Les Tuniques bleues

série de bande dessinée franco-belge

Les Tuniques bleues est une série de bande dessinée humoristique écrite par Raoul Cauvin, dessinée par Louis Salvérius (de 1968 à 1972) et Willy Lambil (à partir de 1972). Elle racontent les aventures du sergent Cornélius Chesterfield – soldat borné et très service-service – et du caporal Blutch – enrôlé bien malgré lui et qui ne pense qu'à déserter –, cavaliers du 20e de cavalerie pendant la Guerre de Sécession.

Citations des albums

modifier
Il existe une fiche de références pour cette œuvre :
Du Nord au Sud.

Blutch : J'ai pu constater que les fourmis avaient fait des ravages sur votre dos musclé, sergent !
Chesterfield : Ces sales bestioles s'en donnaient à cœur joie, vous pensez bien !
Blutch : Les pauvres ! Elles doivent être mortes, à présent.


Cpt. Stark : CHARGEZ !
  • Phrase obsessionnelle de Stark qui ne pense qu'à la charge. Dans les albums suivants, on pourra observer quelques variantes, notamment sur le nombre de "A" et de "E".


Blutch : J'aurais mieux fait de vous laisser dévorer par les fourmis ! Quoique, de toute façon, j'aurais encore eu des problèmes avec la société protectrice des animaux.


Il existe une fiche de références pour cette œuvre :
Les Bleus dans la gadoue.

Chesterfield : Allez plutôt me chercher à boire au lieu de cracher votre venin sur le dos de votre supérieur comme un vulgaire chacal !
Blutch : Si les chacals se mettent à cracher du venin, où va-t-on, je vous le demande !


Blutch : Mais enfin. Comprenez donc que c'était du cirque, tout ça ! Les femmes sont championnes à ce jeu ! Il n'y a pas pire menteuses !
Chesterfield : Même Amélie ?
Blutch : Même Amélie !
(Chesterfield donne un coup de poing à Blutch)
Blutch : Je n'aurais pas dû parler d'Amélie.

  • Référence à Amélie Appeltown, fille du Colonel Appeltown, dont Chesterfield est "secrètement" amoureux.


(Blutch et Chesterfield s'apprêtent à appréhender l'espionne)
Chesterfield : Venez, nous allons la cueillir comme un moustique sur une fleur de nénuphar !


Chesterfield : C'est curieux. Vous avez l'air chétif, comme ça, au premier abord... L'air idiot, les yeux hagards, et pourtant, parfois, on se plait à reconnaître chez vous une étincelle d'intelligence !


(Chesterfield est sur le point d'être fusillé)
Chesterfield : Ce qui me fait le plus mal, c'est de penser que, avec ma mort, l'armée perdra deux de ses meilleurs hommes... un mort et un qui mettra les bouts sitôt après mon dernier râle, car je ne serai plus là pour le surveiller ! Pas vrai, Blutch ?
Blutch : Ben...
Chesterfield : Et naturellement, il ne germera pas dans votre cervelle stérile l'idée de venger la mort de votre sergent bien-aimé !...
Blutch : Oh si ! Oh si !
Chesterfield : MENTEUR ! VOUS N'EN PENSEZ PAS UN MOT !
Blutch : Non !
Chesterfield : DEHORS, MOLLUSQUE, FAUX FRÈRE ! VOS YEUX NE SERONT JAMAIS DIGNES DE CONTEMPLER LA MORT D'UN HÉROS !


Album n° 20 - Black Face

modifier
Il existe une fiche de références pour cette œuvre :
Black Face.

(Chesterfield et Blucth recherchent le capitaine Stark disparu pendant la dernière bataille)
Chesterfield : Stark ? Déserter ?! Non mais, ça ne va pas là-dedans ?! Vous savez bien qu'il préfèrerait se faire massacrer sur place plutôt que de reculer d'un pouce !
Blutch : Je vous ai toujours dit qu'il était complètement zinzin !


Chesterfield : Chaque jour, les nôtres tombent comme des mouches pour que leurs frères [les Noirs] soient délivrés de l'esclavage, et voilà comment ils nous traitent ! Il y a de quoi se taper le derrière par terre sur l'air du Yankee Doodle !

