Les Travailleurs de la mer
Les Travailleurs de la mer est un roman de Victor Hugo écrit à Hauteville House durant l'exil du poète dans l'île anglo-normande de Guernesey et publié en 1866. Dans l'édition de 1883, Victor Hugo adjoint une présentation de 80 pages à son roman, une « ode à la mer » intitulée « L'Archipel de la Manche ».
Citations
modifierOn contemplait la mer, on écoutait le vent, on se sentait gagner par l’assoupissement de l’extase. Quand les yeux sont remplis d’un excès de beauté et de lumière, c’est une volupté de les fermer. Tout à coup on se réveillait. Il était trop tard. La marée avait grossi peu à peu. L’eau enveloppait le rocher.
On était perdu. Redoutable blocus que celui-ci : la mer montante. La marée croît insensiblement d’abord, puis violemment. Arrivée aux rochers, la colère la prend, elle écume.
- « Les Travailleurs de la mer », dans Œuvres complètes de Victor Hugo, vol. roman III, Victor Hugo, éd. Robert Laffont, 2002 (ISBN 2-221-09672-X), partie Première partie : Sieur Clubin, chap. VIII (« La chaise Gild-Holm-'UrV »), livre premier (« De quoi se compose une réputation »), p. 69 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- « Les Travailleurs de la mer », dans Œuvres complètes de Victor Hugo, vol. roman III, Victor Hugo, éd. Robert Laffont, 2002 (ISBN 2-221-09672-X), partie Première partie : Sieur Clubin, chap. I (« la perle au fond du précipice »), livre septième (« Imprudence de faire des questions à un livre »), p. 181 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
L’ouest était surprenant. Il en sortait une muraille. Une grande muraille de nuée, barrant de part en part l’étendue, montait lentement de l’horizon vers le zénith. Cette muraille, rectiligne, verticale, sans une crevasse dans sa hauteur, sans une déchirure à son arête, paraissait bâtie à l’équerre et tirée au cordeau. C’était du nuage ressemblant à du granit. […]. Cette muraille de l’air montait tout d’une pièce en silence. Pas une ondulation, pas un plissement, pas une saillie qui se déformât ou se déplaçât. Cette immobilité en mouvement était lugubre. Le soleil, blême derrière on ne sait quelle transparence malsaine, éclairait ce linéament d’apocalypse. La nuée envahissait déjà près de la moitié de l’espace. On eût dit l’effrayant talus de l’abîme.
- « Les Travailleurs de la mer », dans Œuvres complètes de Victor Hugo, vol. roman III, Victor Hugo, éd. Robert Laffont, 2002 (ISBN 2-221-09672-X), partie Deuxième partie : Gilliatt le malin, chap. VI (« Le combat »), livre troisième (« La lutte »), p. 261 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- « Les Travailleurs de la mer », dans Œuvres complètes de Victor Hugo, vol. roman III, Victor Hugo, éd. Robert Laffont, 2002 (ISBN 2-221-09672-X), partie Deuxième partie : Gilliatt le malin, chap. II (« Le monstre »), livre quatrième (« Les doubles fonds de l'obstacle »), p. 278 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- « Les Travailleurs de la mer », dans Œuvres complètes de Victor Hugo, vol. roman III, Victor Hugo, éd. Robert Laffont, 2002 (ISBN 2-221-09672-X), partie Deuxième partie : Gilliatt le malin, chap. II (« Le monstre »), livre quatrième (« Les doubles fonds de l'obstacle »), p. 279 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- « Les Travailleurs de la mer », dans Œuvres complètes de Victor Hugo, vol. roman III, Victor Hugo, éd. Robert Laffont, 2002 (ISBN 2-221-09672-X), partie Troisième partie : Déruchette, chap. II (« Encore la cloche du port »), livre premier (« Nuit et lune »), p. 343 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)