrais m'introduire.


N'y voyez surtout pas le fantasme de l'homme mais plutôt... Comment dirais-je...? La recherche créative, le délire de l'artiste.


Je n'aime pas dire du mal des gens, mais effectivement elle est gentille.


C'est là que je me rends compte que malheureusement je vous ai beaucoup moins bien réussie que le porc...


Mais je vous en prie ! Figurez-vous que Thérèse n'est pas moche ! Elle n'a pas un physique facile, c'est différent !


C'est cela oui.


Mais tu pèses une tonne, salope !
  • tenant à bout de bras Madame Musquin s'agitant dans la cage d'ascenseur vide.


Lâchez-moi sale pédale ! Mais c'est pas vos pieds qui gênent, c'est votre vice !


Écoutez : de l'extérieur c'est magnifique !
  • N'osant pas ouvrir le cadeau offert par Thérèse


Preskovic

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Ce sont les fameux doubitchous de Sofia. [...] Oui, oui, oui, c'est fait à la main, c'est roulé à la main sous les aisselles.


Je vous présente toutes mes confuses.


Vous êtes caustique monsieur Pierre !


Thérèse

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Oui, c'est fin, c'est très fin, ça se mange sans faim !


Dialogues

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INTRODUCTION : Il est prouvé statistiquement qu'il y a deux fois plus de suicides chez les désespérés que chez les autres. C'est pour ça qu'une poignée d'hommes et de femmes bénévoles ont créé Détresse Amitié pour briser ce mur de silence. Pour vous qui êtes désespéré, il y aura toujours quelqu'un pour vous écouter et vous répondre. C'est très simple : composez sur le cadran le mot GURSIXO ou 487-74-90. Et même le soir de Noël, nous saurons trouver les mots pour vous réconforter.


Thérèse : Vous n'êtes pas sans savoir que les homosexuels sont des gens comme les autres, comprenez d'ailleurs, ils sont souvent très fins, voire cultivés, regardez donc Marcel Proust et André Gide.
Katia (qui chante) : Talalala, et je dis merde à l'amour... Oh, mais il coince ce fromage ! On dirait les coulisses de l'Alcazar ! Hahahaha ! Tadadada...
Pierre : Thérèse, vous êtes sûre que Proust était homosexuel !?


Pierre Mortez : Ah non pas du tout, parce que vous racontez très bien ! Franchement, vous m'avez dépeint cette soirée au Dandy's avec brio !
Katia : Avec qui ?


Thérèse (pendant des ébats amoureux avec Pierre sous la douche) : C'est une catastrophe, Pierre !
Pierre : Calmez-vous Thérèse ! C'est une catastrophe.


Katia : Je sens bien que ça vous gêne de danser avec quelqu'un comme moi
Pierre Mortez : Ah mais pas du tout, on a affaire à toute sorte de gens, regardez, la semaine dernière j'avais un communiste à l'appareil, alors c'est pour vous dire !


Pierre Mortez (découvrant le cadeau offert par Thérèse) : Oh, une serpillière, c'est formidable Thérèse, je suis ravi, écoutez.
Thérèse : Non Pierre c'est un gilet...
Pierre Mortez : Ah oui, ah bah bien sûr, ah ben alors bien sûr c'est un gilet : y'a des trous plus grands pour les bras, alors... ! Si vous saviez ce que ça tombe bien, je me disais encore hier soir qu'il manquait quelque chose pour descendre les poubelles. Je suis ravi Thérèse !


Pierre Mortez (se coinçant le doigt dans la boîte à fusibles, il arrache le tournevis des mains de Thérèse, afin de se dégager) : Donne moi ça toi… Putain de ta mère, salope !
Pierre Mortez (puis quelques minutes plus tard, dans la salle de bain, en passant son doigt à l'eau froide pour soulager la douleur) : Excusez moi Thérèse, la douleur m’a fait dire des choses affreusement grossières que je ne pensais pas, cela va sans dire.
Thérèse : Oui je l’entendais bien ainsi Pierre.
Pierre Mortez : Nan c’était dit sans méchanceté. D'autant que je ne connais même pas votre mère.


Josette : Il voulait me friser les cheveux avec le fer à souder
Thérèse : Mais c'est très dangereux ça Félix.
Josette : Mais oui Thérèse, il est drôlement dangereux, il a mis ma télé à la consigne, il a bouffé le ticket !


Félix : Non mais c'est des qu... c'est des querelles d'amoureux ça, vous êtes marié ? Vous ne vous êtes jamais disputé avec votre femme vous ?
Pierre Mortez : Oui mais jamais à coups de fer à souder.
Félix : C'est... c'est parce vous êtes pas bricoleur, c'est tout !


Katia : Éboueux, ça vous va ?
Josette : Eh, dites donc, pourquoi pas ramasser les poubelles tant que vous y êtes ?!


Josette (lisant sa feuille de Sécu) : Et bah voila, et bah voila, eh bah ça c’est tout la Sécu ça ! Ils vous donnent un numéro, ça rentre même pas dans les cases !
Katia (prenant brusquement la feuille des mains de Josette) : Qu’est-ce que vous avez foutu dans les cases ? Ca déborde.
Josette : Et ben oui y’avait pas assez de place pour la réponse.
Katia : « Exercez-vous une activité professionnelle ? » vous répondez « ça dépend »… Oui ça évidemment, on vous demande de répondre par « oui » ou par « non » alors forcément « ça dépend » ça dépasse.


Josette : Eh, M'sieur Pierre ? Y a un monsieur très malpoli qu'a téléphoné, il voulait enculer Thérèse !
Pierre Mortez : Oui mais c'est un ami
Josette : Ah ben ça va alors !


Thérèse : Dites-moi Monsieur Preskovic, ce n'est pas le même kloug que tout à l'heure ?
Preskovic : Ah c'est parce qu'il a changé, je l'ai colmaté avec les schpozis...


Preskovic : Bon, ben au revoir, je remonte à l'occasion...
Pierre Mortez : Voilà, remontez plutôt à ce moment-là, Monsieur Prekovic, on sera plus tranquille ! Si ça se trouve, on ne sera même pas là...


Preskovic : Vous voulez que je m'en aille ?
Thérèse : Non, sans vous en aller...
Pierre Mortez : ... vous pourriez déjà vous diriger vers la porte, Monsieur Preskovic !


Thérèse : Moi j'ai presque terminé mes gants pour mes petits lépreux de Jakarta. Je trouve ça complètement inutile, c'est tout la Croix-Rouge ça, ils me demandent de faire des gants à trois doigts. Dites, vous ne croyez pas que j'aurais plus vite fait de faire des moufles ?
Pierre Mortez : Mais bien sûr, bien sûr... Mais Thérèse, si je peux me permettre, une bonne paire de chaussettes et hop !
Thérèse : Oh, ce Pierre tout de même...
Pierre Mortez : On dit de ces bêtises quelquefois...


Le pharmacien (il constate que sa veste blanche comporte une grosse tâche marron) : Mais qu... qu'est-ce qui se passe, ma veste est pleine de cambouis ?
Pierre Mortez : Mais où est-ce vous vous tachez comme ça, Monsieur Poisseau ?
Preskovic : Je vous présente toutes mes confuses.
Le pharmacien : Mais vos confuses, vous ne vous imaginez tout de même pas que je vais réveillonner chez castel avec ça ?!
Pierre Mortez (s'éloignant en direction de Félix qu'il interpelle car il s'aperçoit que ce dernier fouille dans la réserve de médicament pour tenter de se suicider) : Mais Félix, t'es pas fou non ?!
Le pharmacien (continuant à discuter avec Preskovic, tout en reniflant sa veste d'un air suspicieux) : Mais qu'est-ce que c'est... qu'est-ce que c'est qu'cette matière ? Mais c'est... c'est d'la merde !
Preskovic : Non non, c'est kloug.


Le pervers : Comment vous appelez-vous ?
Thérèse : Je m'appelle Thérèse.
Le pervers : Oui, je t'encule Thérèse, je te prends, je te retourne contre le mur, je te baise par tous les trous, je te défonce, je te mets, Thérèse !
Pierre : Ça ne nous intéresse pas ! Arrêtez ça ! Arrêtez ! Ça ne nous intéresse pas, ça ne nous intéresse plus ! Il va encore nous bloquer la ligne toute la soirée !
Le pervers : J'parle pas aux pédés, repasse-moi la gouine !


Le pervers (chantant) : Tu avances quand je recule, comment veux-tu, comment veux-tu que je t'enculEUH ?!
Zézette : Bah quoi qu'est c'que c'est ?
Le pervers : C'est pas Thérèse ?
Zézette : Nan !
Le pervers : C'est une nouvelle ?
Zézette : Oui.
Le pervers : Comment tu t'appelles ?
Zézette : Euh moi c'est Josette.
Le pervers : Je t'encule Josette, je te baise, j'te retourne, j'te rebaise et tu m'suces ! Tu m'entends Josette ? [...]
Zézette (hurlant) : MAIS ARRÊTE-TOI TÊTE DE NŒUD, FOUS-MOI LA PAIX FOUR À MERDE, ENCULE-TOI TOUT SEUL ESPÈCE DE MALPOLISH OOOOH...BRAVO LA POLISH !!!"
Le pervers : Je t'encule, je l'emmerde la police...
Mme Musquin : Donnez-moi ça vous, poussez-vous ! Allô ? Excusez-nous, monsieur, vraiment, vous n'aviez pas affaire à une répondante il y a eu un p'tit malentendu...
Le pervers : Un malentendu du cul, vieille morue ! J'te pète la roulette, peau de couilles ! (Chantant) Nanananana
Mme Musquin : Très poétique, très très poétique, je ne connaissais pas toutes ces expressions...
Le pervers : Bah, bah oui...
Mme Musquin : Eh bien, je vous en prie, monsieur, insultez-moi à loisir, nous sommes là pour ça !
Le pervers : Oui (hésitant), euh...
Mme Musquin : Mais que se passe t-il, vous ne continuez pas monsieur ? Vous en étiez à "peau de couilles", je crois, hein que se passe t-il ensuite ?
Le pervers a raccroché.
Mme Musquin : Voilà comment on les calme, bon bah moi je vais récupérer mes cadeaux, enfin ce qu'il en reste ! (S'adressant à Zézette) ET SURTOUT NE TOUCHEZ PLUS AU TÉLÉPHONE !


Le père de Katia (ricanant) : Eh, Charles Bronson ! Fais pas la tronche, hé ! Allons, t'as pas de raison de te déprimer.
Katia : Arrête de m'appeler comme ça, Papa, ça m'horripile !
Toute la famille de Katia (scandant, tout en tapant sur la table) : Bronson, avec nous ! Bronson, avec nous !


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