  • Le Yankee Doodle est une chanson anglaise qui fut utilisée comme chant patriotique par les Américains.


Chesterfield : Alors ça, c'est un comble ! On se crève la nénette pour que vous soyez libres, et vous, qu'est-ce que vous faites ?! Vous nous enterrez vivants ! [...]
Black Face : Vous appelez ça être libres, vous ??! Beaucoup de noirs se sont engagés dans l'armée !
Chesterfield : Ben, c'est normal ! Vous pouvez nous donnez un coup de main, tout de même !
Black Face : Vous donnez un coup de main ? Tu parles ! En faisant les plus sales corvées comme enfouir les morts ou creuser des feuillées !


Général Alexander : Cette guerre est surtout la leur, voyons ! Nous luttons tous pour l'abolition de l'esclavage !
Major Horace : Allons, allons, mon cher ! Vous savez très que là n'est pas le véritable but ! Bon, d'accord, il y a un peu de ça... Il faut bien un prétexte glorieux pour guerroyer ! Et puis, ça tranquillise la conscience du peuple.
Major MacShann : Non, le vrai motif, c'est que certains de nos politiciens rêvent de s'approprier les richesses du Sud ! Alors, les Noirs, là-dedans, vous savez...
Major Stanley : ... C'est la bonne excuse, n'ayons pas peur des mots.


(Blutch s'adresse au cheval sur lequel il essaye de hisser Chesterfield, inconscient après s'être battu avec Black Face)
Blutch : Du calme, toi. Je sais à quoi tu penses ! Tu voudrais t'asseoir dessus parce que tu le trouves plus bête que toi ! Mais tu vois, la priorité a toujours été donnée aux animaux à deux pattes ! Va donc savoir pourquoi... La nature est ainsi faite.


(Blutch et Chesterfield viennent d'assommer deux civils et de revêtir leurs vêtements)
Blutch : Rhâââ... Ça me rappelle de bons souvenirs !
Chesterfield : Ah ouais ? Eh bien, ôtez ça de votre esprit ! En uniforme ou en civil, n'oubliez pas que nous sommes en mission !
Blutch : Oh, n'ayez crainte. Avec vous à mes côtés, il n'y a pas de danger que je l'oublie ! Vous êtes un reproche vivant !


Chesterfield : Cessez de claquer des dents, vous allez nous faire repérer !
Blutch : Ce ne sont pas mes dents, sergent... Ce sont mes genoux !


Vieux Noir : Dis-nous, ami... Comment ils vivent dans le Nord ?
Black Face : Libres !
Noir #2 : Libres ?
Black Face : Ouais, libres ! Libres d'aller d'aller où on leur dit d'aller et pas ailleurs ! Libres, à condition de respecter les blancs, de brosser leurs godasses, de creuser leurs latrines ou d'enfouir leurs morts... Et tout ça pour des salaires de misère, juste de quoi ne pas crever de faim, et encore ! [...] Au diable leur guerre imbécile ! Elle ne nous regarde pas !


Blutch : La prochaine fois, je ne vous demanderai pas de la boucler ! Je vous enfoncerai directement un fer à repasser dans la bouche, histoire de vous bloquer les amygdales !


Chesterfield : Pourquoi me regardez-vous comme ça ?
Blutch : J'ai toujours cru qu'il n'y avait place que pour un pet de mouche dans votre cervelle ! J'avoue que pour une fois, je me suis trompé !


Blutch : Et si les Noirs ne veulent pas trahir Black Face ?
Chesterfield : [...] Que ce soit chez les blancs, les noirs, les rouges, les jaunes ou les verts s'il en existait, l'or et l'argent ont toujours été à la base de l'agonie de bien des consciences !


Chesterfield : Blutch, c'est affreux ! C'est la première fois que je déserte !
Blutch : Et c'est la première fois qui coûte, sergent ! Vous verrez... Après, ça ira tout seul !


Black Face : De la chance, on n'en a jamais eu. Sauf aujourd'hui... Celle de mourir libres !



Vous pouvez également consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimédia :